World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- A TOI CHOISIR 1

January 14, 2024 mark Season 20 Episode 551

Choisis ta constellation de métaphores politiques : de conformisme historique ou rêvant du demain.

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- A TOI CHOISIR (I) -

« Nous sommes enseignés par tous ces préalables à assumer aussi attentivement que possible le point de vue, la patience et la compétence de Dieu. » Buckminster Fuller, Critical Path (Voie cruciale), St. Martin Press, p. 251.

Pendant la seconde sic guerre mondiale, chaque Européen dut faire face au même choix : accepter le fait accompli Nazi ou le défier. A présent, c’est à toi choisir. Nul temps ne reste pour esquiver l’épreuve principale – semblant le passe-temps humain favori – ni nulle part où se cacher. De la Nouvelle Zélande à la Novaya Zemlya, tes options s’assortiront entre accepter le statu quo et le défier en tant qu’Apprenti digne ; choisir entre la faillite morale ou le sacrifice de soi. Pèse bien tes options avant que le scrum ne débute.

Il te sera d’abord nécessaire de larguer trois couches de lest mental. Sans vraiment y penser, tu as pu élire d'être :

  • méconnaissant : « Je ne peux rendre confiance qu’en des idées que j’ai  assimilées au moins cent fois  déjà  : celles les moins susceptibles de m’attirer des ennuis. Rien d’autre ne vaut la peine. »
  • crédophobe : « Je n’admets rien de ces bibines déjà pelletées dans mon crâne, mais je ne puis permettre autre chose. »
  • fanaticophobe : « Je n'ai confiance qu’en ceux qui me répètent des idées familières. Le témoin autrement doit être un fanatique, une noix de coco ou un colporteur d’huile de serpent. Personne ne peut m'escroquer ; je suis trop "cool" pour le lui permettre. »

Ces jours-ci, presque tout le monde est fanaticophobe. Pas toi ? 

Tu peux mettre  ces notions  de coté  et endurer l'ostracisme que provoquera ton rejet. Prends ton propre chemin pour changer un peu, et quelques risques constructifs. Tu es seul à pouvoir déboucher tes oreilles aux nouvelles idées. Cela te réclamera du cœur, du cran et des méninges : ce dont la mentalité courante préfère que tu te passes. 

Aurais-tu de quoi l'effectuer ? Tu le dois bien en persévérant jusque-ici dans ta lecture d’Apprenti.

L'orthodoxie prédominante nous somme de nous soumettre à la dictature d’un « nouvel ordre mondial » de national-corporatisme global. « Nous, les gérants, contre Eux, le peuple. » Au mieux, des adultes affectueux soignant des enfants ; au pire, des escrocs agressant des gogos. » 

J’appelle ces candidats à l’impérialisme global, des Mauviettes (en anglais : Wimps, World IMPerialistS.) Les actualités confirment leur dominance, si ce n’est, hélas, leur compétence. Notre désespoir existentiel, l'holocauste environnemental dont nous témoignons à contre cœur, et la propagation de chaosisme militant – s’étendant du microcriminel au macro militaire – eux tous démontrent l’éconologie d’entreprise commerciale qui les oriente. Le contrôle télévisé de pensée nous vise des quantités de vétilles Hollywoodiennes et de matérialisme brut à la Madison Avenue, ce q’amplifient la folie collective des mauviettes et en dissimule les séquelles toxiques. 

Quand tu contemples une corporation et ses contrôleurs outranciers, pense à une monarchie capricieuse, licencieuse, endurante et redoutablement stupide. Sa plus grande inquiétude ? C’est que le moindre progrès social entamera son affaiblissement — une prédiction qu'il réalise chaque fois que son opposition au progrès lui vaut un autre contrecoup newtonien en pleine figure. Les Apprentis traiteront des corporations multinationales comme les républicains du siècle des lumières ont réagi envers leurs opposants de monarchie corporative : leur renversement par la vieille voie de brutalité n’a résulté qu’en la misère multiplicative des contre-révolutions en reflet, mais leur succession intelligente et graduelle ancra certaines  améliorations. 

Des troglodytes de vieille souche insistent que quelques êtres choisis doivent « réintégrer » une chimère politique de provenance incertaine, alors que les restants doivent se jeter aux pieds des mauviettes. Hypnotisés, ces prismes s'écrouent dans leur « isme » favori. Que ce soit par individualisme, constitutionnalisme dit « strict » ; nationalisme générique, national-socialisme nazi/fasciste/bushido, national-communisme soviétique ou maoïste, national-capitalisme corporatif, national-fondamentalisme idolâtre (culte de personnalité), athée, mono- ou polythéiste ; par radicalisme, anarchisme, racisme ou tribalisme : soit la panacée simplificatrice. Toutes finissent pareilles: se ranger auprès de supérieurs fictifs au sacrifice d’inférieurs fictifs, bien qu'apparentés par leur partage de divergences. Par leur prisme les reconnaîtras-tu. 

Le titre de prisme s’applique autant aux autocrates militaires, absolutistes de politburo, fanatiques religieux, terroristes (soit rémunérés par le gouvernement, soit en étant supplémentaires), génocidaires ethniques, barons du crime et leurs frères secrets dans la police secrète, extorqueurs militaro-industriels, politiciens réactionnaires et leurs partisans qui se fichent de tout ; autant qu'à toi et moi après une sale journée. A la recherche de simplifications sédatives, ces activistes déshumanisent leurs adversaires en les transformant en abstractions philosophiques afin de mieux pouvoir en abattre un ou plusieurs, terroriser et maîtriser les restants. 

Dans Les guerriers : Réflexions sur les hommes en bataille, Harcourt, Brace et Co., New York, 1959, J. Glenn Davis énumère plusieurs genres de guerrier et leurs méthodes de réduire l'Autre en ennemi parfait. 

Des soldats professionnels préfèrent combattre un ennemi compétent et courageux ; ils méprisent celui moindre. Paradoxalement, l’ennemi doit être méprisé et détruit avec efficacité professionnelle, tant qu'il résiste, mais traité honorablement aussitôt qu’il se rend — entendu les abus de fatalité subséquente dans de distants camps de mort, aux mains de sociopathes désignés pour cette besogne. Quand des civils sans armes sont torturés, dépouillés et abattus, comme ils doivent bien l’être en guerre, (et ne laisse personne te dire autrement) ce doit être avec répugnance cérémonieuse de la part de tels guerriers professionnels. 

A l’exception des guerriers psychopathes qui s’en sortent d’activités contraires : évader l’ennemi puissant et torturer l’impuissant. 

Les guerriers racistes transforment leurs ennemis en êtres sous-humains. Il ne reste plus de place dans leur attitude pour pitié, décence humaine et valeurs rédemptrices ; ce qui ajoute une corvée machinale aux autres insultes de la guerre. L’ennemi des champions religieux et idéologiques est non seulement une créature sous-humaine mais une parfaite incarnation du mal, en révolte intraitable contre Dieu, le chef ou un autre principe éminent. L’abattre, c’est non seulement le devoir de ces champions mais leur appel divin. Attends-toi à encore moins de compassion de tels assassins de masse.  Comparé à la gloire de l’abstraction qu’ils adoptent, sont nuls le bien-être et la survie de tous : soit opposants, innocents, co-équipiers, soit eux-mêmes — même si l’interdiction formelle de telles agressions fasse partie de leur abstraction adoptée. Des chiites et des sunnites se battent sans merci, par exemple, bien que tous deux soient des musulmans pratiquants formellement interdits par le Coran d’attaquer leurs co-religieux. Mohammed aurait pas approuvé. 

Qu’Apprenti ne soit jamais perverti de cette manière ! Vous autres, meurtriers lâches, n’aurez aucune excuse valide, cette tournée de ronde. Interdiction formelle de vos routines criminelles, quelle qu’en soit l’excuse !

En revanche, ceux guidés par leur conscience morale considèrent leurs adversaires comme des confrères : victimes de forces au-delà de leur contrôle, surtout en guerre. Les contradictions que pose leur attitude salubre, par rapport aux exigences brutales du combat, font qu’elles et leur santé mentale se fragilisent vite au champ de bataille, là où toute hésitation résulte trop souvent en pertes et en défaite. Jésus ou survie ?

Les soldats professionnels sont notamment critiqueurs de cette attitude. De leur point de vue, mépriser l'ennemi simplifie la tâche périlleuse de l’occire et subjuguer ses survivants. Ils préfèrent donc le mépris bien réfléchi (en dépit de son manque de merci) à toute fraternisation risquant de saper leur esprit. Puisqu’il est difficile de garder deux contradictions en tête, ceux en dehors de leur clan militaire doivent subir le même mépris.

Dans Cette chose d’obscurité : Une sociologie de l'ennemi, University of Washington Press, Seattle et Londres, James A. Aho décrit cinq démarches exigées pour réifier la haine ethnique. La réification veut dire ici la transformation en conviction d’une abstraction telle que la bigoterie.

1.    Dénommer : la fausse caractérisation d’un individu comme modèle d’une catégorie abstraite et odieuse. 
2.    Légitimer : valider cette identification aléatoire en renversant les conclusions officielles.
3.    Fabriquer le mythe : se servir d’une fausse histoire pour confirmer la tromperie. 
4.    La sédimentation : implanter de telles légendes dans la mémoire de la prochaine génération, en se servant de la dynamique des liaisons intra-groupe.
5.    Le rite : éteindre des victimes de manière brutale et spectaculaire, souvent de masse, souvent accompagné par l’enchevêtrement de leur famille et leur torture rituelle. 
6.   Le sixième élément, les martyrs : le sacrifice aux autorités horrifiées de fanatiques mineurs à la suite de ces rites et leur canonisation par doyen fanatique qui, lui, a su déguerpir. Bon sang, qu’il aime pleurer sa malheur ! Surtout après s’être sorti d’abominations nonpareilles. Sangler  une petite fille d'une bombe suicidaire télécommandée et l’envoyer périr au massacre ? Monstres innommables ! 

Ces habitudes sont sans doute des équivalents distordus de rituels paisibles du genre « bol à mélanger » (s’arranger pour que des fillettes présentent des roses.) Avec quelques réécritures du spectacle impliqué, leur exploitation pourrait enclencher des mutualités de respect et de tolérance. Ainsi que beaucoup d’autres rituels d'armes,  quelques petites finesses les convertiraient en usages paisibles . 

Des tribus en guerre ont comblé leurs lourdes pertes en intégrant des prisonniers de guerre après leur avoir infligé toutes sortes de tortures physiques et psychologiques pour évaluer leur esprit et le dompter. Ainsi des bigots fatals ont dû se rendre en experts dans l'art de transformer l'ennemi farouche en frère de sang. La vie, c’est le paradoxe. 

Des élites ultra s’attendent à l’ultime orgie d’agression prismatique qui aboutira en gang bang (viole collective) planétaire de toutes les toxines que nous aurions apprêté ces dernières générations : l’extermination bio-chimio-nano-météo-scalaire et nucléaire des Autres haïs, ainsi que l’Autre ahurissant en soi. Niant ainsi notre enjeu dans ce désastre en approche, qui n’aurait jamais pu advenir sans notre fervente collaboration. 

Dans l’avenir proche ? La paix globale se gâtera par petits degrés, puis la guerre totale éclatera irrévocablement — à moins que nous n’ayons déjà entamé des mesures extraordinaires pour contrecarrer celle-ci d’avance.

Les mauviettes et les prismes comptent pareillement sur la mentalité d'armes. Leurs éthiques sont également corrompues et leur probabilité de succès à long terme, nulle. Tôt ou tard, leur ruée au pouvoir se dégénère en bain de sang : qu’une question de temps et de sophistication d'armes. 

Heureusement, la croyance des gens (sinon leur manque de telle) peut être harnachée à la lutte pour le monde paisible et sa satyâgraha , ce dont nous reparlerons dans des chapitres à suivre. 

Ce texte propose une idéologie divergente, soutenue par l’armée d'un seul individu (moi.) Elle ne réclame aucun parrainage du « Skull & Bones » des mujihadine, du fond monétaire international ni de telles ligues de coupe-gorges pour profit, furtifs ou pas. Que cette renonciation t’attire à la cause. 

Les Apprentis exigeront l’entièreté de l’infrastructure que l'humanité s’est assemblée à ce jour. Ce qui doit rester intacte, fleurir et se raffiner continuellement. En outre, nous exigerons que de moins en moins de monde ne soit privé de domicile, de contrée, de sécurité et des soutiens de la vie. En bref, tous sur terre auront droit constitutionnel au repli de leur misère.

Les Apprentis adresseront les besoins des riches avec autant d’application qu’à ceux de l'info prolétariat ; en d'autres mots, mille fois mieux qu'en ont effectué les directeurs d'armes. A la différence des dissidents d’armes et leur haine réflexive des riches, les Apprentis enjoindront la coopération, l’expertise et la gestion financière des élites d'info (du moins leur cadre de bonne conscience morale.) Sans leur appui, cette transformation ne sera pas possible. 

L’humanité vient à peine d’avoir accru assez de capital et de bonne volonté pour entreprendre cette transformation. Toute massive tombée en panne sociale (à laquelle les dissidents d'armes ne cessent de nous enjoindre) nous précipitera aux paliers inférieurs de barbarie d'armes et à l’annihilation éventuelle. Nous ne pouvons plus nous taper d’autres destructions, chapardages et terreurs de masse du genre que nous aurions convenu – tout en poussant des grands soupirs de regret ! – étaient malheureusement inévitable. 

Quant à ceux qui souhaitent voir la civilisation anéantie, tout en aiguisant leurs compétences de survie, leur hystérie m’ahurit. Qu’ils tiennent à la harangue de l'unibomber, aux déclamations d’un fondamentaliste ou à la voix meurtrière qui résonne dans leur tête, leur simplification brutale de la réalité présage un grand malheur pour nous tous, eux compris. Que les Apprentis raniment leur imagination pétrifiée et atténuent leur penchant pour la simplification fatale ! 

Je me rappelle l’histoire d'un jeune membre de tribu montagnard, mis en arrêt pour sa redevance d’une querelle de sang. Quand la police lui demanda pourquoi il avait assassiné un étranger innocent, il avoua que sa vieille mère le lui eut préconisé. Des femmes peuvent être aussi létales que les hommes dans ces cas, et peut-être pis. La plupart d’entre elles serviront le monde paisible avec encore plus d’entrain.

Des chamans en apparence « primitifs » ont informé un enquêteur étranger quelle était la différence entre l'hommes et la femme. Les hommes font la chasse, se battent et abattent les arbres ; les femmes nourrissent l’enfant, l’homme et le jardin. Ces hommes et femmes sont donc permis leurs distinctions naturelles de talent, de vigueur et d’aptitude. Mais avant tout, les femmes doivent faire savoir aux hommes quand ils doivent s’arrêter net. On a laissé tomber ce fiable droit de veto.

Il me revient à la mémoire un incident dans l’histoire des mormons américains. A un certain moment, leur parrain s’est mis en tête que des migrants de passage devaient être massacrés. Si ses femmes (polygames) auraient pu bloquer sa décision, (et je pressens qu’elles l’ont tenté de toutes leurs forces) ce massacre n’aurait jamais souillé la réputation des mormons. Je pressens d’ailleurs que des confrontations meurtrières dans l’histoire patriarcale concluraient de façon plus avantageuse, autant celles anciennes, présentes et à venir.

Par convention sociale, une élite de femmes doit pouvoir mettre fin à la tuerie sérieuse (ou même sa planification sérieuse) de la part d’une majorité d’hommes.  Ces paliers  de décisionnaires femelles feront part de la cour mondiale. La majorité ? La totalité ? Disons de 51% aux femmes et 49% aux hommes (le pourcentage d’intermédiaires ? Par politique d’identité ?) 

L’Agora mondiale accueillera des votes multiples. L’ascendance de celles-là s’institutionalisera, du moins dans chaque localité, biorégion, continent ; globalement et dans l’espace, sans qu’aucun milieu ne reste en dehors de leur régis sauf s Ces ilots de corruption et de méfait dont les erreurs envenimés pourront être tirés, filtrés et mieux compris ; dans lesquels des incorrigibles globaux seront appâtés par l’offre de bénéfices incomparables ailleurs ; hors desquels le départ fort onéreux pointera aux horizons arides et mieux surveillés. Au pire, au recrutement à la Légion mondiale ou au monastère sous terrain Dôme de peine.

Rien sur terre n'est aussi irrévocable qu’il ne semble être, même pas l’annihilation. Au prochain paroxysme de stupidité en masse et panique de slip souillé, on pourra détruire la biosphère entière , l’espèce humaine ou seulement sa civilisation actuelle ; il n’est question que des mégatonnes déversées, entrelacés de suppléments de maladie meurtrière, de climat tordu et de nanotech guerrière. 

Ces résultats lugubres ne sont que du bidon pour quiconque tient à la réincarnation. Nous aurons simplement à reconstituer l'intégralité vicieuse de la farce historique  pour revenir au volet courant d’éventualité du monde paisible Une fois que les moellons radioactifs auront cessé de rebondir, nos survivants pourront prendre les quelques milliers d’années nécessaires pour reconstituer la civilisation d'armes, les millions depuis l’aube de l’humanité, voire les milliards depuis que la vie s’établit sur ces parages, du moins cette fois-ci. 

Faites vos jeux, vous autres bombardiers pompeux ! Faudra patienter encore un peu, avant de pouvoir vous procurer des bombes assez puissantes pour nous projeter plus loin en arrière dans le temps. Voici tout ce dont votre panique malintentionnée soit capable : nous imposer un plus grand délai le long de l’étendu quasi-infinie de la vie. Combien de temps devra-t-on gaspiller en reconstitutions historiques avant d’entamer le correcte ? A quel comptant d’engloutissements vifs, de bûchers, viols, suicides, crucifixions, pogroms, auto-da-fé, et massacres redondants devrons-nous assister ?

Tu peux lire ce que tu veux sur la guerre dans tes flux d’info et pages d’histoire, tu ne trouveras pas l’idée qui suit. Les affaires reviennent à peu près au même état qu’elles étaient avant que celle-là n’ait éclaté. Les survivants renouent leur vie mondaine, s’aiment et se haïssent, élèvent leurs enfants et reprennent leurs petites affaires. 

La guerre, qu'elle ne soit ou pas « glorieuse et significative » n’a presque rien changé. Le même résultat (celui supérieur en toute probabilité) aurait été atteint durant une paix équivalente. L’unique changement vérifiable réside dans les décennies de besogne et de doigté requis pour remplacer les fortunes et les mutualités de confiance que cette guerre a gaspillées, ainsi que ses pertes irremplaçables, et forger sa prochaine technologie d'armes. Tous perdent à la guerre ; aucun gagnant n’en resort à part des élites d’armes.

A l’origine de la vie terrestre, des organismes multicellulaires ont dû s’adapter à une transformation saisissante entre d’autres. La colonie primitive dut laisser ses cellules centrales s’affamer et suffoquer. Englobées de cellules « égoïstes » aux marges, celles au centre n’ont pu obtenir assez de nourriture, d’eau douce et d’oxygène pour survivre. Des formes de vie à trois dimensions n’ont pas évolué avant que des cellules externes et « privilégiées » n’aient rassemblé des éléments supplémentaires d’alimentation et d'oxygène, et ne les aient passés au centre « plus pauvre. » Cette capacité dut ensuite  être transmise aux générations subséquentes. 

Quiconque pérore de « la survie des plus capables » selon le dogme du darwinisme social dont les sociopathes s’extasient (à l'Ayn Rand), doit contempler « la survie des plus généreux. » La nature maintient des communautés les plus complexes de partageurs capables de coexister dans ce milieu. Voir Pierre Kropotkine, L’aide mutuelle : Un principe (factor) dans l’évolution.

« Le long de millions d’années, les ingénieurs d’écosystèmes naturels ont été singulièrement efficaces à promouvoir le sur-rendement [mes italiques.] Ils ont co-évolué avec d’autres espèces pour exploiter des niches de leur fabrique. Cela a résulté en harmonie à l’intérieur d’écosystèmes. En s’éparpillant dans des niches multiples, les espèces constituantes saisissent et recyclent davantage de matériel que ne serait possible dans des écosystèmes analogues. Homo sapiens est aussi un ingénieur d’écosystèmes, mais malhabile. N’ayant pas évolué avec la majorité des formes vivantes croisées autour du globe [nota : en familiarité intime … : une telle technologie paisible pourrait bien être développée] on élimine beaucoup plus de niches écologiques que l’on n’en crée. On pousse à l’extinction des espèces et des écosystèmes au montant beaucoup plus élevé qu’auparavant, partout au prix de productivité et de stabilité. » Edward O. Wilson, The Future of Life (L’Avenir de la vie), Alfred A. Knopf, New York, 2002, p. 112.

Une fois que la conviction des Apprentis prenne racine, des élites, dotées d’excès de richesse, découvriront les profits démesurés à apprécier de façon pragmatique mais intégralement morale, dès que tous les autres seront entretenus en meilleure équité. Comparés à cette abondance, les plus grandioses de leurs accomplissements actuels leur paraîtront comme des simples déboires de chef de bas quartier médiéval. 

Alors que tout le monde mérite de conforts modestes, ceux qui excellent ne doivent devancer ce minimum par plus de cinq à un entre le cinquième de la population le plus riche et celui le plus pauvre, et quinze fois entre les centièmes parties aux antipodes de richesse et de pauvreté. De cette façon, le plus en amont sur l'échelle de confort que grimpent les pauvres, le plus de luxure que les riches pourront s’autoriser en bonne conscience.

Me voici répétant mes mauvaises habitudes : rendant des pronunciamienti alors que le but d’Apprenti, c’est animer la transformation globale et s’ôter du passage pour permettre aux experts et spécialistes d’optimiser leur passion. Je devrai céder cette besogne à un Apprenti digne.


Robley E. George, Socioeconomic Democracy: An Advanced Socioeconomic System, Praeger Studies on the 21st Century, Praeger Publishers, Westport, Connecticut, London, 2002, p. 91. 

« La démocratie socioéconomique est un sous-ensemble socioéconomique en prototype selon lequel il y aurait une forme de Revenu Particulier Garanti et Universel, (RGU) aussi une forme de Maximal Avoir Particulier Permis (MAP) dont les bornes – celle en bas de pauvreté matérielle particulière et en haut de richesse conforme – seraient établies et rajustées de manière démocratique par toute la communauté. »

Les Apprentis ne conseilleront ni l’absolue égalité économique ni  l’opportunité illimitée. En fait, ce sera la nature des Apprentis d’éviter presque tout absolu. Tout en modération (à part la sagesse, la beauté et l’excellence) tout bien équilibré et favorisant le monde paisible. 

Staline et Pol Pot nous ont démontréque l’égalité imposée mène à l’absolue pauvreté et à des millions d'entrepreneurs massacrés ; qu’ils soient civils ou militaires, bureaucrates ou professionnels, directeurs d'usine ou de ferme. Ceux qui ont tenté d'aller en avant furent abattus, ainsi qu’un grand nombre de gens innocents de telles ambitions. Les Etats-unis contemporains et l’Angleterre victorienne ont démontré la polarisation insalubre des riches à l’encontre des restants quand la richesse particulière et corporative est accordée priorité sans exception. Dans l’absence de modération économique, des psychopathes s’emparent des deux ailes politiques, soit de gauche ou de droite, soit du haut soit d’en bas, sans bon aboutissement pour les innocents pris entre leurs feux.

Un moyen d'or doit être poursuivi, de sorte que chacun vive en confort, que l’esprit d'entreprise soit permis sa créativité et ses gains légitimes, et qu’une conscience morale beaucoup plus salubre prévaut aussi bien dans la société qu'en la plupart des individus. Ceci tout en pourvoyant les quelques planètes terrestres de ressources requises pour approvisionner au même niveau de confort le fourmillement de nos milliards. Il s’agirait d’acquérir de la sagesse supérieure à la nôtre : l’ultime intention des Apprentis.

Autant bien pour les riches que pour les pauvres, la bonne conscience morale est l'ultime luxe. En comparaison, tous les trésors brillants et honorifiques ronflants procurés jusque là ne figurent que comme de simples babioles et gargouillements de bébé ; souffrances et sacrifices endurés, perte de temps et d’énergie..

Ne parlons pas de la satisfaction que l’on puisse  ressentir en griffant son ascension du tas de viande humaine, ni celle ressentie par la poignée de privilégiés qui milite pour le bien-être des pauvres. Parlons plutôt de l’authentique valeur en soi, de la bonne conscience morale et du bien-être bien mérité car universel. Sacrifiés jusque là sur l’autel d’armes, ils valent milles fois les babioles d’élites et leurs épatements de la galerie, et encore plus que la soumission aux souffrances du prolétariat sinon sa révolte à leur encontre. 

Les appellations de la politique contemporaine maintiennent le dogme inerte et la pensé linéaire. Nous sommes épinglés comme des papillons sur la planche de liège politico-linguistique afin de mieux nous « contrôler. » 

L’expression n’a jamais été conçue pour un être politique de la souplesse d'un Apprenti. Nous sommes restés anonymes et donc impuissants car nous avons exclu toute meilleure doctrine. Nous nous attendons à nous débrouiller en dépit de notre refus de clarifier nos politiques. 

Notre constellation de métaphores politiques est un méli-mélo de clichés poussiéreux et d’expressions surannées qui n’ont pu offrir quelque promesse que dans un passé distant, mais plus rien actuellement. Ces euphémismes : la gauche en contrepartie de la droite, démocratie, capitalisme, collectiviste, Républicain, Démocrate social ou chrétien  – j’en bave ! – n’ont servi qu’à aggraver nos erreurs et leurs embarras. Comme le prédique Simone Weil dans son essai "Note sur la suppression générale des partis politiques", ceux-ci ne servent aucun intérêt hormis les leurs institutionnels et particuliers ; ils trompent le public au lieu. La politique coutumière nous défend d’ajuster la quincaillerie de la civilisation. Dans ce texte, je note cet obstacle au progrès et y prends le pas de côté. 

« Ces principes, par conséquent… doivent être soumis à l'enquête impartiale et assidue… d’individus de chaque rang, classe et dénomination… qui se sont en quelque sorte rendus compte des erreurs parmi lesquels ils existent, qui ont ressenti l'épaisseur de l’obscurité mentale les enveloppant, qui sont avides de découvrir la vérité et la poursuivre, peu importe par où cela les mène, et qui peuvent percevoir l’inséparable [rapport] entre l’individu et la collectivité, le bien public et celui privé ! » Robert Owen, Catéchisme, Cole, 205-7. Pris de La vie et les idées de Robert Owen, par A.L. Morton, Monthly Review Press, 1963, p. 128. 

On ne peut pas tricher à l’Apprentissage ni l'éviter ni en entretenir des mensonges —  sauf pour mieux apprendre à tricher, esquiver et mentir. Des brutes apprennent le mal ; des victimes, endurance ; et des progressistes, si fortunés, patience et compassion. Tout le monde apprend à mieux faire la prochaine fois. Apprendre, c’est notre jeu préféré, solidement encablé dans nous tous.  A partir de la conception jusque la mort et peut-être au-delà,, notre conscience brûle d’apprendre. 

Le verbe « apprendre » manque sa voix active pour compléter celle passive qui nous est familière. On doit rénover son entendement, de l’expression « absorber des données de manière passive » jusqu’à « les échanger franchement. » En plus, le terme « Apprentissage » comme compris ici, inclut le paquet de donnés à nous d’absorber en poursuite de la vie civilisée. Je réclame ma part d’Apprentissage et espère en troquer un peu contre une partie de la tienne. 

Les termes « enseignement » et « éducation » impliquent de la compulsion et de l'enrégimentement qui ont peu à voir avec « l’Apprentissage » dont nous parlons. 

L'index du livre, Théories d'apprendre - Une approche comparative, dispose de beaucoup d’entrés sous les rubriques « punition, climatisation, compulsion psychologique » et celles comparables, bien qu’aucune sous « amusement » et « jeu. » Curieusement, la seule mention de jeux se trouve dans la préface du livre ; les éditeurs y indiquent à quel point ils se sont amusés en « œuvrant au problème » d'apprendre. 

Quoique mon livre adresse une foule d’Apprentis inattentifs : « Qui, moi ? » il interpelle surtout ceux qui, en parcourant ces lignes, se reconnaissent tout de suite comme Apprentis. 

A moi, les Apprentis ! 

Nous naissons tous Apprentis ; personne ne peut s'en abstenir. Le corps d’Apprentis comprend l’enfant et l’aîné ; le riche et le pauvre ; la victime et son bourreau ; l’ignorant intentionnel, l’universitaire et l’autodidacte. L’age, la race, le sexe, les diversités d’identité : tous sont égaux sur le terrain de jeu de l’Apprentissage.

Quand les Apprentis se reconnaîtront et s’intégreront selon leurs passions, talents et intérêts, les étoiles elles-mêmes nous souriront sur demande.

...

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net

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