World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- L'AVENIR -

January 15, 2024 mark Season 20 Episode 570

Pourrait-on transformer la terre en un modèle mieux réussi de l’Angleterre victorienne ? Celle-là comme féodalité. Ses villes industrielles frangent l'orbite terrestre au lieu de la mer. L’espace extra-atmosphérique, ses colonies ? 

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COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute


- L’AVENIR - 

« En passant le carbone au goulot du rationnement, nous pourrions bientôt découvrir que nous établissons une autre sorte de société, celle qui souligne la qualité de la vie par-dessus les statistiques crues de croissance économique et de consommation implacable. Je n’ai aucun grand schéma d'a  quoi cette société aura l’air [Apprenti, oui], ni ne prétendrai-je que ce soit une sorte d’utopie. La vie continuera avec toutes ses épreuves et tribulations — après tout, c’est là précisément le but. A moins que le carbone ne soit rabattu, la vie en grande partie ne durera pas du tout. » Mark Linas Six Degrees: Our Future on a Hotter Planet, Six Degrés : Notre futur sur une planète de chaleur accrue, National Geographic Society, Washington, D.C, 2008, page 302. 
 

Imaginons le Bon Dieu comme une vieille foulque gâteuse, glorifiée jadis comme le Picasso de son temps. Dépourvu d’une grande partie de sa vue depuis quelques temps, il a simplifié sa palette terrestre en quatre coloris : le gris de basalte, le jaune du désert, l’aigue-marine du plus pure et le blanc cotonneux des nuages. Disparu le blanc argenté de la glace, effacé des montagnes équatoriales (un degré) ; de l'Océan arctique (deux) ; des Alpes, des Rochiers et des Andes (trois) ; et, somme toute, des puissants Himalaya, même du Groenland et de l’archipel Antarctique après seulement quatre degrés d'augmentation de chaleur moyenne au monde. Eteint le vert des forêts tropicales et tempérées, car des fleuves vitaux ne coulent plus infailliblement, nourris par des glaciers qui fondirent jadis en été mais ont disparu depuis. Passé le brun foncé du bon sol que l’inondation a délavé et la sécheresse a emporté en bols de poussière. 

Quant au moteur calorifique de la terre torréfiée, ses pluies se conforment à la convention biblique : « A ceux qui ont beaucoup, encore plus leur sera donné ; mais pour ceux qui n'ont rien, même ce qu'ils possèdent leur sera enlevé. » Plus rien de jachère, aucun bois ni récif de corail ni poisson en vie. 

 

Disparues toutes les villes portières, inondées quoiqu’elles se soient fortifiées ; disparue la bioluminescence urbaine. De nuit, quelques bavures de luminosité lovées sur des rives polaires, pourvues qu’elles soient en état de s’y cramponner. Au lieu, des étincelles clignotent en mer comme vue de l’espace.  De l'hydrate de méthane sous-marin, congelée jadis mais sublimée à présent, s’émousse depuis des kilomètres carrés de plateau continental et détonne en explosions titanesques qui ponctuent avec ses tsunamis des hyper ouragans de force 6+, surchargeant de ce fait le gaz de serre atmosphérique.

Les océans sont d’une pure aigue-marine par manque d’oxygène, donc de vie. Aux rivages, la puanteur des mauvais œufs du bi-oxyde de soufre létal remplace la vigueur piquante de l’ozone lâchée jadis par des vagues déferlantes. La biomasse restante n’est que de la brousse indigeste ou du marais de palétuvier et très peu de cela ; le tout engendré par la simple hausse de cinq degrés de température moyenne au monde. Six degrés et oublis la bioluminescence anthropogène de villes industrielles pour au moins quelques siècles, avant que le climat ne se rétablisse après l'équivalent d’une nouvelle décroissance permienne triasique, lors duquel le monde faillit se rendre en roche stérile. Quelques lambeaux d’humanité pourraient survivre, se reproduire et reconstruire en bon temps, mais pas grand-monde et pas du tout rapidement. 

Une baisse équivalente de six degrés vernirait la planète entière de glace des kilomètres d’épaisseur, peut-être jusqu’à l'équateur. 

 

Afin d’éviter ce destin, on devra programmer des « cales » ou des tranches statistiques d'énergie conservée et de gaz de serre réduit (chacun réduisant les émissions de CO2 de mille tonnes chaque année avant 2050) selon Robert Socolow et Stever Pacala de l'université de Princeton. En insérant une suffisance de tels au monde, disons treize ou plus, on évitera peut-être les plus fatals de ces phénomènes hyperthermiques.

 

·      Doubler l'efficacité de chaque voiture ; 

·      Diviser par deux leur parcours annuel ;

·      Couper par moitié le nombre d'automobiles sur terre ; 

·      Rendre d’énergie neutre autant (?) de logis que possible ; 

·      Sept cents centrales nucléaires d'un gigawatt chacune (gare à celles qui pètent !) Les réacteurs au Thorium du monde paisible pourront servir de façon moins ruineuse et plus fiable que ceux de la terre en armes, à l’Uranium ;

·      Des réacteurs à fusion ? A fusion froide ? Impossible ? Comme disent les savants nucléaires : « Encore une quinzaine d’années et nous y parviendrons ! » Cela depuis soixante-quinze ans.  Ce ne serait ni la première ni la dernière fois que les tout-puissants se révèlent trompeurs et trompés à cent pour-cent ;

·      Deux millions de turbines éoliennes ou aquatiques d'un mégawatt chacun ;

·      Des dizaines de bassins à flot creusés et optimisés comme la Baie de Fundy, générant des milliers de mégawatts chacun ;

·      Environ deux millions d’hectares de panneaux photovoltaïques (1,75 mètres carrés par personne sur terre.) Dois-je mener par exemple et me ruiner en couvrant mon toit de panneaux solaires inefficients ? Ce chiffre rétrécissant avec le temps en fonction de gains d’efficience, parvenant peut-être à équivaloir à celle optimale des plantes ;

·      Du reboisement massif, (X millions d’hectares d’arbres replantés) et leur enterrement intégral une fois mûris, puis replanter. Se servir de communautés de moisissures et d’autres micro-organismes adaptés à l’accélération de cette affaire et au rétablissement de sols globaux. Gare aux horribles atteintes écologiques à partir de tels projets malmenés. Voire Le serpent cosmique pour éviter de tels ;

·      Rendre fin aux estafilades et brûlures industrielles de forêt depuis ce moment ; 

·      Consacrer 250 millions d’hectares au bio fuel au lieu de l’alimentation. Une telle industrie doit être massivement inefficace : son fertilisant, ses pesticides et sa machinerie agricole accélèrent l’échappement de Carbonne. Puis armez-vous contre ceux que vous déposséderez de vivres moins onéreux ! Connerie typique des Repugnants, quoi.

·      Séquestrer sous terre mille tonnes de CO2 liquide par an, à partir de maintenant ;

·      Photosynthèse artificielle (biomécanique ? Dans les vertébrés ? Dans l'homme ?) ;

·      Des coccolites (des planctons) d’ingénier génétique qui produisent du carbonate de calcium en suçant le Carbonne en grandes quantités de l’atmosphère et le coulant aux fonds de mer. Gaia aurait pu effectuer quelque chose d’analogue dans un passé distant. Aussi remuer des sédiments sous-marins afin de stimuler la croissance de vie océanique ; 

·      Lancer en orbite des milliards de grands miroirs en plastique, sinon ombrager les cieux de nitrates et de sulfates. Transformer la terre en simulacre satanique de Venus en sursis.  Faire ça en permanence, sinon gare à nous ! Projet relativement facile, locale et peu couteux, si prometteur de conséquences infernales ; donc aussi tentant aux corporations d’armes que la fumée asphyxiante du charbon et de la tourbe de l’ère victorienne et ses rivières cloacales.

·      Des centrales solaires orbitales rayonnant de l’énergie sur la surface terrestre (gare aux imprévisibilités atmosphériques !) ; 

·      La mise à mort massive de l'humanité ? Une grande peste ou plusieurs, (naturelles ou engendrées d'armes ?) voire une autre apocalypse qui soustrairait, aussi péniblement que commodément 25%, 50% ou plus de l'humanité – nous inclus, en toute probabilité – aussitôt que possible. On me dit que même s’il y eut une « petite » guerre atomique (disons entre l’Inde et le Pakistan) l’hiver nucléaire en résultant pourrait tuer un milliard d’êtres humains mais laisser six milliards de plus sans propres ressources et infrastructure de base ;

·      ?... d’autres folies de bonne provenance, voir moins bonne? Laisser crouler, tarir et fondre, en syndrome de chine, une piscine remplie de barres de combustible nucléaire épuisé et puis contaminer la planète entière avec, à la Fukushima Daichi N. 4, au prochain tremblement de terre mesurant 7+ dans les parages ?

·      des massives applications industrielles de terra preta ? ;

·      une nouvelle technologie imprévue, plusieurs complémentaires et en synergie ? Faites paraître, je vous prie… Pourvu que votre solution ne présente encore plus de profits pour les riches aux risques et dépens des pauvres lors d’un futur incertain.

En tout cas, soit les transformations entreprises à ce moment ou à subir bientôt, la terre sera davantage torride pendant des millénaires, jusqu’à ce que son climat ne se stabilise à nouveau, avec ou sans le fardeau de nous et de notre culture.

Envisageons la civilisation planétaire consacrée au monde paisible. Je comprends ta difficulté à la concevoir, mais essaye tout de même. Belle et sereine à sa surface, la Terre dévorera les ressources aux alentours solaires :

 

·      Le vide et l’apesanteur sans limites, permettant l’écoulement en grande pureté de matrices de fonte, de cristaux, d’alliages et de composés. Par exemple, de parfaits roulements à billes et des engrenages sans lubrifiant. Du verre coulé dans le vide aride cosmique y prend deux fois la dureté de l’acier.

·      De formidables réserves d’énergie renouvelable puisé directement du soleil.

·      De puissants engins actionnés par la différence thermique dans le vide entre une surface ensoleillée et celle dans l'ombre. Vénus et Mercure couvertes d’une toile d’araignée de conduits calorifiques : des centrales énergétiques du système solaire ? La lune, leur prototype ?

·      En orbite accessible, des lacs glacés d’oxygène, d'eau de glace et de bioxyde de carbone. 

·      Des amas colossaux de minerai cru : au moins dix fois davantage que celui dans la mince écorce terrestre (des milliards de fois plus voguant le nuage Oort ?) Imagine des veines massives d’or pur ou d’eau de glace encore plus précieuse – fractionnées au poids fort, fusionnées et mises à la dérive par un quelconque bouleversement cosmique – flottant là-bas dans le noir velouté et sans merci. Ces fragments orbitent le système solaire en trois sphères concentriques, chacune encore plus massive et séduisante pour nos voraces coureurs de l’espace : la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, celle Kuiper au-delà de Pluton, et le nuage Oort à mi-chemin des étoiles les plus proches… Comme des roues stabilisatrices installés pour un cycliste débutant ;

·      Artefacts ? Documents ? Biologie ?

 

Dès que ces ressources seront proprement développées, (un avantage important du désarmement de la terre en armes) les industries de grande énergie et de pollution élevée émigreront en orbite terrestre et en outre. 

Ceci dit, l'espace extra-atmosphérique ne doit pas être encore plus pollué de ce fait. Ce sujet fera part de débats décisifs entre les Apprentis. 

Le soulèvement aux cieux d’entreprises de gros matériaux, de cumul d'énergie et d’industries lourdes libérera une grande partie de la surface terrestre pour l’élevage agricole et l’écologie d'apogée. Cette libération du monde naturel nous permettra de le restaurer à un semblant de sa pureté préurbaine. 

On pourra réaliser l'intention apparente de Gaia et semer le cosmos d’espèces d’origine terrestre. 

 

Des gérants internationaux militarisent l'espace orbitale. Contre qui, des Martiens ? Le programme frénétique de lancement de satellites militaires provoqua le désastre de la navette spatiale Challenger. Dans le cas de celle nommée Columbia, s’était le détournement des fonds de la NASA, d’affaires civiles à celles militaires. La militarisation de l'espace orbital a obstrué sa recherche civile. Cela nous a remis une suffisance de nuques pour stériliser cinquante civilisations terrestres, assez de quincaillerie espionne pour le filmer en totalité à haute résolution, et une cohue de déchets mécaniques aux basses orbites terrestres.

Il est piquant de noter que l’intervalle entre le premier vol des frères Wright et des hommes à la Lune dura soixante ans et que les soixante ans de suite ont été quasi-paralytiques en comparaison, exception faite des coups géniaux de sottise décrits directement en sus.

 

Alors qu’on en discute placidement, des fortunes génétiques sont démantelées dans la nature. Des sociétés commerçantes bouclent quelques restes de tissu biologique dans de géants dépôts de graine-banque, puis font breveter tous les vestiges biologiques (même des cellules humaines et leurs gènes) secondés par la pleine force de juges réactionnaires. 

Quelques sociopathes parmi nos précurseurs victoriens ont rêvé du rapt analogue des éléments chimiques. « Acquittez-nous de votre privilège contractuel de respirer ! L’Oxygène nous appartient par brevet ! » 

Une fois que ces entrepreneurs géniaux auront soustrait la plupart des ressources biologiques de leur milieu naturel, ils prévoient de réintroduire la progéniture survivante, avant ou après en avoir trifouillé les gènes : changements utiles, bienveillants ou hétérogènes. Ensuite projettent-ils de rançonner ces otages pour des redevances impériales. Quel culot monstre !

Ce détournement massif de la part des corporations me rappelle les mots du conseiller dans la satire géniale qu’écrit le feu Douglas Adams, Le restaurant au bout de l'univers, Longmeadow Press, Stamford, Connecticut, 1986, page 299. Ses rigolades nous manqueront.

 

[Nota : Un consultant de gestion administrative s'adresse à une foule d'immigrants bannis de leur planète native pour cause de redondance professionnelle. Bientôt de suite, la population de cette planète s’est éteinte du fait qu’une compétence considérée superflue (celle d’essuyeur de récepteurs téléphoniques) s'est avérée fatalement cruciale pour la santé publique. ] 

« "... Depuis qu’on a convenu, il y a quelques semaines, d’adopter la feuille comme notre devise légale, on s’est certes rendu immensément riche." »

« M. Ford contempla avec incrédulité les membres de la foule qui murmurèrent à ces mots de façon appréciative et tripotèrent avidement les liasses de feuilles rembourrant leur costume de sport. »

« "Mais on a également attrapé un petit problème d'inflation," continua le consultant de gestion administrative, "à cause de la disponibilité surélevée des feuilles. Ce qui signifie, je suppose, que le taux courant soit quelque chose comme trois forêts de feuilles caduques en échange d’une arachide empaquetée de bord." » 

« Des murmures d'alarme jaillirent de la foule. Le consultant de la gestion administrative leur fit signe de se calmer. »

« "Alors," continua-t-il, "afin d'obvier ce problème et effectivement revaloriser la feuille, nous sommes sur le point d'embarquer en une massive campagne de défoliation et … Heu, brûler au ras toutes les forêts. J’estime que vous conviendrez la sensibilité de cette démarche, étant donné nos circonstances." »

« La foule semblait incertaine pour un moment ou deux, jusqu'à ce que quelqu'un ait précisé à quel point cela augmenterait la valeur des feuilles dans leurs poches ; sur quoi, ils poussèrent des huées de plaisir et des ovations enthousiastes pour le consultant de gestion administrative. Les comptables parmi eux se sont attendus à un automne avantageux. »

 

 

Surfant sur la crête du réchauffement global, des conspirateurs d'avarice peuvent cuire la zone équatoriale jusque la stérilité, surchauffer ou refroidir les sept mers, transformer en zones mortes des forêts tropicales, récifs de barrière et colonies marines micro-organiques. Pendant notre lutte pour rétablir ces biomes dilapidés et repurifier l'air contaminée, nous devrons dédier une profusion de terres arables et de bas-fonds ensoleillés à la croissance naturelle.

Gaïa acceptera-t-elle notre contrition, aveu de culpabilité, et offre de restitution ? Nous permettra-t-elle de permuter la condamnation à mort que nous nous sommes prononcés ? Rajusterons-nous notre vie avec celle de la nature ? Parviendrons-nous à modérer nos catastrophes chaotiques et évoluer d’exploiteurs crétins de la terre en ses gardiens un peu plus subtils ? 

Quelqu'un a comparé la terre à un arbre vif. Son épithélium vital est une mince couche recouvrant le noyau dur de tissu mort beaucoup plus épais. Des lichens lumineux qui poussent sur l’écorce de cet arbre, voici ce que paraît être l’anthroposphère vis-à-vis la terre. 

L’agence de protection environnementale de la cour du monde aura une influence énorme sur les événements à venir, ainsi que ses équivalentes administratives en localité. Elles protégeront ensemble l'environnement d’insultes accessoires aux corporations ; plus jamais leurs bénéfices commerciaux sans valeur tangible à longue portée, de la condamnation d’écologistes marginalisés.

L’heure est venue pour confronter les monopoles multinationaux d’agronomie, du papier et du bois de construction ; aussi défier leurs annonces égoïstes. « Nous plantons des millions d’arbres ! » Ils maltraitent la forêt mondiale comme abuseraient certains fermiers indifférents leurs pires terrains, en attentant de s’en débarrasser. Les élites corporatives minent jusqu'à la dépouille des forêts de vieille croissance et en réapprovisionnent une partie avec des monocultures mal engendrées pour croissance rapide : des troupeaux pétant du méthane, des bois de construction et de papier, et des récoltes d’huiles et de sucres industriels.

La même chose est en train de détruire les récifs de corail océaniques : les forêts tropicales de la mer. Cela a débuté avec la construction en branle de ports historiques, suivie de la frénésie de construction côtière de fortifications et de pistes d’atterrissage au cours du paroxysme le plus grand. Cela s’achève avec la surchauffement des océans et leur acidification au CO2. 

La microcouche à la surface océanique est une mince membrane de molécules mixtes d'air et d'eau qui pullule de vie microbienne et couvre une mince bande sur ses rives. Nous l'inondons de toxines, alors même que ses micro communautés, stratifiées en grande densité mais de minceur minuscule, souffrent de stresses supplémentaires et inaccoutumés de chaleur et d'ultraviolet. Quoique ces côtes marécageuses soient cruciales pour notre survie à long terme, nous en avons transformé la plupart en stériles remblais et terrains de stationnement.

Les Apprentis restaureront les zones humides aux périphéries de certains bas-fonds continentaux urbains et ruraux. Cela impliquera l'élimination d’infrastructures et le déplacement de populations humaines par ouragan et les hausses du niveau de la mer. Le repos biologique et la restauration prendront un certain temps ensuite pour réensemencer, reconstituer les plantes aquatiques et coloniser des communautés coralliennes et fauniques. Le cas échéant, des biohabitats restaurés seront aménagés avec des cottes de mailles flottantes d’habitats à la taille humaine, bien ancrés et submersibles en cas d’urgence. Ces habitats seront an grande partie occupés par des communautés de réfugiés du réchauffement climatique, riverains et étrangers. Ils y récolteront des plantes aquatiques nutritives (prêle, lotus, hortensias, riz, etc.) et des poissons, amphibies et reptiles mieux adaptés à cette zone humide.

 

Les mauvaises séquelles de la recombinaison génétique peuvent nous infliger des désastres imprévus — dans l’océan en particulier. Chaque nouvelle décharge en mer de technologie recombinante risque d'induire des désastres toxiques que l’on ne pourra peut-être plus jamais épurer. 

Des esprits un peu plus subtils reconstitueront ces écosystèmes brisés en focalisant leurs efforts le long des lignes d'altitude et de latitude, ainsi que le long des bords de lac, de fleuve et d’océan. Cette affaire sera titanesque, comportant la croissance globale d’habitats naturels et la réduction correspondante d'exploitations industrielles au minimum nécessaire pour une économie paisible de stabilité confortable. 

Notre première priorité écologique ? La replantation d’habitats divers le long de telles lignes de démarcation. Le restant pourra se regarnir spontanément dans son propre temps, quoique la nécessité de couper court le réchauffement planétaire ne permettra peut-être pas une telle sélectivité quant à ce reboisement. 

Les plateaux océaniques de la terre, ses montagnes sous-marines et mers encloses seront désignés des sanctuaires, des parcs et des refuges maritimes. Ces parcs se doubleront et redoubleront en ampleur sous la juridiction d’honnêtes agences de protection environnementale, au lieu de celles d’exploitation : agriculture, pêche marine, commerce, intérieur, tourisme, défense et d'autres. Dans la plupart de ces cas, l’administration locale évincera les gouvernements nationaux et les sociétés internationales de leurs manipulations environnementales. Les fonctions écologiques ne seront plus supervisées par des fonctionnaires corporatifs et gouvernementaux dévastant des étendus extensifs dans le plus bref délai en poursuite d’insignifiants bénéfices à court terme. L’agence environnementale de la cour du monde les surveillera d’en haut.

Quelques préliminaires écologiques interrompront la diffusion des déserts terrestres. Bien que les anglophones emploient le mot désertification, leur vocabulaire, borné quant à la paix et luxuriante en termes de guerre, ne leur offre aucun antonyme approuvable. En anglais, l'afforestation se lit trop comme « aforestation » : la pratique de miner des forêts à nu en exploitation crue. En outre, tous les biohabitats ne tiendront nécessairement le coup d’un tel reboisement forcé. L’expression « édenisation » pourrait mieux servir.

Les Apprentis arroseront des secteurs de montagne et de désert depuis les rivières et mers avoisinantes. Des installations de traitement d’eau convertiront de l'eau salée en fraîche en se servant de l'énergie solaire ou peut-être du nucléaire au thorium, des nouvelles nanotechnologies de filtrage sans arrêt et des biotechnologies génétiques. Par voie de bio-osmose sinon du cristal liquide de Jerold Polack, de l'eau douce sera pompée au loin dans le désert pour irriguer des plaines recouvertes de verdure anti-calorique. Ces mêmes installations assureront l’accès public à de l’eau propre canalisée, et, en configurations réduites, à d’innombrables fontaines publiques plombant des sources naturelles. 

Dès qu’évoluera la subtilité de nos préjudices, prévoir l’édenisation de grands étendus désertiques. Des techniques raffinées d'irrigation serviront pour éviter la salification du sol tandis que les anciens aquifères seront comblés. De vastes tractes désertiques seront arrosés dans un exercice de logistique comparable à celui de la guerre globale. En fin de compte, aucun problème insurmontable ne devrait se présenter. Les grands déserts persisteront à s’étendre encore quelque peu, malgré des tentatives préliminaires de renverser leur croissance.

Des individus privés de droits civiques – réfugiés ou populations déclarées surplus – pourront trouver abri dans des arcologies de la sorte proposée dans le chapitre « Bruit Blanc. » Une vigilante cour du monde veillera sur leur charte communale, leur autonomie et leurs droits politiques. 

L’appui logistique requis pour édéniser les zones désertiques des continents proviendra d’un fond accumulé conjointement des pays de chaque continent, leurs contributions en proportion au nombre de volontaires qu'il envoie. Les Etats de chaque continent réduiront leurs déserts au minimum nécessaire pour soutenir la salubrité de leur biosphère. 

Des mauviettes et des prismes peuvent saisir ce projet comme leur moyen commode d'expédier des misérables à périr dans le désert. Cet acte de génocide sera proscrit. Chaque colon aura besoin des mêmes soutiens de vie qu’en aurait un soldat expéditionnaire. Le mouvement israélien des kibboutzim a déjà publié des manuels décrivant les nécessités exactes pour chaque individu et communauté. 

YYYDes chaînes de montagne pourront être adaptées à l'agriculture de terrassement. On n’a qu’à constater les magnifiques champs de terrasse en Océanie, Asie et Amérique du Sud pour arriver à la conclusion que beaucoup plus de terres peuvent être cultivées de cette façon. Ce projet exigera beaucoup plus de main-d’œuvre intensive que de capital dépensier. Par ailleurs, on devra tapisser des montagnes jadis dépouillées avec une nouvelle luxuriance de couverture verte, modérant ainsi l’inondation, l’éboulement, l’érosion et la pollution des eaux. Cela rendra d’excellents projets de travail pour la jeunesse urbaine partant en colonie de vacances et en quête de découverte de soi. 

Priorité irait à replanter et protéger des grands étendus dépouillés de végétation. Les Apprentis microcontrôleront l'exploitation corporative pour rétablir des écologies indigènes d'apogée. La sylviculture industrielle sera limitée aux vergers sur les marges, alors que des forêts de vielle croissance s’étendent. Des populations indigènes et leurs invités les administreront si possible. Les Apprentis épureront les mers et voies d'eau jadis stérilisées et réapprovisionneront leur faune et leur flore. 

 

Les taux officiels de pollution seront réduits. Des maximums tolérables seront établis pour chaque polluant : de loin moindres que les conjectures scientifiques actuelles (« Espérons que ça ira ! ») Des procédés réversibles raccorderont les rentrés de toxine pour neutraliser leur toxicité. Au besoin, les pollueurs majeurs seront affinés au point de les arrêter. Les fonds ainsi acquis financeront des programmes efficients de nettoyage d’industries moins chiantes et des meilleures conceptions de traitement de déchets municipaux. Les drains urbains deviendront exactement cela, plus jamais des systèmes de rinçage d'eaux d'égout lors d’une grande pluie. 

Les Apprentis d’architecture génétique remodèleront des algues et des planctons pour s’épanouir malgré des changements océaniques de salinité, d’acidité, d'eutrophisation et de chaleur. Les conditions actuelles stressent les espèces naturelles et diminuent leur capacité de survivre. Des bactéries et des moisissures façonnées décomposeront des toxines persistantes en substances moins nocives. Celles dont la nocivité ne peut être réduite au minimum tolérable seront proscrites par les Apprentis.

La cour du monde offrira des primes généreuses aux dénonciateurs d’amasseurs d’armes de destruction massive et des fabricants de toxines omnicides. Des architectes génétiques réapprovisionneront les écologies traumatisées avec de nouvelles faunes et flores façonnées. Ces Apprentis naturalistes reconstitueront la diversité biologique, malgré des centenaires de biosimplification à la demande des gérants d’armes. 

L’ingénierie génétique inquiète ceux pensifs avec ses préparatifs sophistiqués d’armes terrifiantes et de nouveaux désastres soit par intention soit par erreur cumulative. L’interdiction de la science génétique parviendrait à chasser son composant de recherche militaire dans le maquis terroriste. Comme d’habitude, ces applications militaires ont été promues au premier rang de la recherche secrète. Que pensait-on allait se dérouler alors qu’on ne prêta attention ?

L'architecture génétique est une autre technologie problématique par rapport au monde paisible ; elle offrira meilleure récompense après que d’autres technologies paisibles auront mûris en parallèle. Il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que les directeurs d'armes maintiennent bon ordre dans la science génétique, puisqu’ils n’ont ni la capacité ni le désire d’adresser ses conséquences néfastes. Dans l'absence d’actions correctives de la part d’adultes un peu plus pensifs, leurs puériles crises de nerfs se prouveront suicidaires à la longue.

L’augmentation exponentielle d’émissions de gaz de serre risque de surchauffer la planète à tel point que les plantes ne pousseront plus nulle part : dix degrés C supplémentaires ou davantage avant 2100 — presque dix fois l’augmentation de chaleur prévue par l’optimisme mal placée des grands responsables, dans la moitié du temps prévu. 

Soit. Oublions les protocoles de Kyoto et leur appel à la raison. Permettons plutôt aux émetteurs de polluants atmosphériques à base de souffre et de nitrates de multiplier leurs émissions afin de contrecarrer l’effet de serre en voilant les rayons solaires. Que tous polluent autant qu’ils le veulent ! Vive la débandade ! Voici ce que contemplent nos gérants d’armes : équilibrer le régime solaire terrestre en rendant son atmosphère comparable à celle sulfureuse de Venus. Sans plus jamais pouvoir s’interrompre de peur des suites catastrophiques d’une telle interruption.

Une simple épreuve existe pour chaque nouvelle technologie. Est-ce que la compagnie d’assurance Lloyds de Londres (représentant le marché libre bien sanctifié) assurera cette technologie contre toute mésaventure ? Si oui, procédons avec prudence ; sinon laissons-le tomber comme une patate brûlante. Cette boite n'assurera aucune centrale nucléaire à aucun tarife, non moins la génétique de recombinaison en plein air ; non plus les entreprises de télécommunication contre des atteintes à la santé que posent leurs tours de transmission. Qui assurera les lignes à haute tension de leurs effets biologiques ? 

Des leçons aux sages.

Une fois que le monde paisible prendra racine, on n’aura plus besoin de tant d'entrées de pollution.

Les industries atomiques et d’autres de pollution élevée seront exilées en orbite terrestre et au-delà — sinon imposées hors d'existence. Des communautés d’envergure réduite seront plus attentives à l’écologie locale. Enfin de compte, des esprits lumineux se dévoueront à l’élucidation des paradoxes de la nature, de celle humaine et du surnaturel.

 

 

Des crimes de données numériques et de pollution environnementale approvisionneront la criminalité mafieuse du futur, qu’elles soient considérées légitimes ou non par la loi contemporaine. Cela adviendra de toute façon — soit que nous les réglementions aujourd'hui.

Bien sûr, maintenant que j’y pense, les pires criminels graviteront vers le crime le plus payant : le trafic de la chair humaine. Aucune importance qu’il s’agisse d’organes de remplacement, d’esclaves chimériques humaines/bestiales, de cellules clones immunitaires ou aux autres fonctions, d’armes biologiques, de fertilité humaine illégale sinon diverses technologies biomédicales non encore entrevues. La criminalité cauchemardesque suppurera ici au cœur des ténèbres. Ce syndic innommable prendra racine, soit que l’humanité ait organisé un programme d’eugénique rationnelle et globale pour diminuer de manière paisible l’ampleur de sa population et assurer ainsi sa survie, soit qu’elle n’en soit pas parvenue. Voir le chapitre "Prier ne pas vomir...".

Les crimes d’aujourd’hui : de drogues, de jeux et de prostitution, ne sont que des exercices de préchauffage pour les crimes de données informatiques et de pollution à venir. Leurs victimes souffrent de punitions multidimensionnelles alors que les racketteurs et leurs patrons de politique réactionnaire font fortune sans rien souffrir. Similairement, la prohibition américaine a fourni une pépinière commode aux syndiques criminelles de drogue ainsi qu’aux agences commensales de « contrôle » du crime : tous deux dominés par des psychopathes.

Dans la loi future contre la pollution, les fardeaux de preuve et d’assainissement tomberont carrément sur les pollueurs primaires et secondaires. Ces outranciers environnementaux incluront des criminels organisés, leurs collaborateurs fonctionnaires, (comme ceux au Congrès américain) des directeurs corporatifs et d'autres groupes au pouvoir qui profitent de pollution élevée. Nous cesserons de subventionner ces pollueurs absentéistes qui sont parvenus jusque-là à éluder les pires séquelles de leur avarice. A l'heure actuelle, ils habitent des communautés luxueuses, bien fortifiées et soigneusement distancées des décharges de pollution dont ils sont responsables. Cette forme avantageuse d'évasion de responsabilité sera terminée. 

 

Dans les décennies à venir, la terre se transformera en un mosaïque de terrains de parc échiquetés de domaines soigneusement entretenus, beaucoup plus menus et mieux dispersés que les villes contemporaines et leurs agrocomplexes corporatives, donc d’ambiance beaucoup plus bénigne. Des propriétés agricoles s'épanouiront à côté de petits patelins jardiniers et universitaires. Des collectivités volontaires et des familles étendues exploiteront de l’horticulture et de l’aquiculture intensive sur juste assez de sol et de rivages pour soutenir la communauté locale. Des industries familiales produiront des petits ouvrages exquis pour exportation de luxe. Chaque biorégion soutiendra son reboisement d'apogée de ses terrains de parc en localité, ainsi que des programmes extensifs de restauration du sol, de la faune et la flore.

Nous devons piocher ici une autre ligne de faille. La fonction de châtelain implique une succession héréditaire de fiers laboureurs du terroir et leurs maîtres affectionnés du sol : tous deux pareillement attentifs à leur paysage fructueux, bétails lisses et progéniture vigoureuse. Cette alternative – comme celle des castes hindoues – pourrait stabiliser les qualifications, le talent, l'ordre politique et la demande du consommateur. Elle consignerait néanmoins beaucoup de monde aux fonctions héritées et à l’accomplissement moindre. 

L'option sociale ordinaire, c’est la promotion du mérite. Pourvu qu’il soit administré avec grâce et imagination, ce système offre davantage de promesse que son équivalent de caste, quoiqu’il tourne souvent au mal quand exploité par des canailles hyperactives qui se promeuvent en abusant leurs parts napoléoniens d'adresse et d'hypocrisie.

Comme d'habitude, ni l'une ni l'autre de ces solutions ne répond bien à toute la gamme des circonstances. Des combinaisons flexibles seront davantage prometteuses à administrer et d’autant plus piquantes. Les communautés agricoles à venir pourront se rendre en collectivités héréditaires, alors que les municipalités correspondantes cultivent le talent du mérite au moyen de certifications concurrentielles du marché libre. Libre passage entre ces communautés – avec d’autres aménagements concordant mieux aux particularités locales – assureront la liberté de choix.

 

Nous n’avons pas mobilisé notre potentiel total de santé publique contre des épidémies résurgentes, qu’elles soient transmises sexuellement ou autrement. Cette choquante inadvertance est un autre effort d’armes à induire de la misère de masse et du génocide au ralenti. Alors qu’on en parle, la peste, l’Ébola, la tuberculose, le paludisme, l’hépatite, la méningite, la polio et le choléra raffermissent leur prise sur l’humanité. Cette liste de pandémies inexcusables croit avec chaque nouvelle année de réchauffement global, alors que les drogues efficaces et préventions acceptables se réduisent à la page blanche médiévale.

  

Une fois que les villes restantes logeront mieux leurs habitants, ici et là, des grands amoncellements urbains continueront à empester de la concurrence corporative, de conditions atroces de vie et de taux surélevés de pollution. Dans ces dernières citadelles du capitalisme, des visions dystopiques (d’utopie qui se rend au mal) pourront se manifester, telles que celles dans le film Blade Runner. Tout le monde admet cette vision abortive du futur comme celle la plus probable pour le monde entier. Nous devrions aspirer à des destinées préférables de toutes parts, à l’exception des cas les pires.

L’on doit s’attendre au rassemblement de ces souteneurs de dystopie dans quelques conurbations rétrécies. Les derniers ghettos économiques se déplaceront vers l'équateur : là où le lancement de charges utiles extraterrestres exige moins d'énergie. De tels portiques hyperurbaines visant l'espace s’installeront dans les Andes, les monts de l’Afrique équatoriale, de Sumatra, de Bornéo et d’autres sommets pointillant les tropiques.

Autrement, la tendance sera de séjourner en orbite spatiale, en manoir, dans de petites communautés jardinières et universitaires et des arcologies géantes décrites en haut — sinon au sein de la forêt mondiale en tant que chasseurs-glaneur des premières époques humaines. Alors qu’évolueront les aspirations de cette citoyenneté mondiale, ses membres pourront transmigrer d’un cadre communautaire à un autre ou de retour. Aucun de ces milieux ne nuira aux autres. Au contraire, chacun étaiera les autres en tant que marché et entrepôt de nécessités et de services de luxe, sans grands problèmes sauf ceux du transport soutenable à la surface, ce que les Apprentis du transport sauront bien résoudre. 

Des villes voûtées et des nouvelles technologies de recyclage (Paul Lackman cite l'essai de la Biosphère) nous enseigneront comment faire face à la pollution, aux rayons ultraviolets et aux programmes d'échange thermique en milieux urbains. Des technologies de transport futures – lancées par super canon, MAGLEV, ascenseur dans l’espace et d’autres – se rendront ordinaires, une fois qu’elles cesseront de nous menacer en tant qu'armes stratégiques bon marché. Nos moyens de transport coutumiers se rétréciront, remplacés par d’autres à peine imaginables à présent. Voir le chapitre Rajout de PLA, rabais des nuques

 

Les problèmes posés par des technologies dites « douces » comme la parapsychologie et la recherche de nouvel âge, ils ne proviennent ni de leur manque de solidité ni de leur insuffisance scientifique ; ceci en dépit de désaveux scientifiques bien financés mais de validité nulle. Par contre, si des gérants d’armes les gardent en main, il est difficile d’imaginer une menace plus grave que celle présentée par leur potentiel de convoquer des nouvelles énergies énormément destructives et effectivement incontrôlables.

 

Des technocrates d’hyper projets veulent construire d’énormes collecteurs et transmetteurs orbitaux d'énergie solaire et des centrales solaires basées sur la Lune, avec l'intention de raffiner du régolite lunaire en deutérium, ciment et eau, puis fabriquer des centrales projetant de l’énergie crue jusqu’à la terre. Ces projets seront approuvables, pourvu que leurs usines orbitales et lunaires aspirent toute l’énergie en résultant. Oublis vite la possibilité de la micro-onder à travers l'atmosphère jusqu’à la surface terrestre. Une telle effronterie technologique pourrait inviter des tempêtes inimaginables, profondément fendre la couche d'ozone et lâcher des cyclones de grand chaos. Nous pourrions avoir à supporter un autre déluge pour bonne mesure, voire la nouvelle époque glaciaire. Des distorsions de la ceinture Van Allen sont également prévisibles, aggravant le bombardement terrestre d'irradiations solaires, du moins avant que ces rayons ne soient captés par des technologies d’énergie inédites. 

L’énergie acquise depuis l’espace extra-atmosphérique devra être consumée sur place pour fabriquer des produits admirablement finis de matières premières extraites, elles aussi, de l’espace. Ces objets façonnés tomberont librement (assez bon marché) dans des communautés édéniques sur la surface terrestre : de population minime et de bas empiètement. De l’énergie solaire, rassemblée le long d’orbites terrestres, actionnera les Birmingham, Coventry et  Glasgow orbitaux de ce modèle victorien – non pas des technologies d'armes au gigawatt grouillant par terre.

Les orbites proches et distantes du système solaire représenteront aux colonies outremer de ce modèle victorien. Bravant d’énormes périls, beaucoup d’entrepreneurs pionniers s’élanceront de la terre ; leurs quelques survivants nous ramèneront des trésors fantasques. Attendons-nous d’abord à ce que ces colonies spatiales soient affligées d'isolement, de pénurie, de primitivisme, de terreur et de létalité. La combinaison dans l’espace d’humains très nécessiteux et d’une très maigre police convoquera de la piraterie et des marchés noires féroces, offrant des opportunités sans limite pour le crime et la corruption, soit petite soit d’élite.

Jeux de mots mis de côté, nous ne pouvons contempler l’exploration de l'espace dans un vide. Ses colons exigeront des infusions massives de vivres, de sources d'énergie et de renforts d'élite qu’une florissante base terrestre sera uniquement capable de fournir. Nous aurons à inventer des nouvelles technologies paisibles pour réussir à la colonisation spatiale.

Avant de rendre l’offre, l’ambitieu promoteur de construction doit étudier ses plans, prélever le sol, s’enseigner des nouvelles méthodes, cataloguer des matériaux neufs, satisfaire toutes sortes d’exigences bureaucratiques et rassembler une main-d’œuvre habile avec un bon camion restaurant. Comme lui, nous devrons focaliser notre attention sur la terre elle-même – le bien-être de ses habitants et de son écologie – et mettre au point ces détails titanesques avant de contempler l’exploration au sérieux de l’espace.

La robustesse et la solidarité matriarcale d’un troupeau d'éléphants leur permettent de dorloter un veau fragile en dépit de difficultés et de périls semblant insurmontables. La savane africaine : quel berceau épineux pour un tendre veau ! Nous autres humains devrons dynamiser nos utopies et écotopies. Seulement une civilisation rationalisée d’Apprentis trouvera les moyens de consolider l'exploration de l’espace depuis son adolescence jusqu’à la fin du siècle. 

 

On pourra explorer d'autres planètes en se servant de colonies d'insectes et de tardigrades spécialement élevés et fournis. Leurs besoins de vie seront minimes ; leurs instincts de curiosité et de survie les contraindront d’explorer le terrain de Mars, par exemple, avec ténacité et délicatesse inhumaines. Ils l’effectueront pour une fraction du coût de l’exploration équivalente de la part d’êtres humains, de façon plus minutieuse que n’en seraient capables des robots maladroits. 

Des communautés d’espèces d’insectes multiples et particulièrement façonnées pourront être expédiées à partir d’un ou de plusieurs nids centralisés. Leurs patrouilles de scoutes seront fournies d’appareils miniaturisés de vidéo et d’échantillonnage ; leurs nécessités de survie, distribuées depuis leurs nids dans lesquels leurs prélèvements seront collectionnés, fractionnés et transmis jusqu’à la terre pour analyse. L’approvisionnement de cette sorte de colonie s’effectuera au moyen de transports de charge utile lentement accélérés et garés en orbite. Ils pourront agir sous un dôme de tente pressurisée (peut-être autoporteuse) et s’éteindre avec l’épuisement de leurs vivres. Cette stérilisation retardera la biocontamination de nouveaux habitats. La différence est en grande partie discutable entre la contamination d’environnements extraterrestres et leur transformation en ceux terrestres. Voici un problème de grande envergure que les Apprentis auront à résoudre. En effet, nous devons prêter beaucoup plus d’attention à la pollution de tous nos espaces d’exploitation. 

Un dépotoir balistique obstrue les orbites proches de la terre, là où des milliers de restes d'armes et de débris irréfléchis menacent des astronautes de percée mortelle. Chaque nouvelle percute parmi ces grands déchets mécaniques aggrave le problème à l’exponentielle en créant des nuages de projectiles plus petits. 

Un certain entrepreneur génial fera sans doute fortune en balayant ces orbites et en recyclant sur place leurs décombres en tant que précieuses matières premières. De nos jours, les plans les plus optimistes ne consistent qu’en la décélération d’autant de ces débris horriblement coûteux que possible, afin qu’ils chutent dans l’atmosphère, s’y crament et disparaissent de nos écrans de radar. Avec le même but, des entrepreneurs futurs aspireront et assortiront le contenue de nos remblais terrestres et orbitaux.

Un alternatif attrayant mais fort périlleux serait garer des astroïdes assez larges en orbite terrestre. Ils serviront comme cibles pare-balle pour des petits débris et comme balais (électro-magnétisés ?) d’objets plus grands ; leur permettant d’impacter, d’être absorbés et peut-être recyclés en orbite. Que ce projet soit équipé, automatisé ou comporte simplement des pierres, il comportera de très graves problèmes techniques et de sécurité, aux Apprentis de résoudre.

L'espace extra-atmosphérique offre une ardoise relativement blême. Prier l’astiquer ! 

La consolidation du programme spatial de la terre érigera des complexes d'usines et des stations permanentes aux points Lagrange : cinq coordonnés orbitales où s’annulent la gravité terrestre et celle lunaire : là où des satellites exigent brûlure minime de carburant pour demeurer immobiles par rapport à ce système. Deux sont entièrement stables, les trois autres exigent des brûlures périodiques pour s’y tenir en équilibre. 

Des navettes spatiales télécommandées à longue portée, des citernes de carburant, des atterrisseurs sur la surface planétaire aux deux extrémités du trajet, aussi des véhicules vides réservés pour le retour : de tels véhicules seront garés à loisir, amarrés en orbite ou entreposés sur des planètes lointaines pour usage ultérieur. Des grands vaisseaux spatiaux contenant de massives charges utiles pour but d’exploration, aussi des raffineries de nécessités de vie ; tous ceux-là pourront satelliser autour d'objets célestes sinon atterrir (aplanêtir ?) doucement sans équipage humain. Des charges utiles modulaires et non pilotées erreront vers d'autres planètes sur des orbites lentes et paresseuses. Ces véhicules écourteront peut-être leurs trajets aux moyens non encore vues.

D’autres études pourront valoir la chandelle : le placement en orbite interplanétaire optimale de comètes et de météores capturés et minés pour construire des bases exploratoires, minières, de réparation, de secours et de transbordement en orbite solaire. Ils attendront là des véhicules beaucoup plus petits, rapides et spécialisés pour la passe d’êtres humains. De tels seront bâtis plutôt comme des voitures rapides blindées, imperméables aux rayonnements cosmiques en se servant probablement de nouveaux appareils protecteurs, de couches protectrices de cellules vivantes saturées de mélanine, voire encore de simples murs d’eau, de glace et de métal. 

Ce plan d’évolutions réfléchies, durant des décennies et des générations au lieu de mois et d’années, réduira la nécessité de véhicules construits en paquet complet : de soutien de vie, d’exploration et de rentré pour une petite équipe humaine dans une seule navette très coûteuse, épluchée jusqu’à l’os et triplement sécurisée, mais toujours aussi fragile et hasardeux qu’un biplan de la Première sic Guerre Mondiale. 

L’agence aérospatiale américaine (NASA) contemple déjà de produire du carburant à partir des sables oxydés de Mars. Elle prévoit d’étuver à coups de soleil du limon lunaire et sa glace pour en extraire de l’énergie, de l’eau et de la céramique. Selon le journal russe, Izvestia, le gouvernement américain a prévu ramasser de l’helium-3 depuis la surface lunaire qui en retient beaucoup, et l’expédier à la Terre où c’est très rare. Ce combustible est prétendu un peu moins dangereux dans des réacteurs à fusion. Il semble moins onéreux de le procurer depuis la Lune que tenter son raffinement sur la terre qui n’en retient que des traces.       http://www.hindu.com/2004/01/26/stories/2004012600601500.htm

 

Il serait peut-être préférable de limiter l’exploration spatiale à quelques sondes automatisées de reconnaissance et au placement de satellites orbitaux bien fournis pour usage ultérieur, du moins jusqu’au perfectionnement de méthodes et technologies. 

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net