World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- GUERRE CRIMINELLE

February 02, 2024 mark Season 21 Episode 1200

Des rapports entre le crime, la guerre et la gouvernance.

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- GUERRE CRIMINELLE -

« Mieux que cela : les actions les plus radicales, les méthodes de combat les plus sanglantes, les procédés les plus effroyables sont en fin de compte les plus charitables pour l’excellente raison qu'ils précipitent la fin des hostilités, et, par conséquent, réduisent les pertes d’hommes et de matériel. C’était ce point de vue que défendait le célèbre maréchal Hindenburg lorsqu’il disait : "Plus la guerre est impitoyable, plus, en réalité, elle est humaine, car elle prendra fin d’autant plus vite." C’est l’analyse que font encore aujourd’hui nos grands stratèges. » Jean Bacon, Les Saigneurs de la Guerre, Seconde Edition, Editions L’Harmattan, Paris, 1995, p. 60.

 

« Le comportement d'un soldat doit avoir pour modèle celui du rat : doux et compréhensif avec les membres de son groupe, cruel et féroce envers tout étranger. Que cet équilibre se détraque, que s’esquisse un reversement des tendances, et l’on court à la catastrophe. La machine de guerre, jusqu’ici bien huilé, grince et menace de se gripper. Un mot, qui frappe de terreur les généraux, se répète à voix basse dans les états-majors : Fraternisation. » p. 190.

 

Soit les particularités d’un Etat moderne – idéologiques, religieuses ou technologiques – ses adhérents obtiennent un maximum de privilèges en contribuant à son effort de guerre. Richesse familiale, priorité d'âge, loyauté politique et appartenance à la race dominante sont des critères fondamentaux de recrutement aux positions d’autorité, de prestige et de privilège. La compassion est au mieux une considération secondaire. 

L’aversion à la guerre est un grave défaut pour un candidat ambitieux : elle lui garantit bannissement des couloirs du pouvoir. La compassion et l’empathie y semblent des faiblesses particulières à être déracinées et renvoyées. 

Les gouvernements contemporains sont des chefs-d’œuvre de la mentalité d’armes. La sauvagerie et les particularités idéologiques d’une certaine élite nationale correspondent à la vigueur des menaces dont elle se sent entourée. Le plus appréhensif le prolétariat d'info quant à ces menaces, la plus tyrannique son élite peut se rendre. La portée de son pouvoir, de sa malice et de son impunité dépend de la projection de telles inquiétudes sur le prolétariat. 

Etant donné la portée des menaces actuelles, le péril d’annihilation instantané aux armes biologiques, nucléaires et météorologiques anime des tyrannies d’armes fort sournoises. Par surcroîts graduels de terreur, nous nous accoutumons peu à peu à la régie d’une succession d’Hitler hyperactifs. 

Chaque Etat existe en optimisant sa technologie d’armes. Autrement, ses voisins le satureraient de guérilleros, l’envahiraient et remplaceraient son gouvernement vaincu avec un successeur mieux adapté à la mentalité d’armes.

La plupart des Etats-nations sont assez vigoureux pour bloquer l’agression conventionnelle ; les relations routinières internationales peuvent en proscrire la plupart. Des assauts terroristes sub rosa ne parviennent qu’à provoquer l’Etat ciblé au point d'aigrir sa tyrannie d’armes. Constate les atteintes américaines à sa déclaration des droits résultant d’ 11/9.

L'affaire d’élites identiques mais rivales, la mentalité d’armes se justifie en dressant des barrières entre elles. De temps à autre dans l’histoire, ces barrières (ou membranes) ont boursouflé. Au-dedans demeuraient la famille prismatique, la tribu, le village, la métropole, la culture, la race, le corps religieux ou l’Etat-nation auxquels fidélité était due ; en dehors, des croquemitaines à être attaqués quand le plus commode et abusés sans componction entre-temps. 

Les membranes les plus plantureuses et les regroupements prismatiques les plus clos se sont assemblés aux environs de friche isolée – montagnes, jungles, marécages et déserts de sable, de pierre et de glace – des lieux de grande solitude où la simple survie pose de graves problèmes. C’est dans ces lieux appauvris que l’on peut s’attendre à l’hospitalité la plus bienveillante et à l’autostop le plus rapide ; les obtenir moins aisément sinon en être carrément prohibé là où la police est vigilante, le climat doux, les voitures neuves et les conducteurs gras et narcissiques. 

Les habitants de ces friches pourraient facilement voir le nouveau venu comme une menace mortelle ; c’est toutefois chez eux que les lois de l'hospitalité et de la protection particulière sont le plus strictement obéies. Une fois toi sous leur protection, ils préféreraient périr que te voir nui. Voici leur loi, qui devrait être la nôtre autant de même, soit notre opulence moelleuse.

En s’épanouissant depuis des regroupements familiaux préhistoriques, ces membranes ont bouffi. Rassemblant des peuples disparates en ensembles unifiés – par brutalité ou autrement – elles ont boursouflé, leur croissance nourrie par la provision artérielle de réseaux de communication qui ont bourgeonné depuis. 

Alors que des populations sous-continentales partagent une membrane commune, que deux voix aux antipodes du monde sont séparées par 0,6 secondes au téléphone, nous sommes à un saut quantique de l'unification globale. A vrai dire, cette procédure politique peut ressembler à l’essor d’une bulle d’air à partir de l’écume de celles plus petites — et conforme probablement aux lois analogues de tension de surface. 

 

L'autorité impériale exige la subordination de ses districts sous un vigoureux gouvernement central. Dans une confédération, l'autorité centrale existe pour des buts restreints. La gérance de confédérés entretient le consentement de divers constituants en leur laissant le moins dérangés que possible. 

Auparavant, je présumais que la civilisation des Apprentis honorerait Panch Shila : cinq principes de confédération articulés par Jawaharial Nehru et Chou En Lai, et ratifiés parmi leurs auxiliaires du tiers monde pendant la conférence de Bandung en 1955. 

·      Non-intervention, 

·      Respect mutuel de la souveraineté et l’intégrité territoriales, 

·      Non-agression mutuelle, 

·      Aide mutuelle, et 

·      Coexistence paisible.

Je présumais que la cour du monde toute seule se permettrait d’annuler ces droits et obligations et seulement momentanément selon le verdict de jurys choisis à l’aléatoire, au moyen d’un système international de disputes et de plaidoiries. 

Nous avons témoigné de beaucoup trop d'atrocités depuis, tant chez nous qu’outre-mer. Des gouvernements et leurs associés s’en sont adonnés sous des parapluies blindés de non-intervention et de souveraineté nationale. 


Depuis lors, j'ai lu Mortimer Adler, Comment penser de la guerre et la paix. Son analyse des politiques du monde paisible, beaucoup plus précise que la mienne (publiée en 1943 et ignorée depuis) inclut les directives suivantes. Je te les cite dans leur intégralité :  

« En ce qui concerne tout plan proposé pour maintenir “la paix dans notre temps” les conditions suivantes doivent être satisfaites. » 

·       « Qu'ils ne commettent aucune injustice ni politique ni économique du fait de distribution inéquitable et de discrimination inique. » 

·       « Qu'ils ne contemplent aucune alliance qui conserve, directement ou indirectement, le statu quo fondé sur des injustices existantes. »

·       « Qu'ils se servent du pouvoir, soit par des méthodes de coalition soit autrement, pour soutenir la bonne foi internationale et non la supplanter, pour sauvegarder la liberté et non la supprimer. »

·       « Qu'ils anticipent la direction des transformations sociales, économiques et politiques afin qu'aucune mesure positivement prise n’opère nulle part au monde comme obstacle au progrès, aussi afin que des mesures positives soient prises pour le faciliter. »

·       « Qu'ils autorisent, encouragent et peut-être même instituent des agences internationales, telles que la société des nations et la cour du monde, non parce qu’elles peuvent déférer à elles seules la prochaine guerre, non moins perpétuer la paix, mais parce qu’elles fournissent aux hommes l’image d’une communauté internationale et l'expérience politique exigés pour les formations à venir. » 

·       « Qu'ils multiplient de telles agences, ainsi que le bureau de la main-d’œuvre internationale s’affairant des problèmes communs à toutes les nations du point de vue du bien collectif qui transcende les intérêts nationaux ; et, ce concernant, qu'ils créent un bureau international d'enseignement afin d'égaliser les opportunités pédagogiques jusqu’à leur ultime degré au monde entier [nota : l'intention primaire d'Apprenti] et afin de guider l’éducation partout dans la formation des citoyens. » p. 290-291. 

 

Avec la capacité technique d'exterminer un certain peuple vient celle de l'administrer en paix. La Pax Romana ne s’est étendue qu’aussi loin que les légions romaines ont pu présenter leurs aigles. Ainsi que la population du monde peut être exterminée dans quelques semaines de guerre totale, abondance et pleine justice peuvent être pareillement offertes à la même population.

Dans une société fracturée, des élites de bataille sont les seules à s’épanouir.
 

Imagine-toi en visite à un port vibrant de la renaissance. Ses habitants disposent de capitaux en surplus, de navettes, de marchandises et d’ordres de luxe qu’ils ne peuvent exploiter qu’outre-mer. Cependant, une certaine stabilité gouvernementale doit garantir la mise de ces investisseurs sur le commerce à l’étranger, et leur marge de profit doit demeurer plus ou moins sécurisée en dépit de prorogations d'appréhension fainéante en attendant la rentrée de leur cargo. Si des bandes de vandales armés peuvent contrôler les quais et saisir le fret et les passagers qu’y doivent passer, aucun négociant ne miserait ses économies sur une telle risque. 

Chacun fait face au même dilemme. Les Nations unies reconnaissent la souveraineté d’environ deux cents bandes de rue. Chacune d’elles a le droit de tenir ses citoyens le couteau à la gorge et d’assaillir d’autres bandes, pourvu qu’elle puisse s’en démêler. Elle n’a même pas besoin de cette excuse. 

Entre temps, au moins cinq mille nations – les finalistes de dizaines de milliers additionnels qui ont perdu leur place dans ce qui reste de l'histoire enregistrée – se concurrencent pour une de ces deux cents certifications de souveraineté. Quelle surprise que le monde rampe de guérilleros et de terroristes !

Comme toute autre polis, (ville, « citadelle ») le monde a besoin d'un Hôtel de Ville, d’un juge de la paix et d’une agence de police bien attitrée ; non de deux cents bandes de rue glorifiées, déguisées en gouvernements de prisme, ni d’une combinaison de 189 et quelques gouvernements certifiés avec des bandes de gangsters/corporations commerciales les mieux organisées, qui leur concurrencent pour primauté économique et militaire. Et certainement pas la pire bande de mauviettes battant les autres en rixe continue, jusqu'à ce qu’elle aussi ne croule sous ses contradictions internes.

 

« Lors d’une ère ténébreuse de cinq cents ans, Rome fut constamment affligée de querelles sanguinaires entre nobles et gens, Guelph et Gibeline, [nota : pro pape et impérialistes] Colonna et Ursini. Et, si bien des choses ont échappé la perception historique et si beaucoup d’autres en sont demeurés indignes, j'ai tout de même exposé dans deux chapitres précédents la cause et les effets de ce désordre public. A ce temps, quand chaque querelle se résolut à l'épée et personne ne pût fier ni sa vie ni sa propriété à l’impotence de la loi, des citoyens puissants se sont armés pour la sécurité ou l’agression contre des ennemis domestiques qu'ils craignaient ou détestaient. Hormis à Venise toute seule, ces mêmes dangers et plans furent partagés par chaque république libre en Italie ; et les nobles ont usurpé la prérogative de fortifier leurs maisons et d’élever des tours solides, capables de résister à l’attaque soudaine… »

… 

 « … Quoi qui est fortifié sera attaqué et quoi qui sera attaqué peut être détruit… “Des maisons,” dit un cardinal et poète du temps, “furent écrasées sous la masse et la vélocité d’énormes pierres ; des murs, perforés à coups de bélier ; des tours, compromises par le feu et la fumée ; et des assaillants, incités aux vengeances et rapines.” Ce labeur fut consommé par la tyrannie des lois, et les factions en Italie ont exercé vengeance s'alternant aveugle et irréfléchie sur leurs adversaires dont les maisons et châteaux furent rasés au sol. En comparant les journées d'hostilité étrangère avec les époques de celle domestique, nous devons énoncer que celles-ci furent encore plus ruineuses pour la ville ; cette opinion confirmée par le témoignage de Pétrarque. “Constatez,” dit le lauréat, “les vestiges de Rome, l'image de sa grandeur immaculée ! Ni le temps ni le Barbare n’ont pu se vanter du mérite de cette destruction prodigieuse : elle fut perpétuée par ses propres citoyens, par ses fils les plus illustres. Et vos ancêtres (comme il l'écrit à un certain noble, Anibaldi) ont achevé au bélier ce que le héros punique n’a pas pu par l'épée.” » Edward Gibbon, Déclin et chute de l'empire romain, Allen Lane Ltd., Penguin Press, Londres, 1994, p. 1073-5.

 

A quel point chaotique les Etats-unis devraient-ils se rendre si la Nouvelle Angleterre et Dixie luttaient encore à travers la latitude Mason-Dixon des USA ; si la Californie et le Texas envoyaient des contingents de leur Garde nationale pour se confronter au feu à Santa Fe, à Cleveland et Miami ; si les banquiers de New York City et ceux de Chicago sous-traitaient des bandes de rue rivales pour contester leur contrôle régional ? L’Amérique et des puissances régionales jouent au même jeu létal sur le plateau mondial, avec des résultats également prévisibles : un train fou d’anarchie militaire, de calamité de masse et d’écocide embrasant la terre entière.

Après avoir relu La guerre du Péloponnèse de Thucydide, je me suis demandé comment réagirait les membres du parlement en Grèce moderne si quelqu’un y lisait à haute voix un des discours dans ce livre en faveur d’un combat exécuté à ce moment-là, comme si cela devait se répéter vis-à-vis les mêmes communautés aujourd’hui. Ce dingue serait hué hors de la salle. Des anciens ennemis mortels sont devenus concitoyens ; il n’est plus question de guerre entre eux. Tout le monde devrait envisager le même rapport entre divers peuples du monde. Si la Turquie et la Grèce s’alliait en bonne conscience aujourd’hui, ils matriculeraient toutes deux : l’une de son exclusion fédérative et l’autre de son infériorité économique. Une nouvelle équilibre de pouvoir Méditerranéenne en résulterait, mieux réussie.

 

Le monde paisible permettra à chaque nation et groupe ethnique de rétablir son indépendance et sa souveraineté politique par voie légale et sans guerre. Ainsi ceux interdits cesseront de se rendre en points ardents de friction militaire. Qu’ils soient Tamouls, Indiens américains par tribu, Karens, Kashmiri, Kurdes, Palestiniens, Peuls... cette liste peut s'allonger à toute vitesse. Cette option nous reste close parce que des activités criminelles sont certifiées légitimes pourvu qu’elles soient assez démesurées et avantageuses pour les rares. 

C’est ainsi que l’Etat moderne peut mener de la répression policière sans fin contre ses minorités ; kidnapper, torturer et faire disparaître les uns ; affamer, exterminer et bannir les autres ; extorquer l’économie nationale et piller des ressources locales. Sa gérance peut jouer à l’appât et substitution au commerce de drogues et tirer profit démesuré de leur interdiction répressive. Elle peut cultiver avec chaque génération encore plus de terroristes, simplement en terrorisant leurs proches (vive la guerre des drones !) — sans que personne ne bronche mot. Traitant de cette sorte de tyrannie, le monde paisible ne sera plus jamais si permissif.

Ohé, toi ! Oui, toi ! Présumes-tu tes droits assurés si un tyran quelconque, quelque part, peut tripoter l'indignation d'autrui ? 

A toi la prochaine, mon pote.


La question centrale des politiques : c'est à qui fier confiance ? 

Au peuple ? Peut-on l’armer, lui accorder souveraineté politique, accès aux données qu'il nécessite et latitude paisible de poursuivre sa meilleure réussite ? La constitution américaine fut établie sur ces principes : la source de sa grandeur. Nos chefs pourris dévouent de plus en plus de ressources à l'alternative paranoïde d’armes décrite de suite. 

Nous pourrions nous méfier du peuple et nous confier au lieu à une élite minoritaire (celle d’info.) La permettre de se perpétuer en avantageant sa seigneurie par-dessus la justice. Elle se formerait de façon hyperactive, suprêmement consciente de ses distinctions de classe et bien adaptée à diriger une dictature militaire aussitôt qu’elle en ressent l’envie et la justifie avec assez de propagande belliqueuse. Et personne sur cette planète infernale n’y trouve le moindre mal.

Puis bien armer une police ou minorité paramilitaire (l’élite de bataille) pour garder en force cette direction illégitime. Nous pousser à la ruine en la rémunérant plus que généreusement afin qu’elle rende le moins possible de dégâts (USA) sinon la laisser courir à l’émeute policière meilleur marché et démonter la communauté et l’environnement pour en tirer profit immédiat (trop d’exemples pour lister.) 

Dans ce cas, la plus affligeante l’élite de bataille, la mieux sécurisée se sentira l'élite d’info — quoique la réalité dicte l’opposé exact : moins d’agression, davantage de sécurité.

Il nous reste, somme toute, qu’à supplier que des mafieux ne remplacent pas ces mêmes élites : une inévitabilité darwinienne et un fait accompli, au cas où tu ne l’aurais pas encore pigé. 

Le peuple ou la mafia ? A toi choisir.

 

Les organisations militaires et criminelles partagent une codépendance intime et subtile. 

Un ordre militaire et criminel illustratif : les Hashshâshîns d’ancienne Syrie. Leurs lieux de repos, de récréation et de formation se situaient en forteresse de montagne. Là-bas, l’abus de drogues et de jeunes femmes persuadèrent l’assassin débutant qu'il habiterait un paradis terrestre tant qu'il servirait les Hashshâshîns et passerait au ciel en mourant en service. Au demeurant, leurs chefs se diplômèrent en étapes laborieuses d'initiation et de mystère, pour parvenir à la révélation centrale du culte. « Toute l’affaire n’est qu’un raccommodage de mensonges et faim du pouvoir : profites-en. »

Actuellement, de génériques escadrons de la mort s'enveniment autour de la planète. Ils servent d’ordinaire comme bourreaux révolutionnaires ou gros bras sécuritaires à la Gestapo. Des organisations analogues encombrent les textes de l'histoire : ordres religieux militaires — des monastères guerriers bouddhiques, compactés comme des plantes bonzaï en clans criminels par la suppression gouvernementale ; les chevaliers templiers, hospitaliers et teutons ; les Vehmgericht en Westphalie (cours vehmiques de l'Allemagne médiévale) ; ninja japonais ; thugees indiens ; bandes de lynchage KKK ; hermandades en Espagne ; acordadas au Mexique ; et clans tribaux montagnards tels que ceux parmi d'autres au Maroc, en Ecosse, en Colombie et en Afghanistan. 

Aussi, certains clans secrets de carnassiers : de loup-garou en Germanie et Scandinavie, de lion et de léopard en Afrique, de panthère en Amérique précolombienne et d’équivalents de tigre en Asie. Comme l’exécution péremptoire de déviants sociaux se rendait de moins en moins supportable par la communauté locale, ils sont apparus pour le perpétuer. La carcasse de victimes fut trouvée hachée en lambeaux, des traces de grand carnassier tout autour : hachée par des griffes en fer, les traces marquées par des semelles de sandale soigneusement sculptées. Personne ne pouvait conclure si une bête avait saisi une autre victime ou si ce fut le pire des prédateurs : l’homme.

De nos jours, la désignation « partisan d'escadron de la mort » n’est que celle d’une activité ordinaire dans de nombreux pays : permis de gagner sa croûte là où il n’y a pas assez d’emploi honnête, et non pas un titre de dédain. Si tu connais des gens qui connaissent les propres gens, tu peux faire descendre quelqu’un pour peu de sous. De telles nations se déshonorent.

Finalement, les différences sont petites entre les Assassins de l’ancienne Syrie et la tuerie moderne au drone, comparées aux similitudes.

Le criminel reflète le militariste. Tous deux partagent la même affinité d’élite de bataille pour jouir du malheur infligé. Tu trouveras les mêmes traits dans les trois camps : emprise aux risques, loyauté de clan, brutalité experte, rituels de dominance et de soumission, chaînes d'ordre féroce, exigence d’obéissance parfaite, saisie du pouvoir par force et ruse, mépris d’étrangers, penchant de supercherie, et compulsion à fomenter peines, tourments et terreurs — de préférence sur des innocents sans défense, car ils sont plus faciles à abuser. 

Une fois qu’éclate la guerre, des détenus et des syndicats criminels font éruption dans l'armée. En temps de paix, des magistrats forcent fréquemment des adolescents butés à choisir entre l'armée et la prison. Plusieurs assassins à louer ont sollicité des nouveaux clients en annonces publicitaires dans le magazine Soldier of Fortune. De nos jours, ils ont des bureaux corporatifs dans toutes les grandes villes.

Une autre fraternité d’armes persiste non reconnue : celle entre la police et le milieu criminel. Les premières recrues dans les forces modernes de police dans les capitales de l’Europe pendant l’ère victorienne furent des cafardeurs et des larcins insignifiants. Le raisonnement des élites d'info fut tel : 

·      le meilleur chasseur de criminels est un autre criminel ; et

·      pourquoi ne pas embaucher la moitié davantage sagace de ces agresseurs malintentionnés, les mettre en uniforme et sous discipline, les traquer sous surveillance vigoureuse et les appeler « la police » plutôt que tenter l’arrestation de ces deux bandes de fripouilles par une tierce moins bien qualifiée ?

Interpol, l'agence centrale de la police européenne, fut établi sur des dossiers et réseaux d'informateurs de la Gestapo ; la CIA, sur des agents anti-Soviet recrutés par l’OSS, son prédécesseur. La première agence fonctionnelle de la communauté économique européenne fut la dernière en Europe dominée par les Nazis : sa police. Comme le dernier râle de l'empire romain fut son corps de lois.

Interpol s'est officiellement purgé récemment des pires aspects de sa contamination nazie. Contrairement au gouvernement américain qui n'a jamais rétracté son penchant d’après-guerre pour des agents fascistes et leurs sales ruses : jusqu'à et y compris l'assassinat impuni d’un président titulaire des Etats-unis, John F. Kennedy. 

Une telle infraction, à elle toute seule, aurait provoqué la guerre civile dans une vraie démocratie, jusqu'à ce que tous ses conspirateurs d'élite aient été traînés dans la lumière du jour et condamnés en public. L’entièreté du gouvernement américain a menti, assassiné qui sait combien de témoins honnêtes et abrité la canaille responsable afin de prévenir cette catastrophe.

 

D'après la mode courante de pensée d’armes, des nouvelles efficacités de production priveront d'emploi et de revenue légitime – comme ces nécessités sont mal admises à ce jour – des masses de main-d’œuvre civile. Plutôt que d'installer des réseaux d'Apprentis et générer des nouveaux emplois pour ces gens, les ultras ont organisé des programmes massifs de criminalisation de vétilles et de prison contractuelle.

Il y a beaucoup trop de détenus aux Etats-unis tout seul, (un pour-cent de la population et toujours en croissance : le quart de la population pénale au monde pour 5% de celle mondiale) et autant trop d’employés gouvernementaux pour les traquer, manier et garder. Staline aurait été fier du triomphe de ses successeurs psychopathes. Ces substituts idiots d’emploi profitable personnifient la gestion d’armes. 

Aucune armée ni agence de police ni syndicat criminel – peu importe la portée de sa brutalité et de son armement – ne peut mettre en vigueur de l’obéissance publique dépassant celle dont des majorités locales sont dispos de s’imposer. Faute d’une transformation correspondante aux mains des Apprentis, le revaloir de la monnaie courante de responsabilité publique doit se prouver une grosse perte de temps — soit sous la menace du revolver et du goulag, soit en se servant d’armes non mortelles et de la propagande des médias de masse. 

Obtenir que la police supprime la dissidence légitime ‒ au moyen de renforcements bruts de personnel et de puissance de feu, et en multipliant ses arrestations triviales, sa brutalité rotulienne et ses surveillances illégales ‒ cela ne parvient qu’à raffiner la corruption institutionnelle, renforcer le crime organisé et exposer davantage de victimes parmi les innocents. Les rêves du psychopathe. 

Les agences de police les plus efficaces sont des instruments paisibles : elles sont distinctes de la police secrète, des agences de renseignement militaire et d’armées qui sont des technologies d’armes. La police bien réglée se sert du minimum de force nécessaire pour supprimer la violence. Afin de bien opérer, elle s’appuie sur des services sociaux bien financés. Dans l’idéal, elle se soumet à une magistrature honnête, circonspecte et contrôlée par des jurys à travers des gradins revues publiques et d’appels privés. Au mieux doit-elle être équipée par un mélange ethnique correspondant à celui de la population qu’elle surveille et habitant les mêmes quartiers. 

Les problèmes civiques doivent être adressés par des interventions sociales, législatives, volontaires et d'entreprise — non pétris par force brute. Si des griefs légitimes provoquent des démonstrations de masse, ceux-ci doivent être négociés de façon constructive et des nouvelles voies de communication, ouvertes selon leur légitimité.

En revanche, les armées sont formées, organisées et déployées pour induire de massifs dégâts et pertes aussi rapidement que possible, sans ne se soucier ni des droits ni des maux. Elles exigent souveraineté absolue dans leur milieu de destruction et n’y admettent aucune loi que la leur. 

Ordonner aux forces militaires d'appliquer des surcroîts gradués de force – soulager le désastre ou fournir de l’assistance sociale dans des cadres civils, par exemple, ou  imposer de la non-violence entre des adversaires qui refusent d’obéir à un cessez-le-feu – cela trahit une mésentente totale de la gestion d’armes. Chaque fois que des élites d'info confondent les fonctions policières et militaires en une seule bureaucratie armée, elles abusent leurs hôtes prolétaires, sinon par brutalité trop zélée, par négligence gâcheuse, entraînant nécessairement des pertes superflues. 

Allons voir en Irak : notre modèle conjoint de l’avenir sur la terre en armes. Faluja = ta ville natale. Cela t’inspire ?

Alors que la qualité de la vie se détériore, les punitions criminelles perdent leur efficacité. Quand celle-là s’améliore, surtout parmi les pauvres, la dissuasion de la criminalité s’en remet. Les moins stupides des criminels finissent par trouver qu'ils ont trop à perdre – et trop de bonnes alternatives desquelles choisir – pour se contenter de la simple criminalité. Une fois qu’ils regagnent le bon chemin, ils se rendent en alliés des forces de l’ordre ou du moins en neutres. 

Une fois les punitions réduites, les résultats suivants peuvent être envisagés : beaucoup moins de criminels d'autant moins compétents, affrontant une majorité respectueuse de la loi et ses alliés naturels : une force de police pour la plupart honnête et une magistrature intégralement contrôlée par des jurys. 

Autrement, les soi-disant criminels sont des guérilleros obscures : poissons à la nage dans la mer de leurs victimes coopératives. La peuplade et sa minorité criminelle se rendent en alliées mal disposées, rangées coude à coude face à l’oppresseur « d’ordre public anti-infraction. » Ainsi que la population bosniaque, celle honnête et l’autre, lors des premiers affrontements contre les Serbes : ceux bosniaques et nationaux. Ainsi, plus tard, que les « modérés » et les fondamentalistes brutaux en Syrie ont du s’allier contre le fascisme trans-ethnique d’Assad. 

Si la révolution parvient à éclater, des criminels se rendent en forces de frappe des révolutionnaires civils de moindre militance, ainsi qu’n bourreaux armés favoris de la réaction. Les deux cotés payent bien. Ces associations forment le meilleur champ de recrutement pour des élites de bataille, donc le milieu préféré des gérants d’armes.

Dans un Etat d’armes, l’active conscience morale n’appartient qu’aux idéalistes, aux esclaves, aux vétérans nourrissant des vieux cauchemars et aux petits enthousiastes divertis de sanglants contes de fées. La mentalité d’armes oblige le reste de trahir sur commande leur conscience morale. Celle-là nous enseigne de tolérer l'intolérable, ainsi que les Nazis ont persuadé l’Europe et le monde entier d’ignorer l'holocauste au canon du Luger. 

Ce que nous appelons « la culture moderne » c’est notre tentative de justifier cette aberration massive de valeurs. Par quel droit et devoir étayons-nous cette travestie ?

Il faut sommer quelque chose de plus salubre, comme un bon chien t’amènerait des pantoufles le soir ! 

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net