World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- LA MENTALITE D'ARMES 3

February 06, 2024 mark Season 21 Episode 1353

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- LA MENTALITE D’ARMES (III) -

Autant l’unité militaire est élite, autant élevées les pertes parmi ses chefs de combat. Nombreux ceux décorés posthumes pour avoir mené leurs troupes dans la gueule du feu ennemi. D’autres, moins populaires, sont tirés dans le dos par les leurs. Même des maîtres de la chasse sont parfois attaqués par leurs chiens. 

Paul Lackman note que, d'après des évaluations officielles, mille officiers américains furent « fragged » (criblés de fragments) par leurs hommes pendant la débâcle américaine au Vietnam, en dépit de leurs victoires pérennes (« On a gagné toutes les batailles, mais perdu la guerre. ») Des grenades vives furent installées sous leur cabinet de toilette sinon ficelées sous leur lit de campagne en base. Ces statistiques ont pu se redoubler en tenant compte d’incidents non signalés : pertes accidentelles ou combattantes, puis celles touchant des sous-officiers ; en somme, une grande partie des pertes américaines au Vietnam.

Les armées ont tendance à se bouffer de toute façon. Officiellement, six pour-cent des pertes américaines au combat de la seconde sic guerre mondiale furent attribuées aux feux accidentels dits « amicaux. » Les troupes de première ligne ont appelé le U.S. Army Air Corps de la DGM sic la « Luftwaffe américaine ». Ce serait comme aligner une division d'infanterie américaine comprenant dix-huit mille hommes et les faucher à la mitrailleuse. 

Ceci n’est probablement qu’un autre euphémisme institutionnel, (voir le no 11 dans Grands mensonges.) Des confrontations dans la jungle, en terrain urbain et aux sites ailleurs de visibilité limitée et d'intense combat proche mènent souvent aux centiles élevés des victimes du feu amical ; ce problème aggravé par des grands feux tirés sur des denses noyaux de combat. Mais voici la moyenne pour la plupart des armées mécanisées.

Officiellement, le gouvernement américain exécuta cent quarante-deux de ses soldats pendant la seconde sic guerre mondiale ; ce qui advint à au moins dix mille Allemands, des centaines de milliers de Soviétiques et des millions de civiles. Ce sort survint à au moins deux milles poilus français pendant la première sic guerre mondiale et qui sait combien de collaborateurs vichystes et rebelles de la France libre durant la seconde sic ?

Au « champ d’honneur » la ligne sombre tend à se brouiller, entre l’accident tragique, le sacrifice héroïque et l’exécution péremptoire. 

Imagine-toi en patrouille sur un terrain hostile, accompagné par une vingtaine d’adolescents épuisés, crasseux et terrifiés. Ils sont drapés d’explosifs et d’armes automatiques, et passionnés à mitrailler toute menace avec. En plus, ils disposent d’inimaginable puissance de feu projetée plus ou moins à l'aveuglette par de distants artilleurs et pilotes également cafardeux.

La tactique ordinaire parmi les Américains au Vietnam, c’était leurrer de grandes formations ennemies en guet-apens d'artillerie de campagne et d’aviation d’attaque au sol, amorcés par des unités alliées isolées et à court de personnel. Les généraux américains y ont versé de la puissance de feu, tel que ferait dissoudre un petit gourmand des monticules de sucre dans sa céréale du petit déjeuner. Des cantons dénombrant des millions de vietnamiens plus ou moins neutres furent transformés en « zones de feu libre » là où chaque cible, tant fixe que mobile, figura comme du bon gibier. Les feux « amicaux » se sont donc rendus encore plus fatals en comparaison. 

Pendant la guerre du Golfe en 1990, la somme des Alliés accidentés et des victimes du feu amical a quasiment équivalu à celle des hostilités. 

Jusqu'à récemment, la punition, l’accident, la privation, les mauvais vivres et eaux, le refroidissement et surtout la fièvre ont emporté beaucoup plus de combattants que le combat. Sans relâche, des pandémies d'après-guerre sans diagnose ont affligé des vétérans du combat moderne, en dépit des meilleurs soins de leurs toubibs. Davantage d’enfants irakiens sont décédés des privations apparentées à l’embargo qu’ont succombé des soldats irakiens des feux alliés. 

Nous nous sommes rendus en barbares de conscience morale estropiée, soigneusement isolés de nos résultats inadmissibles au moyen de l’inlassable propagande d’armes...

« Parmi les vétérans plutôt jeunes de l’opération Orage du Désert, 9.600 ou davantage sont morts après avoir servi en Irak : une statistique anormale, écrit Dan Kapelovtiz, [en 2004] le reporter qui interviewa Picou. De ceux restants, plus d’un tiers, donc plus de 236.000, ont déposé une requête concernant le syndrome de la guerre du golfe auprès de l’administration des vétérans.

« La recherche suggère en surabondance que ces maux et fatalités furent induits par de l’uranium épuisé : métal dont les militaires se servent en profusion dans leurs pièces, de telle densité à pénétrer l’acier blindé des chars. En revanche, cette matière radioactive a une demi-vie de 4,5 milliards d’années, selon la savante renommée, Helen Caldicott. En Irak, les incidences ont toutes fait flèche de cancer, de leucémie infantile et de mutation inhabituelle aux nouveau-nés. »           http://www.rense.com/general42/werq.htm

[En 2014, la source en faveur contemporaine : le vaccin contre des agents chimiques, voire celui contre des pestilences munitionnées ? Une combinaison périlleuse des trois, sans doute ?]

Imagine un char d’assaut embrasé. Ses munitions et combustibles détonent dans sa carapace blindée. En brûlant à grande chaleur, la ferraille en flammes émet une maigre fumée blanche, puis celle plus grasse et noire qu’on peut flairer de loin sous le vent. Ce qui crame en premier dans ce blindé, à part les carcasses de l'équipage, c’est l'uranium vaporisé qui incinère sa voie à travers la cuirasse – comme un jet de vapeur surchauffé pénètrelrait un bloc de glace – et éclabousse son intérieur. Cette fumée souille l’environnement ; elle se délave doucement dans les profondeurs du terrain et puis en mer à force de pluies désertiques. Chaque tempête de vent subséquente soulève une brume de poussière radioactive…

Pendant la guerre de Kuwait, beaucoup plus de troupes américaines tombèrent victimes d’empoisonnement après avoir inhalé des vapeurs d'uranium épuisé issues des projectiles antichars américains, comparé à la poignée de ceux intoxiqués par le plomb des tirs irakiens. 

Durant la seconde, des milliers de pertes de la seconde sorte. Avec chaque rédaction d’Apprenti, je suis contraint de hausser le compte de retour de tels cercueils clandestins. Ne me demande pas pourquoi nous avons laissé des désespérés irakiens et afghans côtoyer nos troupes pour tant d’années, ni ce que nous aurions pu y accomplir, sauf bourrer les poches d’industrialistes d’armes. 

Des pertes parmi les élites d'info peuvent toujours être remplacées des rangs serrés du prolétariat d'info. En fait, l’aptitude directoriale s’améliore selon que des chauvins d’ordre inférieur reçoivent des responsabilités restreintes. Des martinets mercenaires, abusés comme enfants, sont plus faciles à recruter et manier que des progressistes charismatiques élevés en bonne tendresse. 

La campagne de brutalité et de terreur favorise des extrémistes politiques par-dessus les modérés, jusqu'à ce que la répulsion n'accable les survivants. Ensuite, par égard à la paix, les pires génocidaires sont accordés amnistie et permis de rentrer chez eux. Ces chefs prennent leurs gains sanglants en exil de luxe ; les porteurs de lance rentrent chez eux pour terroriser leurs voisins paisibles. Chaque survivant vieillit en cultivant des cauchemars sanglants. Grâce à Dieu, ils meurent tous éventuellement et emportent (espérons-le) leurs cauchemars avec eux.

Le paradis pourrait survenir quand nous n’aurons plus à enterrer ces cauchemars avec les corps de nos défunts.

Je me demande à quoi la vie ressemblerait si la moitié de nos voisins survivants étaient des meurtriers impunis, et le tiers des nôtres, leurs victimes décédées — un peu comme au Rouanda. Quel cauchemar en éveille ! De telles ont sans doute été endurées lors de quelques-unes de nos vies antérieures. Sans parler d’être croqués vivants aux éons antécédents, sans sursis à part l’occasionnelle résurrection en croqueur.

Ces meurtriers sont tellement nombreux que nous ne semblons pas disposer des moyens adéquats pour les réformer avant leur méfait, voire les punir et réhabiliter après. Créer des dispositifs neufs à ce but, voici une autre priorité des Apprentis, bien avant que cette nécessitée ne réapparaisse — que Dieu l’interdise ! La commission de réconciliation et de vérité, créée en 1995 par le Révérend James Tutu d’Afrique du Sud, elle offre un précurseur pour cette tâche ahurissante. 

La routine du mal, telle que discutée dans le livre de Hannah Arendt, Eichmann à Jerusalem : Un rapport sur la banalité du mal, voici l’une des obscénités les plus spectaculaires de la gestion d’armes.  

Les contemporains de Lot et de Noé sont dits avoir péri des conséquences imprévisibles de la routine du mal, ainsi que les Atlantides légendaires. Une fois qu’ils l'embrassèrent, aucune alternative ne leur restât sauf l’annihilation. Dix mille ans après le désastre Atlantide, Platon a reporté que cette société s’adonna à une mystérieuse technologie énergétique qui vira du droit chemin. Cela te semble-t-il familier ? 

Ce n’était pas nécessairement le gymnase sexuel que Dieu condamna à Sodome et Gomorrhe. Plutôt n'a-t-Il pas apprécié le fait que des êtres humains aient commencé à croire que les bons étaient des sots et que cela devenait « cool » d’être infect.

Le visionnaire Edgar Cayce décrit l’ultime conflit des Atlantides comme une guerre civile. Ils avaient créé des chimères mutantes quasi humaines et animales qui leur servirent comme esclaves et bêtes de labour intelligentes. Selon Cayce, deux expressions ont émergé de la philosophie sociale Atlantide : l’une interdisant les liaisons sexuelles entre des pur-sang humains et ces chimères, et l’autre souhaitant les permettre. 

Je pressens que ce fut un peu plus compliqué que cela : que le premier groupe voulut établir l’apartheid alors que le second prêcha l’égalité. Comme d’habitude, cet argument se réduit en expressions telles : « Jamais de la vie ne permettrons-nous à cette espèce de violer nos filles et nos sœurs ! » Cayce, un Virginien de vieille souche, le réduit en termes raciaux-sexuels qui lui semblèrent familiers, tombant carrément du côté des partisans de l’apartheid. Les deux cotés furent annihilés de toute façon. 

Consulter le livre de Paul Di Filippo, Ribofunk, pour glaner des contes brillants des retombés d’une telle technologie transhumaine.

Une fois que la criminalité permise et la brutalité institutionnelle se rendent avantageuses ; quand, d'une manière ou d’une autre, la provision du bien devient efféminée et irréaliste, voire hasardeuse ; quand le monologue officiel se met à anoblir le mal et escamoter les distinctions entre lui et le bien (l’ultime ambition de la mentalité d’armes) les activités de grande valeur se broient à la halte. 

Le plus souvent, la moralité collective aide à garantir la survie du groupe. Les salaires du péché sont la mort. Chaque pécheur meurt, d’une façon ou d’une autre. Mais la communauté ne succombe de ses contradictions internes qu’une fois qu’elle institutionnalise les pires de ses brutalités. Nous voici.

C’est à savoir, combien des gardes de camp de concentration étaient des sadiques et psychopathes : de bons candidats à être écroués pour cause psychiatrique. Les restants ont dû être d’humbles sociopathes : des criminels insignifiants, des opportunistes sots et des conformistes médiocres profitant des  opportunités brutales offertes par leurs supérieurs sans doute écrouables. 

Ces supérieurs, à leur tour, ont entretenu leurs mains propres en s’isolant de la brutalité qu'ils ont institutionnalisée. Ils ont établi des bureaucraties en gradin pour exécuter la chasse complexe de paperasseries de douleur, de misère et de massacre. Ils se sont ôtés du procédé tant de façon émotionnelle que matérielle. Seulement parfois sont quelques-uns d’entre eux allés draguer les bas quartiers de leurs victimes pour en torturer et occire quelques-unes, comme diversion momentanée et motivation par exemple pour leurs subalternes.

En effet, les besognes les plus implacables dans ces camps de concentration – la discipline de caserne, le colportage de cadavres des chambres à gaz aux fours crématoires, ainsi que le débarras des restes – furent reléguées respectivement aux kapos : forçats collaborateurs des camps de concentration, et aux sonderkommandos : des intouchables parmi les détenus. Ces deux groupes furent des victimes absolues du système de camps. 

Je dois remercier Micheline Petrouchevich, la meilleure copine de ma mère, pour me l’avoir rappelé. Elle m’emmena voir des films comme Alexandre Nevski et Le tank lors de mes anniversaires enfantins, pour me rappeler que ces croque-mitaines de Russes étaient des braves gens autant capables d’héroïsme, de grâce et de vertu, alors que mon pays tenait à les rendre en monstres méritoires d’extermination nucléaire.

Au fond, ce système fut conçu pour empêcher aux escouades de dégénérés SS, triés à la main des gouttières et des prisons du Reich, de se rendre hors d’esprit : cette défaillance mentale très fréquente. 

Si les gardiens de ces camps avaient dû vivre, manger et dormir en caserne avec leurs charges, comme l’instructeur militaire le doit avec sa section, la plupart aurait développé des émotions protectrices. Beaucoup l’ont ressenti de toute façon, si seulement envers une poignée de bénéficiaires. 

Au lieu, leurs émotions particulières ont dû être soigneusement compartimentées. Une « boîte » mentale renferma la famille, les amis, les co-équipiers et la nation ; l'autre, celui au travail, les détenus d’un nouvel univers de cruauté inconcevable. 

Nous acceptons la même astuce car nous habitons un camp de concentration global que nous refusons de reconnaître. Nous considérons des minorités, des étrangers et des sans-abris selon un double standard familier depuis longtemps. Forcément, quiconque aurait la malchance d’être exclu de notre « bonne » boîte, ne mérite pas la considération que nous offririons à nos animaux familiers.

Les Apprentis n’admettront plus personne dans cette « mauvaise boite » — du moins en temps réel ; plutôt dans des espaces théâtraux, rituels et imaginaires.

Comme le chante Elvis Costello, « Qu’y a-t-il de drôle dans la paix, l’amour et l’entendement ? »

Puis il chante : « Toujours, toujours, toujours, j’écris le livre. » 

Va s’y, mon vieux, chante-moi ça bien fort !

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net