World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

INTRO ET VOCAB #1

January 02, 2024 Artwork by my brilliant wife, Linda Hulce Season 20 Episode 11

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute 

- INTRO ET VOCABULAIRE #1 - 

« Ton isolement n'est pas autant l’effet direct de l’action ennemie, mais du fait qu’en parcourant ce chemin, tes expériences seront partagées par de moins en moins de monde, jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne à qui te faire comprendre. » Sarah Patton Boyle, « Crache dans l’œil du diable : Une hérétique méridionale te parle. » The Nation 1865-1990, Katrina Vanden Heuvel, Editrice, page 214.

 

En secret tout le long de l'histoire, des maîtres d’armes et de paix se sont roulés aux dés pour notre summum : talents, croyances, corps, richesses, postérité, santé d’esprit et saint esprit. Les premiers ont voulu nous protéger militairement de l'Autre et se protéger de nous ; les seconds, nous faire accepter l'Autre et nous-mêmes en paix.

Cette même concurrence entre les partisans d'armes et de paix, tu la trouveras parmi les blancs et les noirs ; les Chinois, les Argentins, les Nouvelle Zélandais et les Groenlandais ; parmi les capitalistes, communistes, socialistes ou fascistes (progressistes ou réactionnaires) ; les athées, agnostiques, déistes, chrétiens, musulmans, païens et bouddhistes (fondamentalistes ou œcuméniques) ; autant parmi des habitants de la jungle taillant le rare silex que parmi des employés urbains qui agencent une frénésie de technologie numérique ou en sont agencés.

Est-ce entièrement compris ? Sinon relis.

Cette rivalité tranche à travers tous les clivages communautaires chéris : âge, sexe, ethnie, classe, religion, idéologie, géographie et politique : des simples distractions de notre tâche principale : actualiser le monde paisible.  


La dialectique d’armes et de paix règle notre dialogue politique sur un rigide coordonné cartésien. Nous parlons en langue bifurquée, comme le font nos Etats-nations. Ses deux lames, l’une guidée par des maîtres d'armes, l'autre par ceux paisibles, partagent trois particularités discursives. Elles sont toutes deux :  

•         dialectiques : parallèles le long de l'axe de la compréhension ;

•         antithétiques : perpendiculaires aux croyances de l’autre ; et

•         antinomiques : contredisant directement les méthodes et les résultats de l’autre.  

Cette langue de bois trifide crée l’antinomie d’armes et de paix : désaccord absolu entre nos méthodes, aspirations et résultats.

Mon exemple sera le mot « utopie. »

Le long de l’axe primaire dialectique, L'Utopie, c’est un texte vénérable dans lequel l'auteur, Thomas More, décrit un ordre social « parfait. » L’on convient que son utopie n’invoque aucune circonstance actuelle, n'est pas un précis historique ni ne sera jamais praticable dans l'avenir. Quel modèle parfait ! Voici toutefois le plus proche que la plupart des fidèles de l’ère des lumières se défient d’approcher au monde paisible. Il existe une poignée de textes subséquents, pareillement obscurs et mal réfléchis. 

Autant conviennent les réactionnaires et les progressistes anglo-saxons que ce pauvre récit doit être toute la documentation requise pour énoncer les mérites relatifs de la mentalité d'armes vis-à-vis celle paisible. Autant vaudrait traverser les Alpes muni d’une carte de Pangée. 

Si cela t’intéresse, Lewis Mumford résume en anglais, dans les 150 premières pages de son livre, L'histoire des utopies, une vingtaine de textes principaux dans ce genre. Ne me demande pas ce qu’il entendait exprimer dans la deuxième partie de son livre.

Le long du second axe antithétique, l’expression « utopie » signifie pour les maîtres d'armes : « ce (cet endroit) qui ne peut jamais être. » L'Utopie est la lecture de référence préférée à ce sujet. Enseignée dans les moyennes et hautes écoles anglo-saxonnes, elle confirme la conviction fondamentale qu’une commune paisible et bienveillante soit impossible. Pour des maîtres paisibles, L'Utopie est leur spéculation qu’une meilleure paix pourrait être praticable. Selon eux, l'utopie signifie « ce (cet endroit) n'étant pas mais qui pourrait être » l’échafaud spéculatif d’une paix préférable.

Ne me demande pas pourquoi les progressistes n’ont pas diffusé une demi-centaine de livres supérieurs depuis. Subordination lâche aux maîtres d'armes, manque d'imagination, satisfaction subconsciente avec le statu quo ou simple inertie mentale ? La raison de leur échec m’élude. 

Le long du troisième axe antinomique, des maîtres d'armes se servent de l’adjectif utopiste presque comme 
clause adverbiale, tel que « jamais de la vie ! » Toute idée marquée utopiste peut être rejetée par réflexe, sans dispute ni pensée subséquente. Les maîtres paisibles en prêtent pour décrire un arrangement social qui prévoit l’amélioration de la réalité courante, faisable ou non. En d'autres mots, la version paisible de l'utopie signifie un bien à poursuivre, alors que celle d'armes, une horreur à éviter comme la peste : non seulement inutile mais en quelque sorte toxique.

Ainsi, le long de l’axe antinomique, l’intention des deux côtés est en opposition totale. Ce n’est plus une conversation mais un tir à la ligne.

De nos jours, la mentalité d'armes domine nos propos, arguments et intentions, de la même manière que sa technologie domine notre vie matérielle. Nous tentons de survivre paisiblement en dépit de la prévalence d’armes.

Notre synchronisation de sens, de définitions et d'intentions, et la lumière qu'elle projettera sur nos propos publics, nous promettent sécurité, abondance et camaraderie surpassant l’entendement actuel. 

Nos institutions et cultures retiennent des vestiges paisibles, à nous de cultiver, et une prépondérance de notions d'armes à rendre en vestige. 

Ci-dessous, je subdivise l’antinomie d’armes et de paix en trois pairs d’expressions :  

•         mentalité d'armes

•         mentalité paisible

•         technologie d'armes

•         technologie paisible

•         mythologie d’armes

•         mythologie paisible  

La mentalité d'armes dépend de la crainte, et la crainte dispose de notre monde.  

« … [L'historien anglais, Thomas] Carlyle dit que le grand élément qui manque de notre tentative de pénétrer le passé, c’est la crainte ; il s'est chargé de la reconstituer et y réussit extraordinairement bien. Sa syntaxe est conçue pour incarner une distraite recherche à tâtons de certitudes embrumées de rumeurs et d’événements au mieux à mi-compris, accablée d’humeurs d'inquiétude aiguë, de fureur et d'exaltations des fois périlleuses. » John Burrow, A History of Histories: Epics, Chronicles, Romances and Inquiries from Herodotus and Thucydides to the Twentieth Century, (Une histoire d’histoires : Epopées, chronicités, romances et enquêtes d’Hérodote et Thucydide jusqu'au 20e siècle), Alfred A. Knopf, New York, 2008, page 362. 

Tentant d’abriter leurs adhérents de frayeurs accablantes, les directeurs d'armes développent des armes de menace dissuasive qu’ils présume si atroces que personne n'osera les défier. Hélas, la terre en armes décrète ce défi : « La meilleure défense, c’est une bonne offensive. » A long terme, la mort agonisante d’aucuns n’a jamais dissuadé quiconque de quoi que ce soit ; elle a simplement offert satisfaction momentanée aux psychopathes.

Nous éviterons ici des expressions telles que la mentalité de guerre ou celle guerrière. La mentalité de guerre se compare à celle d'armes comme la fureur de la route à la conduite défensive. Ni les directeurs d'armes ni les chauffeurs défensifs ne souhaitent une collision.

Rarement emploierons-nous des expressions telles que « militarisme » ou « fascisme » pour remplacer « la mentalité d'armes. » Celle-ci est beaucoup plus répandue et subtile ; elle infecte une démocratie dite libre autant bien qu’une dictature. En effet, le citoyen libre d’une république libre est un meilleur technicien d’armes que l’esclave de dictature. Un peuple qui se déclare amateur de la paix gère mieux ses mises à mort que celui assoiffé é pour du sang étranger. 

Si tu te prétends amant de la paix, pur au-delà du reproche, quoique tu n’aies pas pris la peine d’assortir tes préjudices d'armes et de paix, tu n’es réellement qu’un compagnon de voyage d’armes et qu'un autre pilier de ce statu quo. 

Comme l’ivrogne qui désavoue son addiction, nous aggravons la mentalité d'armes en y niant notre penchant.

La mentalité d'armes impose sciemment des déformations sociales : pauvreté, hiérarchie inflexible, injustice, inégalité, sous-emploi, criminalité consolidée, mauvaise éducation, écocide, malnutrition, guerre de classe : cette liste s’étend sans fin. On confond la mentalité d’armes avec une fâcheuse combinaison de stupidité, de bigoterie, de folie, d’avarice, de crime, d’erreur et de mésaventure honnête ; ne parvenant pas a croire que celle-là les permet de perdurer pour parachever ses buts.

Les réformateurs sociaux s’imaginent capables d’améliorer les affaires de façon réductive, graduelle et par incréments : problème par problème, position d’identité par position d’identité et question par question. En se servant de cette méthode au tromblon et ses raisonnements à la grenaille, ils n’ont rien réussi que la guerre depuis cinq millénaires. 

La solution catégorique de ce problème serait l’unité d'intention holistique, globale et simultanée de la mentalité paisible, convenue au préalable par presque tout le monde, suivie d'une nuée de solutions réductrices de petite envergure. Aucune réussite soutenue n’est envisageable dans l'ordre opposé (telle que la pratique actuelle), puisque chaque petite réforme paisible est paralysée par la répression prévenante, holistique, simultanée et globale de la mentalité d’armes.  

La société se mesure par rapport à la constellation de métaphores politiques que ses membres s'accordent en commun. La nôtre est farcie de mythes d'armes. De nombreuses politiques collectives et croyances religieuses, légales et morales constituent la mythologie d'armes : l’explication populaire de nos pratiques et institutions les moins admissibles. Puisque les valeurs de base de la mentalité d'armes sont insensées selon quiconque aime la paix, les maîtres d'armes doivent imposer leurs propres vocabulaire et syntaxe mythiques pour se protéger contre la critique raisonnable de ceux paisibles.

Afin de réussir, les directeurs d'armes doivent être incompétents à la paix. Les technologies militaires sont les seules auxquelles ils doivent exceller (impitoyablement évaluées par sélection darwinienne sur le champ de bataille.) Les autres champs d'application peuvent être entretenus avec inaptitude faite exprès et satisfaire leurs exigences tout de même. Le moins bien qu’ils pratiquent la paix, le mieux réussiront-ils en guerre. Les techniciens d'armes ont régné pendant des millénaires, car il est beaucoup moins âcre d'échouer à la paix et triompher en guerre, que réussir à la paix et perdre la guerre.

Le refrain familier des maîtres d'armes ? « Tu n’es pas payé pour penser à ça ; nous le sommes. »  

Les prolétariens d'information sont asservis par leur privation de données valides. Celles de rebut, leur étant servies bien chaudes chaque jour, maintiennent leur condition servile. Nous tombons ici d'ordinaire, toi et moi. Dans d'autres circonstances, notre fidélité miroite entre ces métagroupes comme des quanta d'énergie autour d'un atome de taille terrestre. 

En pratiquant leur apprentissage, en travaillant et jouant ensemble, le prolétarien d'info crée de la richesse en se soutenant lui-même et ses proches. Des groupes beaucoup plus restreints, appelés élites d’information, saisissent la majeure partie de cette richesse au nom de la sécurité militaire, défrayant ainsi les coûts anti-profit de leurs technologies d'armes. 

Ces coûts surpassent de loin les frais d’armes et de soldats en temps paisible, loin s’en faut. En comparant l’économie d’une véritable communauté paisible à l’éconologie d’une communauté d’armes, la juste mesure serait entre la richesse de Genève et la pauvreté  de Mogadiscio, sinon la vigueur d’un coureur olympique parcourant en pleine forme sa course favorite, comparé à celle d’un soldat traînant vers l’arrière son pote blessé.

J’ai envisagé adopter les expressions élite d'opinion et prolétariat d'opinion pour souligner la nature éphémère de ces préjugées et le manque paradoxal de mérite de la part de l’élite. Elle estime ses préjudices supérieurs à ceux du restant du monde ; les prolétariens d'opinion sont convaincus que leurs préférences sont secondaires aux siennes. Bien encadrée dans les médias et les écoles, elle réaffirme leur complexe d'infériorité. 

 Ce pourrait être la raison primaire que la majorité écrasante des progressistes (à base de raison) ne prévaut jamais sur une minorité dérisoire de gérants d'armes (basé sans flétrissure sur des menteries de sociopathes.) Ça, puis l’instinct réflexif des ultras qui se croient sérieusement confrontés : massacrer et torturer des gens choisies en contingence, j’allais l’oublier ! Soit dans les caveaux de la police secrète lors d’un chômage massif, soit dans les tranchées d’une guerre fabriquée de toutes pièces pour cette seule raison, soit les deux en série aussi souvent que semblera nécessaire pour renouer la soumission taciturne de son prolétariat. 

Les élites d'info et les directeurs d’armes sont interchangeables entre divers Etats, nations, affiliations religieuses et organes politiques. Ils incluent nos gouverneurs, leur personnel, les ouvriers médiatiques, les juges, professeurs, prêtres, politiciens et d’autres cadres influents de mésinformation et de désinformation ; soit qu’ils sachent ce qu’ils font et pourquoi. Ils se croient supérieurs à leurs hôtes prolétariens dont ils ressortent et dépendent, ainsi qu’un gamin précoce dédaignerait ses humbles gardiens. 

Au début, en temps de chaos d'armes, les prolétariens d'info ont choisi leurs élites parmi eux-mêmes ; ensuite, une fois leurs affaires mieux organisées,  les élites ont promu leurs remplaçants depuis le prolétariat d'info. Aucune différence si cela s'effectua par privilège princier, élection démocratique, hiérarchie religieuse, nomination soviétique, baronnie du vol ou autre méthode ; ni plus si la scène politique était un kraal de huttes en boue, un puant baronnât féodal ou un empire militaro-industriel, transcontinental et multiethnique ; soit que ces directeurs d'armes fussent asservis ou libres, séculiers ou religieux, centralisés ou orientés au profit, plèbes ou nobles, criminels ou autorisés, professionnels ou amateurs. D’identiques élites d'armes émergent de toute façon, disposant d’une ressemblance remarquable quant à leurs mentalité, attitude et comportement réflexif. Leurs propos peuvent changer avec le temps et selon les circonstances, de façon arbitraire, manipulatrice et préjudiciable, mais leur comportement fondamental, jamais. Sauf, peut-être, pour l’honneur et la gloire : le premier à grand sacrifice, le deuxième par succès téméraire. 

Les Apprentis doivent avant tout en faire appel, à ceux de mon père, de chaque  noble guerrier, qui lui décrassent de sa fange et confirment son valeur. Le bon guerrier les reconnaîtra forcément et les défendra contre quiconque assez dément pour n’en admettre, si létal soit-il. La gloire résultera du monde paisible à succès ; l’honneur le soutiendra tenacement ensuite ; eux et l’Apprentissage doivent s’unir au monde paisible.  Après tout, l’honneur s’apprend jusqu’à ce que la gloire en résulte.
 

L’élite d’info affirme que la gérance d'armes arrange le mieux les affaires de tous (un mensonge transparent.) Elle se sert de : 

•         maîtres, menteurs ou mentor d'armes afin d'émettre ce mensonge pendant la pseudo-paix, et

•         sectaires d’armes pour le proférer plus vigoureusement quand advient la guerre.  

L’élite d’info n'est pas plus clairvoyante que le prolétariat d’info dont elle ressort. Ses membres favorisent simplement la mentalité d'armes et eux-mêmes dans le moins distant, en censurant des données importantes et noyant cette censure sous des rumeurs et mensonges. Ceux assez scrupuleux pour disputer cet arrangement absurde sont marginalisés.  

Ce triage « au nom de l’obéissance et la loyauté » rendra ceux élus (et auto-élus) au pouvoir encore plus stupides de façon collective et automatique. Ayant maintenu le cap pendant un certain temps, ces élites d'armes échouent sur les écueils de leurs contradictions sociales. Elles sombrent de manière prévisible en cruauté rituelle, terreur institutionnelle et corruption de routine (voir le chapitre La stupidité rituelle.)

COMMENTAIRE ?  markmulligan@comcast.net

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