World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- QUELQUES REGLES DE BASE -

February 27, 2024 mark Season 22 Episode 2350

Des idées de Gandhi sur la satyâgraha, la résolution de conflits et la non-violence ― soulevées avec reconnaissance du livre de Mark Juergensmeyer.

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute


- QUELQUES REGLES DE BASE

Tout en remerciant Mark Juergensmeyer qui me permit de les copier depuis son livre, Fighting with Gandhi, Lutter avec Gandhi

 

Moi, je me cramponne à la Satyâgraha, quoique je la comprenne moins bien qu’une mère soudanaise le vaccin pour lequel elle ira jusqu’au bout du monde pour sauver son enfant. Moi et elle, nous retenons cela en commun : nous avons quelque chose de précieux à sauvegarder, présumons que cela réussirait et ne nous soucions guère de le comprendre : soit Satyâgraha ou piqûre. Des toubibs experts peuvent sauver son enfant ; des vérificateurs experts, le monde. Nous autres, les amateurs, ne pouvons qu’espérer. Faites venir à tout prix ! 

 

·      N'évite pas la confrontation. L’évasion ne parvient qu'à prolonger le conflit sous-jacent. Accueille au lieu les contradictions paisibles et leur illumination de ta vérité. 

·      Reste ouvert aux communications et critiques. Les deux côtés n’ont qu’une vue partielle ; celle de l'autre est requise pour assortir la vérité de la contre-vérité. 

·      Trouve une résolution et accroche-toi-s'y. Une fois qu’une meilleure option se rend évidente, saisis-la et base-en ta stratégie, mais sois autant bien disposé à défier cette option. 

·      Considère ton adversaire comme un allié. Ne fais rien qui puisse l’aliéner ou lui faire du mal. Si tu parviens à son malheur par accident ou mauvaise habitude, demande lui honnêtement pardon aussi vite que possible et offre lui restitution. Souviens-toi que le but commun est de résister ensemble à l’anti-vérité. (Nota : mes tendances à fuir, accuser et tenir rancune contre mes « ennemis » sont parmi mes pires faiblesses. Voir les entrés à suivre, que je rate beaucoup trop  fréquemment.) 

·      Rends tes tactiques compatibles avec ton but. Quand possible, sers-toi du but lui-même comme ton arme ; et quand ça ne l’est pas, n'admets que des actions compatibles. 

·      Reste souple et bien disposé à changer de tactique et de but immédiat, à réviser ton idée de l’adversaire et même revoir ton entendement de la vérité. 

·      Sois modéré. Monte tes démarches par degré. L'idée est d’empêcher à tes adversaires de se sentir intimidés. Leur réponse doit être communicative plutôt que défensive. Tu souhaites les attirer dans l’amitié et l’allégeance, non les aliéner comme nous avons été si bien endoctrinés quant à l’Autre redouté. 

·      Garde bon équilibre. Décide quelles questions te sont insignifiantes et quelles méritent de ton temps et ton énergie. Le socle de ce jugement doit être le degré d’abus de la vie et sa qualité. Dresse une campagne dont la force équivaut à celle de l’adversaire et reste appropriée à la question.

·      Sois discipliné, même jusqu'à l’agonie. Surtout quand beaucoup d’activistes montent un effort collectif, assure-toi que votre position s'engage en non-violence cohérente. Ta consistance est l’une de tes forces principales. 

·      Sache quand aboutir. Une campagne à l’impasse, ou celle qui tourne au mal, peut enjoindre la révision de tes tactiques et même la modification de tes buts. Il n'y a pas de victoire en concession à tes préjugés sans accord de principe. En bagarre gandhienne, ne prétends pas à la victoire avant que tes anciens adversaires n’en prétendent de même. 

·      Sois circonspect. Le mouvement de masse doit pratiquer la satyâgraha en dernière échéance, après avoir éprouvé toute autre résistance admissible contre le mensonge et la brutalité. Ceux qualifiés par leur souffrance sont les seuls qui puissent s’en servir à tout opportunité.

 Quand tu auras absorbé ces règles, (et je te prie de les relire plusieurs fois) tu commenceras à saisir l’ahurissante rééducation morale que nous nécessitons. 

Plusieurs fois ? De quoi je pense ? Au moins cinq fois par jour pendant l’année entière sous la surveillance assidue d’un maître paisible. Ce ne serait là que l’énième partie de l’endoctrinement d’armes que nous ayons subi depuis l’enfance, nous dictant d’entreprendre réflexivement l'inverse de tout que ce que tu viens de lire. Bonne chance avec ça !

Comment transformer l’adversaire en meilleur pote ? Comment désamorcer nos réflexes préventifs de méfiance et d'agression? Nos préalables d’Apprentissage sont renversants : ils surpassent de loin l'intellect creux de ce pauvre scribe, ses prêches complaisants, son tempérament biscornu et son envie pâteuse de voir se soumettre ou disparaître quiconque soit en désaccord. Nous avons une longue route ardue à nous taper. 

« Hommes, ici n'a point de mocquerie. » François Villon

 L’excellente bibliographie de Mark Juergensmeyer couvre l’écrit de Gandhi, de ses principaux analystes et biographes. Il interroge l’application de tactiques gandhiennes à l'encontre d’idéologues et de doyens d’armes à sang froid qui dominent l’histoire et les actualités. Il étudie le fatalisme et la patience sainte obligatoires à la pratique de principes gandhiens à l’encontre de fervents du diable comme Hitler et Pol Pot. Ces ogres paraissent immunisés contre des appels au bon sens et à la sagesse à même d’apaiser des Apprentis qui nous accepteraient comme des co-équipiers tout en nous querellant. 

Ne prendrait-ce pas des dizaines (milliers ?) d’années de souffrance atroce pour vérifacter avec succès avec leurs descendants un peu moins forcenés ? Soit que l’annihilation à leurs mains ne survienne entre-temps ? Voici d’où pourrait réapparaître la croyance en la réincarnation et sa perpétuation implicite de la vérité, soit les malheurs encourus entre-temps.

Il pousse la logique gandhienne à ses limites. Doit-on faire exception de la contrainte bénigne ? Obliger des gens de mieux se comporter dans leur propre intérêt ? Ne fut-ce pas l'erreur du grand inquisiteur ? Pourrions-nous réussir tout en nous supposant plus faibles que nos adversaires ? Gandhi pensait que non, au risque peut-être des trappes spirituelles du grand inquisiteur.

On a décrit Gandhi comme un saint hindou, moraliste politique, pratiquant de déontologie religieuse, révolutionnaire mystique, rationaliste paisible, etc. Ces désignations ne lui vont pas du tout. Son cœur dominait sa tête. Gandhi fut l’ultime amant tragique : le héros de dessin animé, se projetant par-dessus le bord de falaise en poursuite de son bien-aimé et écrasé sous sa tombée de roches. Il s’est servi de son corps comme  saphir et comme ardoise son Inde ; il écrit des psaumes à son bien-aimé, tel que Salomon son cantique des cantiques. 

Pendant sa dernière minute sur terre, ayant tenu Kali à longueur de bras pour une vie entière et en désespoir devant cette incarnation de sa bien-aimée aux crocs ruisselant du sang d’un million de victimes hindoues et musulmanes, il salua le dernier venu de ses exaltés qui l’abattit au pistolet. Tu peux voir ça sur film : Gandhi salua son assassin comme si ce destin lui avait été évident tout le long.

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net