World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- DEMOS : LAOCRATIE OU PATHOCRATIE 2 -

February 18, 2024 mark Season 22 Episode 1902

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- DEMOS : LAOCRATIE OU PATHOCRATIE (II) -

Alexis de Tocqueville s’est pris des grandes peines pour distinguer les responsabilités administratives de celles gouvernementales. La démocratie en Amérique fut son excellente photo « avant » des politiques américaines. 

En principe, le gouvernement se focalise sur les problèmes d’enjambement national : affaires étrangères, stratégie militaire, commerce outre-mer et d'autres fonctions d’intérêt global. Il doit s’en occuper exclusivement et abandonner d’autres issues. Le gouvernement se concentre en haut dans la capitale, vers l'extérieur dans l'espace et à l’avenir dans le temps. Celui supérieur traite d’engagements à longue portée avec bienveillance désintéressée. Il luit quand le désastre accable les services locaux, quand les exigences se réduisent en quanta simples de sustentation, d'abri et de sécurité. S’il fonctionne bien, il réduit la misère collective, quoique des locaux, emballés par l’avarice et la crainte, aient tendance à aggraver une situation déjà pénible. 

Cette capacité gouvernementale fut dramatisée dans la version filmée par Frank Kapra du livre de John Steinbeck, The Grapes of Wrath (Les raisins de la colère) Des employés fédéraux pouvaient fournir aux pauvres migrants des logements sécurisés, sanitaires et peu coûteux, alors que les locaux n'en étaient ni capables ni bien disposés.

Du côté négatif, l’intervention gouvernementale tend à s'amplifier au-delà de toute utilité pratique. A la longue, ces bureaucrates empoignent des responsabilités trop sensibles et diverses. Quand leurs échecs se multiplient, leur sens de responsabilité se brouille. Les apparences superficielles surmontent le bon sens ; la corruption et l’hypocrisie remplacent la sagesse fixe. 

Après tout, à moins qu’une révolution sanglante n'opprime ces bureaucrates, ils goûtent du monopole sans entrave et se permettent des imperfections que la concurrence honnête supplanterait. La seule rivalité politique en force dans un Etat d’armes, c’est la révolte militaire : celle la moins capable de promouvoir un remplaçant efficient et paisible.

Les propos officiels sont assez fleuris et fallacieux pour permettre à leurs promoteurs bureaucratiques de mieux s’isoler d’erreurs évidentes de leur politique. Ils adoptent le point de vue dégagé de la troisième personne, la voix passive (ce dont personne n’est responsable) des structures de phrase trop longues et alambiquées, et un vocabulaire chargé de jargon qui manque de sens concret. Leur prose guindée a de moins en moins à voir avec la réalité. Les responsables préoccupent leurs subordonnés de comptes superfétatoires, au lieu de leur permettre de manipuler la réalité afin de réduire ses peines. Paralysés par leur langage officiel, ces agences se rendent trop inflexibles et dépersonnalisées pour protéger quoi que ce soit hormis des intérêts particuliers et corrompus laissés soigneusement anonymes. L’avantage de la voix passive dans les actualités, c’est que ses rédacteurs n’ont plus besoin d’identifier ceux à l’ordre desquels le fait fut effectué. Constate cette mode d’emploi au prochain reportage de la négligence criminelle d’intérêts.  « De tel fut décidé (ou fut refusé d’être décidé)… donc des enfants en grands nombres doivent souffrir. »

Si ces responsables criminels étaient identifiés à chaque opportunité, leurs crimes et leur mauvaise portée s’écourteraient.

 

Par contre, les fonctions administratives incluent l’éducation, la police, la santé, le soutien des arts et métiers ainsi que d'autres utilités et services aux volets municipaux et départementaux. L'administration se focalise vers le bas et vers l’intérieur, elle répond avec pragmatisme aux minuties de problèmes de petite envergure. Avec bon équilibre et diligence, elle corrige l’abus en localité et gratifie le besoin particulier. 

L’administration locale se décompose lors de catastrophes et guerres, quand elle tend à intensifier la bigoterie d’élites locales. Aux dépens de l’impuissant, elle favorise quelques insatiables et leurs subordonnés. Sous ces contraintes pesantes, l’administration de longue date met en évidence le côté nasard du comportement de meutes de carnassiers : des voisins alpha dominants obtiennent priorité de vie et de mort, et les personnes bêta subalternes tombent comme leurs proies. 

Dans de meilleures circonstances paisibles, ces administrateurs délèguent leurs responsabilités de gérance aux participants de base au moyen d'associations publiques et sources indépendantes d’actualités. L'enchaînement complexe dont parle De Tocqueville : de service volontaire et d’engagement électoral, rend chaque participant le responsable en particulier de chaque matière en localité. Attirées dans les politiques locales d'info, les bons citoyens s'inculquent des principes fondamentaux : 

·      en votant souvent et en détail ; aussi, si nécessaire (mon supplément) en enregistrant leur désapprobation politique par abstention bien enregistrée ;

·      en assistant en personne aux discours publics ;

·      en lisant des journaux (des sources d’information) indépendants ;

·      en participant pleinement aux fonctions de jury ; et

·      en se présentant pour une multitude d’offices publics également limitatifs et promouvant du pouvoir, et en servant au-dedans. 

Avant tout, chacun prend réplique de ses pairs communautaires les plus consciencieux : aussi attentifs au bien-être commun qu’à leur avantage privé. En effet, ils considèrent les deux inséparables : qui bénéficierait le plus les autres, en bénéficierait d’autant plus. Hypocrites, larcins, manipulateurs, lâches et incompétents : tous seraient exposés par l’enthousiasme populaire et chassés du service public. Cette transparence intégrale devient le plus grand atout des administrations d’Apprentis. 

Les gouvernements actuels ne peuvent profiter de cette transparence. Leurs dimensions et exigences d'armes ne le leur interdisent à moins qu'ils ne soient tenus au stricte régime de la mentalité paisible. Le monde paisible s’adaptera afin d’y parvenir.

 

Dans La fin du travail, Jeremy Rifkin maintient que les associations volontaires forment la colle qui tient ensemble une collectivité pluraliste. La Russie d’après le communisme se tortille en agonies mafieuses parce que les Soviets n'ont jamais développé des réseaux communautaires (clubs, associations professionnelles, églises) émancipés du pouvoir d'Etat. Il marque cette activité civique comme du « capital social » et le compare au « capital gouvernemental » et à celui « du marché. » Des affiliations paisibles équilibreront ces trois formes de capital. 

Les Etats d'armes lèguent le capital social au quatrième rang, alors que les capitaux du gouvernement et du marché luttent entre eux pour obtenir dominance sur le capital criminel (le crime organisé.) M. Rifkin laisse tomber ce dernier sans analyse, quoique le marché noir ait toujours opéré en parallèle des marchés orthodoxes (ou crû supérieur en temps de grande misère) selon leurs efficacités relatives. 

Il prévoit que 20% de la population (tout au plus et se rétrécissant ensuite) trouvera boulot adéquat dans les arrangements économiques du futur, établis sur la connaissance technique. En attendant, l'automatisation industrielle soutiendra de moins en moins d’emplois de toutes sortes, soit musculaires ou intellectuels. Les moyennes gens feront-elles bon accueil à ce loisir imposé ? Sinon souffriront-elles des abus familiers du chômage de masse d’un Etat d’armes : cette misère leur acclimatant à la prochaine guerre ? 

Il propose que les trois genres de capital : social, gouvernemental et mercantile, doivent bénéficier de standing égal et de ressources équivalentes, ce qui permettra davantage de monde de demeurer employé et productif. Sans quoi, le crime organisé se réintroduira en force. Après tout, combattre la loi avec succès et maintenir ce combat contre sa résistance active, ce sont des compétences techniques acquises, particulièrement dans un environnement démuni d’autre emploi. Le capital criminel, (que M. Rifkin ne signale même pas) c’est le remplaçant du capital social : sinistre image en miroir du point de vue de la technologie d'armes. 

Cette triple recommandation fournit trois solides pieds de tabouret sur lequel asseoir une inédite renaissance d’Apprentis. Trois justifications pragmatiques étayent cette triade. 

·      Elle permet à une société paisible d'éliminer la dominance du capital criminel et ses frais inacceptables ; quoique ce paradoxe social demeure habituel dans les sociétés d'armes, parmi d’autres contradictions choyées. Du reste, une petite dose de criminalité aide à lubrifier une civilisation trop enrégimentée, quand des règles trop dures sont mises de côté en faveur de moyennes gens, au lieu d’être souscrites à leur dol. Les meilleures lois sont draconiennes mais presque jamais mises en force car restreintes par droits d’appel réitérés. La tradition tolérante d’Amsterdam, Gedogen (illégale mais tolérée) sera adoptée dans chaque cas d’application bien sécurisée.

·      Alors que moins de gens trouveront emploi orthodoxe, de moins en moins de revenu de taxe seront disponibles pour créer des nouveaux produits et maintenir la production industrielle. 

·      Avec l’évaporation de bénéfices ouvriers, des fonds de retraite en contraction fourniront de moins en moins de capital d'investissement pour nourrir la croissance industrielle.

 Ces trois préposés menacent d'étrangler la démocratie du dollar, selon laquelle un million de dollars équivaut à un vote. 

Ce livre esquisse beaucoup d'infrastructures qu’exigent M. Rifkin et ses démocrates du dollar pour satisfaire leurs schémas. La laocratie prédominante incorporera la démocratie du dollar comme agence proprement subordonnée, focalisée sur ce qu’elle fait de mieux mais pas autre-chose. Tandis qu'une démocratie dominante du dollar ne croise jamais une laocratie subalterne sans l’étouffer.

Selon Alexis de Tocqueville, la démocratie et l'aristocratie sont également bien disposées à la tyrannie : la première, par la gérance d’une majorité aveugle, et la seconde par celle d'une élite égoïste. A ce jour, les branches exécutives, législatives et judiciaires du gouvernement américain sont supposées étayer son gouvernement au moyen de contrôles et d’équilibres. Au lendemain, les fonctions gouvernementales et administratives contrecarreront l’inclinaison des deux de monopoliser le pouvoir, ses responsabilités et ses redevances d'impôt. 

Les Apprentis nourriront une volonté populaire éclaircie qui, sitôt mûrie, assurera ses responsabilités politiques en perpétuité. Une fois bien accordées à la productivité de la superconscience collective, de telles se rendront aussi incontestables parmi les Apprentis que les droits humains le sont parmi les Français contemporains.

La démocratie en Amérique contient des observations brillantes en nombres trop élevés pour être introduites en détail ici. Lecture recommandée. 

Ceci dit, De Tocqueville prit son cliché « d’avant » des USA pendant les années 1830s. A cette époque, les Etats-unis disposaient d’une armée de six milles hommes et d’une milice omniprésente, d’une marine de guerre caduque mais d’une flotte marchande parmi les plus importantes au monde. Son petit gouvernement fédéral fut soigneusement lové en éclosion dans un marais insalubre. 

Vivifié par la guerre contre la Mexique, celle civile et sa reconstruction ratée, le parti d'armes américain subit la méiose de ses diploïdes républicain bananier et démocrate du dollar. Il s’est segmenté ensuite en quatre gamètes haploïdes duplicatives : centriste, conservatrice, réactionnaire et fasciste. Depuis lors, ces larves ont grossi des suites d’une succession de guerres impopulaires. Par intermittences paisibles en diminution, la tyrannie d'armes a mûri plus ou moins à l'aveuglette. 

A l'heure actuelle, dans le cliché « d’après » ; l'Amérique souffre de gangrène militaro-industrielle : ce fléau plus toxique que celui qui affligea la France pendant le Troisième Empire fréquenté par de Tocqueville. Ce régime corrompu traîna la nation française en décennies d’écroulement financier, de scandales politiques, d’aventures impérialistes et d’ultime désastre militaire. 

Les Etats-unis disposent d’une force armée comptant un million et demi, avec huit cents mille réservistes en appel permanent, mais d’aucune milice réelle (en dépit de sa constitution qui revendique l’opposé.) Nous retenons des forces navales et aériennes au moins deux fois supérieures à toutes les autres concertées, et pour ainsi dire aucune marine marchande. Les militaristes américains présenteront leur National Guard et la désigneront la milice, bien qu’elle ne soit en réalité qu’une réserve stratégique (et souvent tactique) pour l’armée régulière : sans valeur, entraînement ni fonction locale, sauf peut-être celle de s’enfler cent fois multiples pour mener le prochain paroxysme de guerre mondiale ou guerre civile renouvelée in extremis

Nous autres Américains avons scellé notre transition de la tyrannie républicaine à celle impériale en passant de l’appel universel à celui volontaire de l’armée de métier. Soit simple signe diagnostique ou enclenchement obligatoire, ce fut indispensable pour déclencher la pétrification de la république d’armes d’entre les deux âges, dans celle sénescente d’empire ; que ce soit en Amérique, en ancienne Rome ou en France contemporaine. Combien longtemps ces nouveaux empires dureront-ils : des années ? Des décades ? Pas plus, je crains.

La capitale de l’Amérique est un travesti : là où les intérêts les plus riches au monde occupent des vestibules en marbre, semblant parfaitement à l’abri, alors que des taudis parmi les plus malsains du pays les environnent de près, administrés sans représentation par ces mêmes intérêts bourrus au Congrès, à leur bénéfice et au détriment du bien public. 

A ce jour, des républicrates et démoblicains américains dirigent, au nom du « bipartisme » un parti de consensus d'armes sous le contrôle centralisé de sociétés d’entreprise. Un côté ou l’autre peut toujours trouver bonne raison pour bloquer l’évolution de la gouvernance, souvent en dénie absolu de leurs promesses électorales et votes précédents. L’Amérique s’est rendue en république bananière dont la mauvaise gérance est devenue l’unique expertise de ses politiciens. 

Des péquenauds qui tiennent l’urbain en horreur prédominent dans les politiques américaines déséquilibrées exprès pour subsidier des circonscriptions conservatrices rurales et suburbaines, et surtaxer celles progressives urbaines dont les infrastructures et services vitaux sont systématiquement cannibalisés pour offrir des cadeaux faciles aux autres. Tout cela est routinier en dépit de massive désapprobation populaire, ouvertement et sans censure autant dans les législatures d’états qu’en celle de la nation. Les fonctions exécutives et les cours, pareillement.

Le revenu de quinze pour-cent ou plus de la population provient d'impôts ou des rejets de prison. Beaucoup moins qu’un pour-cent possède presque tout et ne remet presque aucune contribution — à la Victorienne. La classe inférieure s'érafle pour subsister. Imposé à la limite de son endurance, soit indirectement soit en directe, elle ne peut gagner de quoi subsister alors que ses appuis sociaux sont systématiquement décousus. Une minuscule élite de parasites s’accumule richesse superflue et la bourgeoisie s'évapore dans la chaleur de friction entre ces deux groupes. 

 

D'autres civilisations ont enduré de tels affaissements, notamment celle romaine. Elles ont réagi à la menace en crête dont elle se sentit envoutée. L'empire romain manqua de barrières maritimes et monticoles ; il s’est donc ruiné sur des chaines de fortifications indéfendables mais pour autant étendus, ramifiés et coûteux que le grand mur en Chine. Enfin de compte, la corruption et la peste ont creusé un vide militaire au-dedans de cette mince croûte, qui aspira ses destructeurs, pauvres et avides de butin, d’en outre.

Des gens évoquent, leur voix adoucie en déférence, le constat que ce grand mur soit un des seuls objets façonnés en évidence depuis l'espace orbital, hormis les alignements lithiques de Carnac et quelques mines géantes à ciel ouvert. Ce mur est en réalité une autre tumeur monstrueuse de la technologie d'armes ; sa visibilité depuis l’espace, un autre mythe d'armes. Il n’est pas visible car fabriqué de pierres locales et décousu en de nombreuses barrières moins longues donc indifférenciables du terrain ambiant, à l’exception de certains segments affichés au radar depuis basse orbite. Le gouvernement chinois désigne ce grand mur comme symbole viril de sa grandeur (quant à sa mentalité d'armes.) En attendant, le Chinois moyen regrette (par consciencieuse mentalité paisible) les cadavres oubliés d’esclaves affamés que renferment tous les quelques mètres de cette « longue cimetière. »  De même, le Canal impérial creusé avec la perte de deux sur cinq millions de ses artisans, passé en revue ensuite par une flottille impériale surchargée d’opulence, de flagornerie et de gloriole.

 

Les corporations commerçantes présentent les pires attributs autant administratifs que gouvernementaux. Imitant l’administration malsaine, elles se récompensent de l’abandon de vertus civiques, quittes de leurs crimes sociétaux et environnementaux. Tel qu’un gouvernement outrancier, elles sont trop monolithiques et maladroites pour assurer leurs tâches administratives sagement. Elles ont hérité des pires traits de l’ancienne mentalité agronome et de ceux pareillement mauvais de celle pastorale. Comme dans le cas d’anciens fermiers, leur légitimité repose sur la coercition sociale de la part d’une hiérarchie pyramidale d'armes, ainsi que son exploitation implacable de ressources non renouvelables et de gens plutôt larguables. Comme dans le cas des gardiens de troupeau, elles se considèrent fort mobiles, attachées à aucun territoire particulier et garantes de personne hormis leurs doyens : une meute d’actionnaires et de cadres qui se votent les uns aux autres des augmentations immérités. 

Comme des syndics criminels, elles sont des organes dissimulés du gouvernement. Plus ou moins attachées aux agences orthodoxes de contrôle, elles satisfont les intérêts clandestins de puissants commanditaires privés, et abusent avec cynisme et malveillance les conséquences inattendues dont elles sont responsables. 

 

Dans l'agora virtuelle à venir, les sociétés commerçantes et des regroupements d'intérêt particulier pourront contraindre leurs associés de voter en bloc. Le vote doit demeurer secret et volontaire pour contrecarrer cette tendance, quoique le suffrage secret cache souvent de la malfaisance politique. Des groupes de surveillance publique et de consommateurs privés gagneront égalité d'accès aux réseaux politiques. En d'autres mots, dans une politique d’Apprentis, la richesse toute simple cessera de se traduire en pluralité garantie. 

 

Privés de droits, des milliers de groupes minoritaires bouillonnent sur la terre en armes. Ce n’est pas étonnant, puisque nous permettons à cinq mille nations terrestres de concurrencer pour plus ou moins deux cents certificats de pouvoir d’Etat. Des paysans ruinés résistent la troupe la plus impitoyable de gangsters en localité, sinon endurent leurs abus en silence imposé. Terrorisés, ils se sauvent de leur patrimoine dans des ghettos urbains en carton saturé de vidanges et à travers des pseudo-frontières en tresses dans des trous pestilentiels sponsorisés par l’ONU. Sur le terrain, des volontaires non gouvernementaux et des employés de l'ONU opèrent comme héros pour réduire leur misère. Souvent sacrifient-ils leur tout y compris leur vie. Que leurs chefs se prouvent aussi bons par moitié que Fred Cuny, avant qu’il nous fut arraché par des psychopathes ! 

La situation actuelle est corrompu par la realpolitik coutumière des directeurs d'armes qui dirigent l’ensemble du haut en bas. Des réfugiés fourmillent par dizaines de millions avec encore plus déracinés chaque jour. Il n’est plus question d’aménager leur déroute en panique afin de réduire ses pertes et coûts horripilants. Il est temps de restaurer les conditions de vie dans leurs pays d’origine au point qu’ils se sentent suffisamment en sécurité pour demeurer chez eux ou rentrer en maison s’ils ont fui. Cette suggestion s’applique aux réfugiés politiques et militaires ; ceux paisibles climatiques doivent être rassemblés en régions urbains près de l’eau potable et de nouvelles installations portuaires situées en amont de ceux actuels.

Ici aussi, des exigences antinomiques ont saisi prise. Les directeurs d'armes cherchent à entremêler des groupes disparates en ensembles bien enrégimentés. L’idéal d’armes comporte une vassalité urbaine homogénéisée, dominée par des élites internationales identiques (c'est-à-dire identiquement corrompues : des chefs honnêtes ne conforment pas assez aux intérêts spéciaux.) Afin d'étayer ce régime d’aliénés, ils créent des exemples en démontrant ce qui advient à ceux pris du mauvais côté de la voie. Grâce aux « efficacités modernes de production » des élites d'info osent déclarer surplus des peuples entiers et ignorent les suites monstrueuses de leur verdict. 

 

Pour aucune bonne raison, la technologie d'armes nous réclame un effort collectif extraordinaire. A l’avis d’un instant, nous devons laisser tout tomber pour privilégier la fabrique de divisions mécanisées, de flottes navales et d’aviation en nombres dépassant de loin ceux de la deuxième sic guerre mondiale. Leur puissance de feu et mobilité doivent être supérieurs et leur manufacture, prendre moins de temps. Afin de rattraper ces quotas fantasques de quatrième sic guerre mondiale, nous avons dû accroitre un excèdant de population et d’industries écocides, de façon aussi ruineuse que possible. 

Nous combattons déjà la troisième sic guerre mondiale, tandis que nous en parlons : la guerre contre la terreur, contre les drogués et celle de nous autres contre tous ceux-là : toutes celles que nous avons eu la crédulité de stipendier. Même si celle quatrième sic n'éclate jamais, sa facture gargantuesque nous échoira bientôt. Personne, à part les Apprentis, ne sera en mesure de la défrayer soit renégocier son défraiement ; surtout quand nos réserves de pétrole s’épuiseront dans quelques petites années du point de vue pragmatique.

Les grands Etats d'armes ont une compulsion primaire : amasser assez de capitaux, d'usines et de personnel en surplus pour soutenir des armées modernes sur pied de guerre. Selon ces élites, le gâchis en résultant est entièrement justifié. Autrement, autant que grandit un Etat d’armes, d’autant diminués seront les besoins de son prolétariat. En cela ressemblent-elles à la plupart des agrégats humains. Autant petite la nation, autant lui sera-t-il facile de maintenir des contacts particuliers de responsabilité civique et de dialogue civilisé entre son gouvernement et ses citoyens.

 

« L’égalité ne peut être préservée qu’au moyen du fédéralisme [voir http://plato.stanford.edu/cgi-bin/encyclopedia/archinfo.cgi?entry=federalism]; et elle advient plus fréquemment parmi eux [les anciens] qu’au monde moderne. Si la répartition du pouvoir partagée entre plusieurs éléments étatiques est l’entrave la plus efficace de la monarchie, celle du pouvoir partagée entre plusieurs Etats est la meilleure à l’encontre de la démocratie. En multipliant les centres de gérance et de discussion, elle promeut la diffusion de savoir-faire politique et maintient la vigilance et l’indépendance de l’opinion publique ; elle est la protection des minorités et la consécration de l’autogérance. » Lord John Emerich Edward Dalberg Acton, The History of Freedom (L’histoire de la liberté) McMillan and Company, Ltd, London, 1909, pages 20-21.

 

Hitler récapitule commodément les avantages militaires d’un grand Etat. 

Citation de :  http://sunsite.org.uk/packages/Online-Book-Initiative/Adolf.Hitler/unpacked/mkv1ch04.html

« L'étendue du territoire national est un rapport déterminant de la sécurité externe de la nation. Le plus vaste le territoire dont dispose un peuple, les plus fortes ses défenses nationales. Des décisions militaires sont acquises avec meilleures célérité, facilité, complétude et efficacité contre les habitants d’un territoire national de superficie limitée, qu’à l’encontre d’un Etat en possession de territoires extensifs. D'ailleurs, l’étendue du territoire national est en soi l’assurance incontestable qu'une puissance étrangère ne risquera pas une invasion à la hâte ; car, dans ce cas, la lutte devra être de durée exténuante avant que la victoire ne puisse être espérée. Le risque étant si énorme, il faudra des raisons extraordinaires pour une aventure si belliqueuse. De ce fait, l'étendue territoriale d'un Etat fournit la base sur laquelle sa liberté et son indépendance nationales peuvent être maintenues avec facilité relative ; alors qu’au contraire, l'Etat au territoire menu offre une tentation naturelle à l'envahisseur. » Adolph Hitler, Mein Kampf, Vol. I, Chapitre 4. 

 

Le plus restreint le secteur de représentation politique, les plus sensibles aux besoins de l’électorat ses élus demeureront. Des organes politiques plus menus, indépendants et autonomes s’adresseront aux revendications de leurs électeurs de manière fiable. Gandhi indiqua quelque chose de semblable à un auditoire sceptique d’administrateurs britanniques : « Il est mieux d’être mal gouverné par les siens que d'être gouverné sagement par des étrangers. » Encore mieux, d’être sagement gouverné par les siens.

Autant vaudrait consigner ton vote à un ouragan qu’aux partis politiques de masse contemporains. Comment leurs minables chefs de parti peuvent-ils représenter les intérêts de tous avec équité, équilibre et exactitude ? Comment osons-nous confier nos aspirations particulières aux arrières chambres interchangeables de politiciens égoïstes ? Il est ridicule de spéculer qu’un ou deux ou moins que des milliers de partis politiques puissent articuler tant d’exigences divergentes. 

Il nous faudra une Agora beaucoup mieux reliée et avertie : retenant un réseau nerveux si sensible, pétillant et truffé de faits triplement vérifiés qu'elle tomberait paralysée sous les contraintes de la terre en armes et ne demeurerait libre qu’au monde paisible.

En se subdivisant en groupes moins extensifs et les redéfinissant, des partis politiques augmenteront le pouvoir de leurs adhérents. Une telle redistribution de pouvoirs privera les élites d'armes de deux avantages déstabilisants : l’économie d'échelle dans la vente d'influences politiques et le contrôle en monologue des médias de masse. Elle rendra superflue la seule tâche à laquelle ces élites se prouvent certainement les mieux adaptées : élever précipitamment de gargantuesques forces armées. De leur point de vue, cet unique talent justifie chaque malhonnêteté particulière, incompétence institutionnelle et malheur imprévu dont elles devraient se reprocher. 

Au 20e siècle, des spécialistes auparavant suprêmes : militaires, politiques et de trésorerie, ont dû prendre arrière place, remplacés par des directeurs de corporations d’entreprise qui avaient maîtrisé tous les fondamentaux de la guerre mondiale : propagande de masse, production industrielle, extraction de ressources et suppression de toute recherche scientifique sauf celle militaire. 

En 1602, la République hollandaise établit la première compagnie (mercantile) d’actions conjointes, afin de saisir du butin colonial et le défendre militairement ; suivie bientôt par les autres Etats impérialistes. Elle finit par se ruiner sur le prix en décroissance exponentielle de bulbes de tulipe (figure-toi ça !) Aujourd'hui, des techniciens d'armes dirigent chaque Etat souverain, si seulement de manière indirecte. Beaucoup d’entreprises transnationales jouissent davantage de ressources que la plupart des nations. Et les bulles économiques qui mèneront tout à la ruine seront encore plus ridicules que le prix stratosphérique de tulipes.

 

Les clergés corporatifs de civilisations précédentes se sont rendus désespérément corrompus. Cela leur est arrivé tôt ou tard, soit leurs bonnes intentions, discipline et honnêteté au préalable ; cela adviendra à n’importe quelle organisation qui se présume capable de régir l’ensemble à l’unilatéral. L’honnêteté et la compétence à longue échéance nécessitent une compétition permissive et permanente. Toute « victoire permanente » d’un côté ou de l’autre, (les particularités de ce côté hors de propos, pourvu qu’elles restent honnêtes) aboutira cumulativement en corruption et incompétence du vainqueur.

Dans d'autres circonstances, la noblesse et la prêtrise se sont disciplinés avec plus grande sévérité que les membres de la classe marchande dédaigné par ceux-là. Ses membres, dont les moyens furent strictement limités et de moralité correspondante, ont vu leurs ambitions récompensées par la fraude marchande, l’usure d’armes, la surenchère d'impôts et le commerce de la famine. Que leur provenance ait été babylonienne, de la Chine antique ou de l’Europe féodale, ces individus ont servi comme agents de répression favoris des tyrans. Les descendants les plus prospères de ces scélérats ont formé la bourgeoisie originelle. Pendant la guerre froide, la police secrète et les bureaucraties totalitaires ont recruté le même genre d’individu avec autant de succès. En proportion que ces gens sont devenus puissants et bien reliés, la flagrance de leurs délits institutionnels a crû. Leurs méfaits illustrent une tire à la ligne frénétique entre le pouvoir particulier, administratif, gouvernemental, civique, corporatif et criminel : chacun luttant pour dominance en refusant aux autres l’efficacité maximale qu’ils exhiberaient dans leur milieu optimal de compétence.

Les dépensiers inutiles à l’échelon global se présentent en deux catégories :

·      deux cents gouvernements tout-puissants qui rassemblent d'énormes fortunes par surtaxe d’armes. Ils minent des administrations affamées, dispensent au compte-gouttes subsistance minime à un prolétariat d'info de misère ingéniée, et graissent la paume des riches avec de massives subventions publiques; ou 

·      deux cents hommes d'affaires (ou une vingtaine ou deux millions) davantage riche que la faible moitié de la même population. 

 

Les administrations d’Apprentis traiteront de la plupart des responsabilités collectives avec des associations électives et volontaires comportant ceux directement touchés au raz des pâquerettes. Ce schéma sera intratribal, égalitaire et anarchique ; donc dépendant sur le respect, l’égalité et la conformité au palier individuel. Les responsabilités et les droits particuliers domineront pareillement les priorités administratives et celles gouvernementales. Ceux publics tomberont au palier le plus bas à partir duquel elles pourront être manipulées avec efficacité. La plupart des délégations d'autorité (et surtout des recettes fiscales) devront favoriser l'administration aux paliers inférieurs par-dessus ceux plus élevés, et l'administration intermédiaire par-dessus le gouvernement. 

Si des responsabilités politiques incombent à un palier trop bas (manquant de fonds pour les défrayer), ses adjoints devront les déléguer au prochain palier supérieur. Si maintenues à un palier trop élevé, elles doivent être rendues à celui inférieur capable de les administrer avec plus grande efficacité, comme déterminée par l'électorat directement touché. A moins du désastre et de la guerre, aucun palier politique ne doit consolider des responsabilités qui fonctionneraient mieux à celui inférieur et davantage décentralisé. 

« La communauté des peuples du monde, vivant ensemble sous gouverne, ne sera pas une société de nations mais une collectivité d’hommes divisés en sous-ensembles uniquement selon les subdivisions du gouvernement local. » Mortimer J. Adler, Comment penser de la guerre et de la paix, Simon and Schuster, New York, 1944, p. 120.

Une lecture essentielle à l’Apprenti aspirant. 

Les débats d’Apprentis se rendront en mesures de référendum automatisé ouvertes aux audiences publiques à travers la communauté. Toutes les lignes budgétaires, directives et lois auront à courir le gantelet d'examen minutieux et de veto public de la part de chaque citoyen intéressé. Les votes en temps réel seront tabulés au quotidien par machine. Absents ces moyens numériques (car non fiables), des rassemblements politiques de ceux concernés seront enjoints selon la nécessité. De plus en plus de dialogues s'épanouiront entre des élites et des prolétariens d'info, jusqu’à la dissolution de cette dichotomie de classes. 

Chacun pourra offrir la moitié de ses impôts à ses projets favoris et nier l'autre aux articles en ligne particuliers. Le peuple sera donc permis de voter par référendum populaire (autant au palier gouvernemental qu’à ceux administratifs) en opposition des lois les pires et en faveur de celles préférables. Des intérêts particuliers et corporatifs ne jouiront plus d’exemptions administratives. 

Le partage de tels pouvoirs sera impensable sans stipuler d'avance que les Apprentis doivent poursuivre la vérité et la justice de manière persévérante — et en être enjoints à chaque opportunité, surtout pendant leur Apprentissage d’enfance. Ils devront fonder leurs décisions sur les meilleures données possibles. Ces conditions seront bien servies par l’Apprentissage approprié. De telles habitudes doivent être rapidement réapprises par tout le monde. 

La foule, devant laquelle tremblent les démocrates du dollar, elle serait beaucoup moins redoutable si elle comportait des citoyens mieux informés, davantage consciencieux et autodisciplinés : également conscients de leur liberté et de leurs devoirs au moyen de leur apprentissage systématique de tels.

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net

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