World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- DU CONTRAT SOCIAL par Rousseau

January 29, 2024 mark Season 21 Episode 1080

Son contrat social manqua la considération (terme légal) qui l’eut déclenchée et garantie : le monde paisible. Il n’a pas tenu compte des communications bornées de son temps. Celles-ci atténuées ont neutralisé le bon effet du contrat social vis-à-vis les relations internationales. En nous servant de technologies qu'elles  et lui manquaient, nous pourrions réduire ce mur cyclopéen à la densité de l’air et établir ensemble aussi bien l'Agora du monde paisible que son contrat social.

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COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- DU CONTRAT SOCIAL, PAR JEAN-JACQUES ROUSSEAU -

En 1762, Jean-Jacques Rousseau fit publier Du contrat social ou Principes du droit politique. S’en suivit la révolution française qui faillit perturber la condition humaine de guerre mondiale à perpétuité. 

La chrétienté prit deux mille ans pour parvenir à ce but et échoua déplorablement. Ses hiérarques complaisants ont saisi le message parfait du Christ, (sa perfection impliquerait son adoption par 100% de l’humanité) et l’ont tant tordu qu’un sixième seul n’y touche. 

Selon eux, leur doctrine et méthode de diffusion sont parfaites ; fautifs, les cinq sixièmes de l'humanité qui leur ont tourné le dos. Il semble évident à ceux-là que ces non-croyants méritent de périr et d’être damnés. A quel point contraire au message du Christ peut-elle se rendre, la fatuité de cette hiérarchie ? 

Au lieu de deux milles ans, son contrat social prit deux cents pour s'établir et subit un échec comparable. Les partisans de la révolution française et de sa Terreur ont adoré Rousseau et son contrat social. Si n'importe qui aurait pu l’animer ainsi qu’il l’eut prévu, ceux-là l’auraient pu. Progressistes, humanistes, socialistes et démocrates – tous dévots de la conscience morale – leur ont rendu plein égard depuis, pour rien. 

Il semble que Rousseau omit un élément clé de son contrat social, dans l’absence duquel sa seule valeur était comme argument secondaire à l’encontre du national-capitalisme de Hobbes (Thomas Hobbes, Leviathan) qui prévalut à sa place. Ce qu’il a manqué, c’est une considération selon le droit commun des Anglo-saxons : « quelque droit, intérêt, bénéfice ou avantage destiné à une partie ; voire abstention, détriment, perte ou responsabilité donnée, souffert ou entrepris par l'autre. » Il est difficile de valider un contrat selon lequel une partie accorde quoi que ce soit par pure affection ou crainte, et l'autre n’effectue rien en retour. Rousseau lui-même repoussa ce scénario.

 

« Soit d’un homme à un homme, soit d’un homme à un peuple, ce discours sera toujours également insensé : Je fais avec toi une convention toute à ta charge et toute à mon profit, que j’observerai tant qu’il me plaira, et que tu observeras tant qu’il me plaira. » Livre I, Chapitre 4.

[Nota : Une telle convention serait également insensée entre des nations, même si imposée par la victoire en guerre. Elle nécessiterait une garde armée sur chaque localité disposée à la resister. Même dans ce cas, elle ne pourrait pas être imposée, comme l’ont découvert à leur chagrin les USA en Irak et Afghanistan, et leurs prédécesseurs parmi les impérialistes coloniaux.

Je ne peux penser que de deux tels arrangements :

Le premier serait entre de bons parents et leurs enfants. Le coefficient d’effort et de bénéfices devrait au moins débuter au coût plénier de ces premiers et au bénéfice correspondant des seconds. Ce serait toute autre chose, une fois que l’enfant grandit et les parents vieillissent, la raison sans doute de l'invocation orientale pour la piété filiale, sinon par affection par proportion judicieuse

Le second, c’est « l’autorité sans limite vers le bas, la responsabilité sans limite vers le haut » dictée par Hitler et les Nazis. Tu peux voir ce que ça leur à donné.]

 

Le but primaire du contrat social, c’est remplacer la pitié : vertu habituelle de gens en état de nature, qui décommande les mauvaises suites d’inégalités ordinaires entre eux. Les hommes dans la société ont substitué cette pitié par des « lois, coutumes et vertus » et ont évidemment loupé cette substitution. 

Ce but semble se décaler, de « la liberté » son objectif principal dans le livre I, chapitre 6, au « plus grand bien pour tous » celui de toute législation selon la première ligne du livre II, chapitre 11. Ces intentions sont mal définies et circulaires. Le contrat social sera incontestable car incontestablement valable parce que chacun en conviendra de façon incontestable. Quel boucle commode ! Il ne reste plus de bout pendant parce que le serpent ouroboros a avalé sa queue. 

Au fond, maître Rousseau n'a pas trouvé le crochet auquel suspendre son chapeau. C’est pourquoi il n’est jamais parvenu à décrire le constituent des affaires étrangères de son contrat social — non parce qu’il n’en a pas trouvé le temps (son excuse) mais parce que les communications indolentes de la terre en armes du 18e siècle rendaient impossible son évolution en monde paisible. Contrairement à celles contemporaines, beaucoup plus rapides et denses, qui la rendent non seulement praticable mais obligatoire en dépit de nos biais affirmant le contraire.

Pour être valide, un contrat social doit détenir une considération tangible que ses signataires trouvent avantageux à établir et utile à maintenir au moyen de sacrifices particuliers et collectifs, qu'ils pourront percevoir et palper chaque jour de leur vie, qui vaut la peine de vivre pour le confirmer et mourir pour le protéger, qu’une grande majorité soutiendra contre vent et marée. Cet élément serait si évident que sa présence indubitable garantirait l'intégrité de sa réalisation ; si évident que son absence, soit la plus subtile, le suspendrait automatiquement. 

Le monde paisible est cette considération que tous pourront reconnaître ou manquer d’office. Elle serait indéniable. Soit son incapacité de remplacer la terre en armes, soit sa dégradation consécutive en terre en armes, soit sa disparition dans un pays lointain : de telles conjonctures seraient également évidentes et annuleraient le contrat social. Cela mobiliserait le monde entier à le rétablir, comme la fébrile reprise d’un ancien aigle ou des communications modernes à la radio après leur perte lors d’une fusillade nourrie. Le contrat social ne sera pas complètement  rétabli avant que le monde paisible n’ait été permis de réapparaître tel qu’un navire sombré serait renfloué.

Mais voyons ce que Rousseau en eut à dire.

 

[Nota : Au monde paisible, le texte qui suit s’appliquerait aux nations et aux individus (hommes et femmes, bien sûr.) Il y aurait beaucoup moins de dégradations particulières que la terre en armes ordonne en quantités industrielles.]

 

 « Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct, et donne à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C'est alors seulement que la voix du devoir succédant à l’impulsion physique et le droit à l’appétit, l’homme qui jusque-là n’avait regardé que lui-même, se voit forcé d’agir sur d’autres principes, et de consulter sa raison avant d’écouter ses penchants. Quoiqu’il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu’il tient de la nature, il en regagne de si grands, ses facultés s’exercent et se développent, ses idées s’étendent, ses sentiments s’annoblissent, son âme tout entière s’élève à tel point que si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l’instant heureux qui l'en arracha pour jamais et qui, d’un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme. » Livre I, Chapitre 6. 

« La première et la plus grande conséquence des principes ci-devant établis est que la volonté générale peut seule diriger les forces de l’Etat selon la fin de son institution, qui est le bien commun : car si l’opposition des intérêts particuliers a rendu nécessaire l’établissement des sociétés, c’est l’accord de ces mêmes intérêts qui l’a rendu possible. C’est ce qu’il y a de commun dans ces différents intérêts qui forme le lien social, et s’il n’y avait pas quelque point dans lequel tous les intérêts s’accordent, nulle société ne saurait exister. Or c’est uniquement sur cet intérêt commun que la société doit être gouvernée. » Livre II, Chapitre 1.

 

Personne n’a proposé l’intérêt commun que les intérêts légitimes partageraient à l’unanimité. Les intérêts nationaux étaient toujours en contestation, sitôt distordus par ceux supranationaux (religieux ou idéologiques) ou subverti par des intérêts moindres. L’accord unanime ne s’est jamais établi, même si illuminé par le génie de Rousseau.

Le monde paisible est le seul principe qui satisferait l’intérêt stratégique des nations. C’est l’intérêt commun qui nous a toujours manqué, celui que tous pourraient adopter en sécurité plénière et gains mutuels. Les intérêts valides en seraient satisfaits et le bien commun, le mieux sécurisé. Ce ne sera qu’alors que le contrat social du monde paisible s’enclenchera partout au monde par pur automatisme. Tous ceux sains d’esprit le favoriseront par-dessus son équivalent de la terre en armes.

 

Je te prie d’interpréter les citations suivantes comme si nos réserves de pétrole s’étaient épuisées. Au fait, à l’échelle globale, la demande a surpassé le rendement. L’économie mondiale risque de se fendre sous ce triste fardeau, intégralement en à peine quelques années et peut-être en catastrophe. Comparé à l'implosion de cette bulle économique, celles précédentes, même la grande dépression, furent des bagatelles. Ceci adviendra bientôt, non pas quand on sera trop âgé pour s’inquiéter, non plus que l’on en soit « entièrement disposé. » Le fait est inéluctable : il ne reste plus de temps à perdre nous illusionnant et tergiversant.

 [Nota : Dans notre cas, remplaçons le terme « Etat » avec « le monde entier » ― et « l’individu » avec « la nation ou des assemblés moindres, y compris l’individu. » 

Le chaosisme ne se soucie guère du palier dont il surgit ; le monde paisible ne pourra émerger qu’à partir de celui culminant et tous ceux inférieures.]

 

 « Mais quand le nœud social commence à se relâcher et l'Etat à s'affaiblir, quand les intérêts particuliers commencent à se faire sentir et les petites sociétés à influer sur la grande, l'intérêt commun s'altère et trouve des opposants, l'unanimité ne règne plus dans les voix, la volonté générale n'est plus la volonté de tous, il s'élève des contradictions, des débats, et le meilleur avis ne passe point sans disputes.

« Enfin quand l'Etat près de sa ruine ne subsiste plus que par une forme illusoire et vaine, que le lien social est rompu dans tous les cours, que le plus vil intérêt se pare effrontément du nom sacré du bien public, alors la volonté générale devient muette, tous guidés par des motifs secrets n'opinent pas plus comme citoyens que si l'Etat n'eût jamais existé, et l'on fait passer faussement sous le nom de lois des décrets iniques qui n'ont pour but que l'intérêt particulier.        

« S'ensuit-il de là que la volonté générale soit anéantie ou corrompue ? Non, elle est toujours constante, inaltérable et pure ; mais elle est subordonnée à d'autres qui l'emportent sur elle.

Chacun, détachant son intérêt de l'intérêt commun, voit bien qu'il ne peut s'en séparer tout à fait, mais sa part du mal public ne lui paraît rien, auprès du bien exclusif qu'il prétend s'approprier. Ce bien particulier excepté, il veut le bien général pour son propre intérêt tout aussi fortement qu'aucun autre. Même en vendant son suffrage à prix d'argent il n'éteint pas en lui la volonté générale, il l'élude. La faute qu'il commet est de changer l'état de la question et de répondre autre chose que ce qu'on lui demande : En sorte qu'au lieu de dire par son suffrage : Il est avantageux à l'Etat, il dit : Il est avantageux à tel homme ou à tel parti que tel ou tel avis passe. Ainsi la loi de l'ordre public dans les assemblées n'est pas tant d'y maintenir la volonté générale que de faire qu'elle soit toujours interrogée et qu'elle réponde toujours. » Livre IV, Chapitre 1 

 

Le monde paisible n’est plus un exercice philosophique à être contemplé à loisir, étant donné un statut quo moelleux, rassurant et de durée indéfinie, que le monde paisible prenne racine ou pas. Nous devons agir maintenant : tant que nous retenons les moyens moraux et matériels de le réaliser à partir de maintenant, ce monde paisible.

Si nous avions servi comme vrais enfants des lumières, nous aurions pu mettre tout ça en œuvre aux années 1950s quand l’abondance d’énergie bon marché aurait amorti nos erreurs en transit de la terre en armes au monde paisible. Mais nous ne sommes que des primates meurtriers et devons supplier au dieu d’amour de pardonner nos erreurs irrémissibles et adoucir leur aigreur par miracle. 

 Si nous continuons à tergiverser jusqu’à la disparition de nos ressources non renouvelables, nous subirons des sacrifices inconcevables sans célébration correspondante. La consolidation de la terre en armes se déchoira dans une affaire de puissance de feu, dégâts et pertes ; non la coopération, la créativité et la sérénité intentionnelle dont on s’attendrait du monde paisible. Aucun bien n’en résultera, seulement des troubles. 

« Des troubles » quelle expression facile à congédier ! Lire pertes, destructions et angoisses surpassant celles éprouvées jusque-là. De la terreur en démesure ! Soyons raisonnables, méfions-nous et repentons-nous. Il y a tant de travaux correctifs à effectuer et si peu de temps !

 

« Les opinions d'un peuple naissent de sa constitution ; quoique la loi ne règle pas les mœurs, c'est la législation qui les fait naître ; quand la législation s'affaiblit, les mœurs dégénèrent, mais alors le jugement des censeurs ne fera pas ce que la force des lois n'aura pas fait. 

« Il suit de là, que la censure peut être utile pour conserver les mœurs, jamais pour les rétablir. Etablissez des censeurs durant la vigueur des lois ; sitôt qu'elles l'ont perdue, tout est désespéré ; rien de légitime n'a plus de force lorsque les lois n'en ont plus. » Livre IV, Chapitre 7

« Un censeur peut maintenir les mœurs de l’Etat, il ne peut jamais les restaurer. Il est impossible pour ce magistrat d'exercer son autorité avec profit, non moins efficacité, sans l’appui du sens vif d'honneur et de vertu dans l'esprit du peuple, de révérence digne de l'opinion publique et d’un train de préjudices serviables lutant du côté des mœurs nationales. Quand ces principes sont annihilés, la juridiction censoriale doit ou sombrer en pompes vacantes ou se muter en instrument biaisé en faveur de l'oppression vexatoire. » Edward Gibbon, The Decline and Fall of the Roman Empire, (Le déclin et la chute de l'empire romain) Penguin Press, London, 1997, Chapitre X, « Decius ranime l’office de censeur en la personne de Valérien…Ce dessein impraticable et sans effet. » p. 263. 

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