World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- CARL MARX EN FRANCAIS -

January 30, 2024 mark Season 21 Episode 1100

L’inadvertance fatale de Marx : définir la politique dans l’absence de l’antinomie d’armes et de paix, c'est calculer la mécanique orbitale sans pesanteur inertielle. Marx s’obséda de la science économique, quoique ce ne soit qu’un tributaire mineur du grand flux d’infos, infiniment renouvelable, et profitable à l’exponentielle dans l’absence de sa « science lugubre » (dismal science) et de ses conclusions chimériques. Le flot d’info peut se multiplier par milliers en adoptant des dialogues anarchiques et chaotiques, au lieu du monologue centralisé, bien moins productif mais promoteur du gouvernement. Les Apprentis libéreront cette abondance inexploitée car ignorée par Marx et ses pairs.

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- CARL MARX -

« …Rendre la part ouvrière de production la base unique de sa revendication des moyens d’exister – comme le fit Marx lui-même dans sa théorie des valeurs ouvrières qu’il saisit d'Adam Smith – ce ne serait que lui couper l’herbe sous les pieds alors que la robustesse de la production approche à la perfection. En réalité, la revendication des moyens d’exister repose sur le fait que, tel que l’enfant d’une famille, on est membre d'une communauté. L'énergie, la technicité et l'héritage social d'une communauté appartiennent également à tous, car les contributions et dissemblances particulières sont entièrement insignifiantes. » 

 « [L’appellation classique d’un tel système universel de distribution d’essentiels de la vie, telle que l’ont décrite Platon et More, bien avant Owen et Marx, c’est le communisme, et je l’ai retenue ici. Mais permettez-moi de souligner que ce communisme est forcément d'après Marx, car les faits et valeurs sur lesquels repose ce communisme ne sont plus ceux paléotechniques auxquels Marx ancra sa politique et son programme. Donc le communisme, comme employé ici, n'implique pas une idéologie particulière au 19eme siècle : d'absolutisme messianique et de tactiques bornées au militarisme auxquels s'accrochent d’ordinaire les partis communistes officiels ; ni n’implique-t-il une imitation assujettie aux méthodes politiques et institutions sociales de la Russie soviétique, soit à quel point admirables le courage et la discipline des soviets.] 

« La production et la consommation, les différenciations, les préférences et les primes spéciales ne doivent être prises en compte qu’après que seront assurées la sécurité et la continuité de la vie elle-même. Ici et là, nous avons établi des préliminaires d'un communisme de base, dans la fourniture de l’eau, de l’instruction et des livres. Il n'y a aucune raison sensée de se figer de ce côté d’une norme commune de consommation. Un tel étayage n'a aucun rapport avec les capacités et vertus particulières : une famille de six a besoin d'à peu près trois fois les marchandises que celle de deux, quoique celle-ci n’ait qu’un seul salarié et l’autre, deux. On donne au moins le minimum de nourriture, d'abri et de soins aux criminels qui ont sans doute agi contre l’intérêt collectif ; alors pourquoi le nier aux paresseux et aux obstinés ? Supposer que la grande masse de l'humanité appartient à cette dernière catégorie, c’est  oublier les plaisirs avantageux d'une vie plus aisée et mieux garnie. » Lewis Mumford, Les technicités et la civilisation, Harcourt, Brace and Company, Inc., 1934, pp. 403-404. 

 

Je ne sais pas si Carl Marx disposait d’un véritable sens d’humour ; ses quelques écrits que j’aie feuilletés n’en témoignent d’aucun, et ceux biographiques, que des railleries scatophiles. Seulement une nation bien pourvue d’humour pourrait blairer le marxisme classique. 

Pendant la mi-dix-neuvième siècle, la famille de Marx subsista en pauvreté londonienne alors qu’il épuisait   son petit revenu en abonnements aux journaux d’outre-mer. Pauvre mec, pauvre famille. 

Il prétendait que l’infériorité des prolétariens reposait sur leurs difficultés financières en particulier plutôt que leur manque de données valides en général. Il en conclut autant quoique les finances hautes et basses ne sont que des sous-ensembles de l’écoulement prédominant de données. 

Le compte rendu fantasque des médias de l’ère victorienne, narrant les merveilles de pointe de la télégraphie et des chemins de fer, l’a convaincu que les communications humaines avaient atteint une nouvelle cime de perfection. Si les communications mondiales étaient en effet parvenues à cette cime, Marx aurait pu trouver ses nouvelles de haute qualité et de volume correspondant pour quelques cuivres par mois. 

Une telle lucidité publique nous manque toujours. Les données soi-disant « gratuites » sont celles les plus tordues. Une abondance de temps et de fonds est requise pour acquérir des actualités débarrassées de biais mesquins et d’agendas (d’ordres du jour) dissimulés au profit d’intérêts particuliers. En effet, les renseignements doivent impliquer le biais et l’agenda. Saurait-on pourtant moduler cet écoulement avec minutie telle à lui rendre biais et agendas paisibles : priorité au bien public et ordre du jour d’intérêt général ?

 Dans un milieu optimal de communications, Marx aurait pu troquer sa brillance analytique pour un salaire plus que confortable. Cela ne fut pas alors le cas ni ne l’est-il à présent. Vissant clos le chômage dans tous les médias journalistiques, les puissances financières ont ruiné la vie de tous les reporters à part leurs propagandistes les plus subtils.

Marx espérait que ses prolétariens du sou refuseraient de combattre leurs frères ouvriers de provenance étrangère. Après tout, ils avaient plus en commun qu'avec leurs élites actionnaires. A quel point errait-il ! A travers l'Europe, des chefs de parti travailliste ont cédé aux militaristes nationaliste-corporatifs et exigé que leurs partisans se massacrent pendant deux « guerres mondiales » sic et encore plus cachetées depuis. 

Des chefs syndicaux se sont ralliés au premier rang de la dévastation écologique, du crime organisé et du militarisme de statu quo ; ils ont soutenu ces ignominies au nom de la sauvegarde des boulots. Ils ont eu grand embarras à s'accorder avec leurs « alliés » progressistes (quoique tous deux aient fait preuve d’incompétence conforme à réaliser le monde paisible) non moins à confronter leurs « adversaires » communs de société d’entreprise d'armes. Comme le parti Democratic aux USA, il leur était plus facile d'opposer des idéaux progressistes et de se soumettre à la tyrannie corporative ; encore plus facile de s'engraisser des droits de remise syndicale en rabais et des pots de vin corporatifs en surcroît — et d’entreprendre le moins possible autrement.

Ce fut caractéristique des Nazis que la gérance industrielle et sa main-d’œuvre devaient coopérer de manière plénière, réciproque et paisible pour fabriquer le plus possible de canons. Ils ont exécuté ou ruiné tous les rebêles.  Chaque National-Quoi que ce soit-isme : -socialisme, -capitalisme, -communisme, -fondamentalisme, fut établi avec en tête le même but national-corporatif. 

Ce problème sera « résolu » une fois pour toutes quand des robots pilotés par de l’intelligence artificielle fabriqueront sans intervention humaine beaucoup plus de robots tueurs qu’aucune entreprise humaine ne puisse dupliquer. La boxe machinale de la guerre robotique fourmillant à travers chaque ruine des villes humaines rendue en fosse commune. Cela fera sembler les batailles de Stalingrad et de Verdun comme des fêtes d’anniversaire (puisque des centaines de milliers de combattants les ont survécu ; personne cette fois-ci) puis multiplier ce carnage par des milliers de fois. Que triomphe le National-mécanisme !

 

Des petits travailleurs ont voté contre eux et leurs absurdités en nombres croissants – à pied et depuis tirelire – sinon ont constaté leurs boulots s’envoler au nom de « l'efficacité économique globale. »

Ceux au pouvoir aux USA ont neutralisé le mouvement ouvrier en permettant au crime organisé de l’infester sans contrainte, tout en supprimant sans merci cette mafia partout ailleurs. Après un siècle et demi, la suppression médiatique et policière est parvenue à amputer l’aile gauche des politiques américaines. Cette infamie a laissé le terrain libre pour des centristes débiles (calomniés comme « la Gauche ») et des réactionnaires exaltés de tanguer la nation de plus en plus vers le fascisme corporatif, comme un enfant téméraire s’efforcerait de survoler la traverse de sa balançoire. 

 

Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht et leurs disciples spartakistes furent des mutins notoires à l’encontre de cette folie militariste, ensuite massacrés à la hache. A la suite de cet exemple salutaire, précédé par ceux de Jean Jaurès et A. Trotski, suivi par ceux de M.L. King, et une foule d’autres, il ne reste plus d’organisations ni d’activistes syndicalistes luttant pour le monde paisible. Leurs substituts se querellent plutôt sur des considérations secondaires et tertiaires : celles « admissibles » aux administrateurs d’armes.

 Marx n’a jamais expliqué comment ses prolétariens pourraient se convenir avec lui et ses conclusions extraordinaires. Comment y parvenir, sans se communiquer franchement dans le partage des données qu’il acquit si péniblement ? On considéra cela une trahison dans la plupart des cas : la police du jour s'assura que cela n’aurait pas lieu, et les dirigeants des partis communistes, que la discipline interne l’interdise. 

Le crochet de la subjugation prolétaire fut la disette d'infos et elle le demeure. Le manque d'argent n’a figuré que comme symptôme et conséquence de la privation d’infos. Personne n'a diffusé ce message avant Apprenti, ni n’en a prêté attention suffisante depuis. 

Nous sommes privés de la donnée suivante : notre impuissance réside dans notre manque de données vitales. Qui plus est, nous n’avons jamais convenu qu’il fallait exiger que de telles soient optimisées pour nos besoins particuliers. Nous nous sommes satisfaits de celles distribuées en bloc sans discriminer (du malpige, tel que la malbouffe corporative) malgré mille obstacles institutionnels imposés alors que nous tentions d’en trier l’utile. Il ne nous a semblé ni possible ni pratique de partager celles qui répondrait beaucoup mieux à nos besoins. La transformation communautaire pour y parvenir fut inconcevable hormis ici. 

Cette méprise de Marx fut son erreur principale. Etant donné cette erreur, ses conclusions subséquentes n’ont pas valu davantage que celles des idéologues avant et depuis. Ainsi de même, le champ académique de la « science » économiste. On ne peut non plus écarterl a dialectique d’ar mes et de paix d’une bonne analyse des politiques d'info qu’omettre la pesanteur inertielle d’un calcul précis de la mécanique orbitale. 

Autrement doit-on accepter deux mille ans de fausse analyse politique diffusée si assidûment depuis, quoique ces modèles soient aussi valides que des épicycles terra concentriques et des chandelles nichées en sphères de cristal envoûtant la terre plate par-dessus nos têtes vides. 

Il nous faut de toutes nouvelles politiques : des prescriptions de gérance terrestre équivalentes aux formules coperniciennes d’orbites célestes. Elle remplacera la centralité boueuse de la mentalité d’armes avec la majesté solaire de celle paisible. Emery Reves m’a devancé en publiant cette analogie dans son livre en anglais, Anatomy of Peace, (Anatomie de la Paix.)

 

Un autre mythe d'armes attribue des « libertés » fondamentales aux systèmes économiques emmaillotés d’exigences d'armes. Nous parlerons des implications économiques de la dialectique d’armes et de paix dans le chapitre « Couts » d’Apprenti.

Un système économique d’armes peut être peuplé de chasseurs glaneurs, il peut être bouvier ou agricole (la première vague selon les Tofflers de la série renommée, Choc Futur) industriel (la seconde vague) ou informationnel (troisième.) Il peut être décentralisé ou collectif, incontestablement ou obscurément militariste, particulariste (ne favorisant que quelques individus) ou totalitaire (ne favorisant personne pour longtemps.) La gérance d’armes peut être établi selon le précédent, l’autorité ou l’intérêt particulier. Chaque option stimule la coercition, l’injustice et la guerre ainsi que le gaspillage de ressources et de talents, rendant démenti formel à la propagande contradictoire dont ses gérants se vantent. 

 Des fléaux de chômage, de sans-abri, d’avortement, d'apatridie, de réfugiés, de disette, d’infection et de génocide entrepris par guerre nationale-ethnique (s’alternant barbare primitive et techno sophistiquée) sont des moyens usuels de disposition de masses humaines. Nous désignons de tels désastres précipités par le gouvernement « des complexes de catastrophe. » Comme si de tels surgiraient autrement que de façon complexe ? Alors que nous durcissons notre cœur au point de permettre ces infamies, nos chefs ratifient notre pénurie émotionnelle en appropriant des avoirs supplétifs. L’ultime résultat ? Une philosophie dite « de chaloupe de sauvetage » qui consigne aux requins ceux désignés faibles. 

Mais qu’allait-on faire dans cette galère ? Quoique enchaînés sur une barque surchargée, ne perdons nul temps à noyer à main armée les plus pauvres. Assignons plutôt chaque main aux rames et aux écopes, chaque bâton et chiffon au vent ; puis, pointant la proue vers le réseau de secours le plus proche et priant n’importe quel Dieu que l’on veuille, ramons à feu d’enfer !
 

Quel est le socle de l'exploitation humaine ? Marx énuméra diverses époques partagées par des pairs de victimes et abuseurs : celles de l’esclave-maître, du vilain-noble et du prolétarien-bourgeois. 

Entre parenthèses, à ceux qui lamentent la récente asservissement de leurs aïeux : chaque être humain retient l’histoire d’ancêtres génétiques et d’incarnations antérieures assujetties (même si « oubliée. ») Chaque être humain, le blanc comme le noir, tout le monde. Des réclames laborieuses de supériorité à base de noble lignée défendue au fil de l’épée, elles n’ont été que des efforts chétifs de tenir tête par-dessus cette ondée de servitude, si seulement pendant quelques générations. Personne n’a été continuellement libre autrefois ni même fréquemment. Personne (soit ancêtre par ADN, soit réincarnation antécédente) n’a manqué d’être la victime de cannibales ni même cannibale lui-même, si tenu responsable assez loin en arrière dans le temps.

Si Marx avait prédit la dictature globale des sociétés d’entreprise modernes, il aurait pu inclure des monades marginales à l’encontre de bureaucrates gouvernementaux/corporatifs et leurs rentiers. 

L’avenir proche pourra opposer des masses humaines : impuissantes, sans emploi et plus ou moins terrorisées, contre une haie occulte d’intelligence artificielle souveraine, négligemment programmée par une minuscule élite d’info pour gérer son cheptel humain, censément avec les meilleures intentions au monde mais en réalité à moindre prix pour profit usurier, comme d’habitude. 

Et comme si c’était agaçant à présent, le manque de service client actuel !

Apprenti énumère ces rivalités sous les rubriques prolétariat d’info(rmation) et élite d'info(rmation.) Cette paire enchaine une dichotomie et une dialectique que chaque Apprenti doit saisir à perfection.

 

Marx emplit plein de pages pour narrer le jeu de coquille économique que jouent des bourgeois malins quand ils gonflent la valeur de l’ouvrage travailliste au-delà de ses coûts de production. Ils s’enrichissent de la différence, aux dépens du prolétariat. 

Sans blague. 

Mais si ces camarades de classe supérieure s'engraissaient simplement en fainéantise opulente, les autres bénéficieraient de l'écoulement goutte à goutte de cette richesse vers le bas. Après tout, ces bourgeois, affectueux du confort, payeraient une jolie somme pour des marchandises et services supérieurs, employant toute la main-d’œuvre disponible. Ils ne dédaigneraient pas le débours de sous supplémentaires pour stabiliser leur précieux ordre de lois. Des Etats de secours sociaux sont beaucoup moins onéreux à mal administrer que ceux policiers : ruineux, eux, et plus balourds. Ceux-là sont de loin plus profitables, sauf comparés à l’Etat paisible. Une nation profitant de paix intégrale serait infiniment plus prospère quoique sans défense contre l'agression militaire. 

 Au lieu, cette richesse est rejetée en grande partie – exprès et sans profit – et ne circule plus. A noter, la disparition de grandes proportions décennales du produit brut national en fonds de sauvetage corporatif et leurs exemptions fiscales, vite vaporisés comme par magie au marché boursier, au lieu d’être investies en infrastructure, santé et éducation beaucoup plus durables et fructueux. De l’incompétence incroyable ou de la mentalité d’armes intentionnelle ? A toi me répondre.

Marx n’a pas noté ce gaspillage. En dépit de son analyse exhaustif, il n’offrit aucune sauvegarde contre la prochaine cohue d’opportunistes gaspilleurs : mafieux ; arbitragistes ; apparatchiki ; directeurs de corporation déréglementée ; meneurs travaillistes, corporatifs et gouvernementaux ; politiciens dits de politique correcte (donc admissibles aux besoins des riches : voir la dernière dizaine d’administrations américaines : celles exécutives, législatives et juridiques) et tels parasites. Marx refusa de distinguer les bons administrateurs des mauvais. 

Selon le sociologue allemand Robert Michels, il existe une loi de fer traitant de l’oligarchie. Aussitôt que des êtres humains forment une organisation neuve, le pouvoir gravite aux officiers permanents. Soit le but originel de cette organisation, ceux primaires deviendront l'élargissement de cette organisation et la rémunération de son oligarchie ; ceci en dépit du sabotage du but originel qu’entraîne cette tendance. 

Personne, avant Apprenti, n’a pris la peine de déterminer comment tirer parti de ces tendances hiérarchiques pour promouvoir le bien-être commun, au lieu de se soumettre à leur corruption. Comme un vieux maître judoka confrontant un antagoniste plus jeune et fort que lui, l’on peut se servir des tendances de son adversaire pour promouvoir le bien-être commun.

Marx écrit amplement sur « l'aliénation du travail. » Il n’expliqua jamais pourquoi les membres du prolétariat se détesteraient ainsi que leurs travaux minables. Il a simplement décrit cette détestation comme un autre exemple d’abus énigmatiques de la part de la bourgeoisie. 

 Apprenti précise la raison que le prolétariat d’info méprise sa place dans l’arrangement des affaires. Une telle aliénation produit à merveille de l’impuissance politique. Le prolétariat d'info, aliéné au point de l’impuissance, consent aux technologies maximales d'armes et à la dissidence modique. 

Ceux disposant d’assez de sécurité émotionnelle pour aimer franchement leur monde et leurs voisins, trouveraient mille raisons pour remettre en cause la mentalité d'armes. Ils saboteraient ses technologies et bloqueraient sa gérance à chaque étape : ainsi que nous, proprement aliénés d’avance, n’osons faire. Si la nation doit se défendre militairement, elle doit interdire ce sabotage, le rendre impossible. L'aliénation des masses est un excellent moyen d’empêcher au pacifisme mutin de déraciner le fascisme protecteur. 

Mais parlons un peu plus de cet état d’aliénation.

 

« Le nouvel ordre économique (du 19e siècle) fut indifférent à toutes sortes de communautés et d’associations, il détruit les affiliations coutumières du village, de la maîtrise artisanale et des associations paysannes. » Roland N. Stromberg, Redemption by War: The Intellectuals and 1914 (La redemption par la guerre: Les intellectuels et 1914), The Regents Press of Kansas, Lawrence, Kansas, 1982, p. 90.

 

Cette aliénation est cultivée pendant des décennies de médiocrité culturelle, de matérialisme philistin et de hiérarchies de picotement. Quand la guerre resurgit, celle-là se caille en son antithèse : un séduisant et passionné rassemblement tribal pour massacrer autant possible d’Eux au prix le plus bas pour les Nôtres. 

Riche ou pauvre, plèbe ou élite, réactionnaire ou progressiste, illettré ou intellectuel : chaque citoyen ressent l’attrait de ce ralliement sacré qui rend triviales les différends du passé et réimpose l’unification communautaire bannie en temps paisible. Quand deux nations s’abordent en guerre, le peuple des deux côtés raccorde ses disputes et contradictions internes avant d’en venir aux mains entre eux.

Les raisons pour partir en guerre peuvent être triviales, absurdes ou des mensonges fabriqués de toutes pièces ; ses ultimes retombés, sembler désastreuses selon quiconque les noterait ; et des voix prévenantes, s’élever à leur encontre. Des gens raisonnables, qui verraient au travers dans d’autres circonstances, se rangent au pas de toute façon. Les mêmes institutions culturelles, éducatives et d’actualités qui promouvaient l’aliénation obtuse et rancunière en temps paisible, se précipitent au rallumage de cette flame de tribalisme atavique. Chacun embrasse le sentiment exalté d’appartenance qu’il n’a jamais pu ressentir (n’en ayant jamais été encouragé) lors de conjonctures normales.

Ce séisme émotionnel ébranla l’Europe à l’origine de la première sic guerre mondiale, ainsi que l’Amérique après l’onze septembre. Son attribut le plus remarquable ? Des gens parfaitement raisonnables – l’entièreté de l’élite intellectuelle en charge de la conscience collective – se sont précipités du cosmopolitisme routinier et de son pacifisme tiède, (« Ne devrait-on pas partir en guerre un peu moins souvent, seulement pour les meilleures raisons ? ») tout droit dans le chauvinisme de guerre et son hystérie.

Une fois que la guerre a sucè son plein de sang, ces mêmes intellectuels réintègrent la médiocrité de centrisme par contumace paumé. Ils ne sont plus capables, au prix de leur âme, de décrire ce qui leur prit dans la tête de se rendre en marchands marchant beuglant en guerre. Le rappel de cette mutation les rendra muets. Ils oublieront posément leur fugue exaltée — comme si rien de tel ne s’était passé.

 

La seule suite fonctionnelle de chaque révolution communiste a été la pénible transition de féodalités de subsistance agronome en complexes militaro-industriels capable de tenir le coup contre toute agression. Sans quoi, ceux postféodaux n’ont pu se défendre d’Etats consolidateurs de leur technologie d'armes pendant de sanglants loisirs. 

 L'expansion colonialiste du monde occidentale a résulté du déséquilibre militaire entre des Etats industriels (mitrailleuses et artillerie), d'une part, et des sociétés féodales et peuplades prèféodales (lances et courage), de l'autre. Leurs dynastes choyés féodaux militaires se sont consacrés à écraser des révoltes locales et des soulèvements indigènes périphériques, au point qu'elles n'ont jamais développé des défenses compétentes à l’encontre de forces occidentales beaucoup mieux armées. Le féodalisme de subsistance n'a jamais produit l’énorme surplus économique, la main d’œuvre dédaignée et sous-utilisée, et les industries fumigènes qu’exigeaient ces armées. Pourtant, au coût d’énormes sacrifices et pratiquement d’une nuit, des Etats communistes les ont créés tout à fait convenablement. Ils ont alors procédé à l’échec de leurs agresseurs industrialisés, peu importe leur provenance. 

Le communisme, c'est un vaccin toxique que des sociétés féodales s’injectent pour s’immuniser contre l’assaut hyper organisé de national-capitalistes, national-communistes, national-etc. d'armes, donc national-corporatistes. 

 

« Pratiquement tous les aspects du développement du capitalisme ont eu une grande portée militaire : des avances subites de la technologie, du transport et des communications ; à l’évolution de nouvelles forces de classe économique avec leurs répliques politiques et idéologiques. Pour adopter la terminologie sociologique  traditionnelle : des transformations sociales ont eu des fonctions socio-économiques "manifestes" aux contemporains et aux théoriciens sociaux, et des fonctions militaires beaucoup plus "latentes." »

« On peut voir le militarisme de masse, tel par exemple que Karl Liebknecht le vit en 1907, comme la forme de guerre appropriée au capitalisme. Mais il y a aussi ce sens selon lequel le capitalisme industriel et la démocratie parlementaire étaient les formes sociales et politiques requises par une nouvelle forme de militarisme d’Etat. A la fin du 19e siècle et au début du 20e, il fut évident que le nationalisme politique et les besoins directs militaires avaient également des implications sociales. L’impérialisme engendra des réformes sociales. L'incapacité de la main d’œuvre offerte aux militaires (en Angleterre, par exemple, pendant la guerre en Afrique du Sud) a levé des inquiétudes sur la santé et l'alimentation de la classe ouvrière. La guerre a toujours retenu des implications quant au bien-être ; mais à l’origine du 20e siècle, elle était le moteur sensible de la transformation. La première [sic] guerre mondiale a abondamment accéléré cette transformation, rehaussant en particulier l'espérance des travailleurs eux-mêmes : celle-ci déçue au dénouement de la guerre. » Martin Shaw, Dialectics of War: An Essay on the Social Theory of Total War and Peace, (Dialectiques de la guerre : Un essai sur la théorie sociale de la guerre et la paix totales) Pluto Publishing Ltd., London, 1988, pages 74-75.

 

En ce qui concerne l'impact de la guerre sur le développement de l'Etat, consulte STP War and the Rise of the State: The Military Foundations of Modern Politics (La guerre et la montée de l’Etat : Les fondations militaires de la politique moderne), de Bruce D. Porter, Free Press, Macmillan, Inc., New York, 1994. 

Cloutant son analyse avec des centaines d'exemples historiques, M. Porter énumère comme de suite les effets politiques de la guerre : 

 

Effets formatifs et organisateurs 

 

Coalescence territoriale 

Effet d'unification 

Effet de centralisation 

Effet de bureaucratisation 

Croissance du gouvernement 

Effet du fisc 

Effet de rochet (des effets antérieurs ne disparaissent pas après chaque guerre) 

Opportunité de gérance

 

Effets de désintégration 

 

Destruction totale de l'Etat 

Catalyseur de la révolution 

Capacité diminuée 

Effondrement fiscal 

 

Effets réformateurs 

 

Effet intégrateur 

 

Effet sur la vie sociale 

Effet niveleur social

Aiguillon de la réforme sociale 

 

J’hésite à introduire d’autres citations de M. Porter ; sans quoi, je pourrais en bourrer un deuxième volume d’Apprenti

Il lâche cette concession aux magisters académiques, avant de combler trois cents pages du reniement systématique de leur préjugé. 

« Ce que ce livre ne postulera pas, c’est une dialectique militaire de l'histoire. La guerre est l’agent de profondes transformations historiques, mais non la force motrice fondamentale de l'histoire. Quoi qui occasionne la guerre -- facteurs économiques, conflits de classe, nature humaine, modes de production, évolution technologique, volonté divine – c’est par définition une agence causale plus fondamentale que la guerre elle-même. Peu importe l’omniprésence de la guerre où l’ampleur de ses effets, c’est d’elle-même un phénomène dérivé et secondaire, jamais [sic] la force motrice principale. Du même coup, la guerre ne doit jamais être perçue comme une force exogène qui agit sur l’Etat et la société d'en dehors ; elle jaillit plutôt de leur milieu. Quand on dit que la guerre suscite une certaine donnée politique, on doit retenir en tête que ce n'est là qu’une sténographie commode. Ce qui se passe en réalité, c’est que les chefs d'Etat, les gouvernements, les officiers militaires, les armées et les populations, en faisant la guerre et en faisant face à ses innombrables défis, engendrent de tels effets. » p. 4. 

[Nota : Ainsi de même, je suppose, que les pommes, planètes et étoiles, en faisant face à la pesanteur inertielle, engendrent leur mouvement sans en être influencées directement comme si par une force indépendante. Ou des animaux, en faisant face à l'évolution, engendrent leur développement corporel pareillement. 

Quel excrément dogmatique sans dilution !] 

Ces quelques lignes de M. Porter sonnent un peu comme la rétraction forcée soumise à l'église catholique par l’astronome Galilée, rédigée pour la même raison de survie bureaucratique. Un certain exégète amical a dû lui avoir prévenu, lors de l’évaluation du manuscrit de Porter : « Tu dois insérer un démenti de la “dialectique militaire,” soit à quel point sommaire et télégraphique. Autrement risques-tu d'être consigné à la liste noire universitaire. » Cette liste d’études interdites, plus extensive chaque décennie.

 

Rappelle-toi la maxime d’armes, qu’elle soit proclamée par voix capitaliste ou communiste : « Arme-toi jusqu’aux dents d'avance ou soumets-toi à l’asservissement. » Aucune importance que la servitude de la mentalité d'armes et celle de la défaite militaire soient identiques. Dans l'analyse finale, la souveraineté nationaliste ne peut pas être dissociée de l’esclavage particulier – l’un mène à l'autre – mais on peut favoriser l’émancipation du monde paisible par-dessus l’asservissement robotique de la terre en armes. 

Les inconnus du monde paisible te paraissent-ils plus inquiétants que les usages hypnotiques et sanguinaires de la terre en armes ? Et alors ? Remets-toi de ton hypnose d’armes !

 Les militants communistes n'ont jamais eu l'intention de créer un paradis socialiste. Ce ne fut qu’une autre carotte de mythe d'armes ballée au-devant du prolétariat d'info féodaux, comme au-devant d’un âne. Le vrai but de l’avant-garde révolutionnaire a toujours été d'optimiser subitement les technologies militaires du pays, en dépit de l’esprit arriéré de sa population féodale et en particulier de ses anciennes élites.

Malgré la mise en garde de Marx, chaque société prétendue marxiste s’est pareillement pourrie de dogmes d'armes. Les idéalistes paisibles furent passés au Goulag sinon exécutés ; autant souvent, du point de vue pratique, que marginalisés et isolés du pouvoir capitaliste. Comme d’autres sociétés d’armes, celles marxistes ont soutenu des formes superflues et réprouvées de parasitisme d’armes : dictature d’élite, privilèges de classe, génocide interne et externe, travaux forcés, police secrète, mauvaise gestion préméditée et aliénation ouvrière ; à vrai dire, l’aliénation générale court-circuitant les communications, surtout celles entre l’élite d’info et son prolétariat. Ces contradictions ont pourri chaque société communiste au bénéfice des psychopathes aux contrôles.

Ainsi, toutes les expérimentations communistes ont dégénéré en communisme de caserne, malgré les charabias idéologiques que Marx rédigea en opposition. Toutes les contradictions sociales qu’il a déplorées persisteront dans un Etat d'armes, que celui-ci adhère au national-marxisme, au national-capitalisme ou à toute autre national-corporatisme militaire. 

La même chose s’est passée pendant la révolution française. Marx le constata et le consigna à l’oubli.

Les élites aux USA, soûles du pouvoir, ne cessent de trinquer leur conquête du communisme. La Chine et la Russie ont pourtant amassé assez d’armes nucléaires pour se défendre contre tout adversaire hormis le plus suicidaire, malgré leurs masses en guenilles. Le communisme est parvenu à son but principal et se fait donc péniblement refouler comme une vieille peau de serpent. 

Bien que le capitalisme soit également nécrotique, nous refusons de lâcher cette peau de chagrin et faire croître quelque chose de plus salubre. Nous nous obstinons au lieu à absorber ses poisons sanguins en attendant de transfuser cette purulence dans les anciennes communautés communistes, à leur détriment évident. 

Selon le bon raisonnement, les sociétés d'armes sont des marchandises pourries, destinées au tas d’ordures de l'histoire. La lutte des classes ne s’est jamais diminuée d’un brin à cause de la maîtrise fantaisiste de Leviathan sur Das Kapital ; celle-ci a simplement rendu ce conflit encore plus nébuleux et moins surmontable.

 

Quel est le socle du pouvoir gouvernemental ? Ce n’est pas le produit brut national (une mesure fourbe, conforme à l’entendement d’insecte de la terre en armes aux muscles de cétacée), comme l’ont confirmé les socialistes scandinaves et la grande dépression. Les capitaux rentrent et refluent aux caprices des très riches. Par « très riches » j’entends ceux dont la richesse est si vieille et énorme qu’elle les rend transparents aux revues journalistiques et légales, si riches que leur commerce d’initiés dans les bourses mondiales est non seulement légal mais prévu, si riches que leurs garçons de course sont les chefs d’entreprise les mieux payés et les dignitaires les plus puissants. 

Je doute qu’assez de monde n’ait saisi l’accumulation tentaculaire de l’intérêt composé au fur de centenaires ni des capitaux ni des pouvoirs inouïs qu’elle mettraient entre les mains de certains. Cette sorte d’entreprise, le fruit de multiples générations de rentes circulaires sans toucher entre-temps ni au principe ni à l’intérêt, elle est illégale à ce jour mais ne le fut pas auparavant. Ses rares pratiquants se sont assurés de claquer la porte derrière eux. Son taux d’intérêt a pu être très bas et donc assuré ; ces ultimes bénéficiaires, en être indignes. Aucune importance, ils furent rendus énormément riches et puissants de toute façon. Apprenti leur est adressé en particulier. Soit que nous jouissions de cette transformation, ils en jouiront encore davantage. 

Voici le lien que ceux très riches détiennent avec les élites d'info qu’ils dominent et le prolétariat d'info vautré sous leur tour télescopique :

·      Les prolétariens d'info sont comme des animaux au zoo : sous commande totale et sans bonne idée de ce qui se passe ailleurs, hormis les routines rassurantes qu'ils évaluent comme les plus importantes. Ils ont été enseignés depuis l’enfance à ne pas s’intéresser d’autre chose. 

·      Les directeurs d'armes sont comme les employés du zoo. Ils retiennent contrôle quasi-absolu sur les bêtes sous leur surveillance et une certaine notion de ce qui se passe ailleurs, mais très peu de contrôle sur leurs propres prises de décision et sécurité d'emploi. 

·      Les richissimes ressemblent au conseil administratif gérant les ordres inférieurs de ce zoo. tout en leur demeurant distants, invisibles et essentiellement hostiles.

Quel est le contrôle central du zoo ? Tu pourrais le reconnaître comme une valeur mentale enfoncé dans l'esprit humain, qui favorise surtout la satisfaction de sa curiosité et sa primauté sur le monde naturel. Ces trois couches d'acteurs, leurs allocations de classe et leur lot de vie ; elles dépendent des exigences de cette valeur spirituelle. 

La marée des finances, que ce flux soit inflationniste ou déflationniste, enrichit ces ultimes conspirateurs d'avarice aux dépens des restants. Chaque sursaut de panique militaire promeut des directeurs d'armes au péril des restants. Chaque manipulation, privation et dégradation de bonnes données semble simplifier la tâche de contraindre la classe inférieure. La mentalité d'armes, voici la valeur spirituelle qui dirige cette procédure. 

Le règne gouvernemental n'est pas non plus une question de force militaire. Un Etat militaire trop musclé (la France sous Napoléon, le Paraguay sous Lopez et l’Allemagne aux mains des militaristes prussiens) menace ses voisins au point d’être submergé sous les nombres, sinon surcharge son économie à la ruine. Les Soviets en sont parvenus il y a quelques années et les Etats-Unis l’abordent de nos jours, en imitation de leurs prédécesseurs de l’empire britannique il y a cent ans ; les vieux nouveaus-venus Chinois remplaçant les jeunes arrivistes américains.

Ce serait comme d’observer des taches microbiennes germer de points divers sur la surface terrestre, comme si sur un plat de pétri, et s’y rivaliser inconsciemment.

Quand j’invoque « la technologie d’armes, » laisse tomber la caricature du heurt de bottes cloutées, de fanfaronnades grinçantes et de démagogues intoxiqués du pouvoir. Ne confonds pas la mentalité d'armes avec son sous-ensemble de fascisme militariste. L'humanité s’est trop souvent divertie avec cette terrible parodie dont les conséquences se sont conclus en désastre. De quoi ceux consciencieux nous ont toujours averti ; cette sagesse que tout le monde réussit à ignorer.

Oses-tu maintenir que personne n’ait averti le Volk allemand du danger mortel que représentaient les Nazis ? Que des gens influents n’en aient prêté attention suffisante, tout en remplissant leur coffre fort des dents en or de Juifs massacrés ?  Ces jours-ci, ils ajoutent tout plein de zéros à leur compte en banque, gueulant fort contre les immigrés, bombardant aux sous-munitions des civils outremer, et alimentant l’hyperthermie mondiale. Aplatie pour bonne cause il y a presque un centenaire, la sottise organisée du fascisme s’est à nouveau ranimée.

 Si une armée de brutes de caserne et de gangsters choyés remplace la police compétente et l’administration efficace, elle perd sa valeur défensive contre celles à l’étranger, même pour autant pourries.

Même le plus létal des Etats modernes d'armes sera contraint d’amasser une certaine quantité de technologie paisible. Comme paradoxalement démontré par les républiques occidentales, un Etat d'armes est dangereux en proportion a la gamme de ses bénéfices paisibles. La musique de Mozart et de Peter Gabriel, la bonté, le jardinage, des chimères de progrès politique : ces prestidigitations de civilité ne prennent seconde place qu’aux sanglants buts primaires d’une société d'armes.

La puissance politique s'établit sur ses communications, ainsi que la clef du pouvoir particulier reste dans son acquisition de données. Quand des conspirateurs planifient les premières étapes de leur insurrection, les centres d'émission radio, TV (et internet ?) seront leurs premiers cibles de mainmise. Merci de cette illustration, Paul Lackman.  Selon Thom Hartmann, la Presse est la seule industrie secondée par la Constitution américaine. Les corporations commerciales n’y figurent nulle part, ni nulle part cette notion ridicule : « Les corporations sont des gens. » Des gens sont mortels ; les corporations, pas nécessairement. En dépit de la constitution, les appuis corporatives ne sont soutenues que par une Cour suprême en forfaiture de son mandat.  

Les Etats d'armes fléchissent les muscles de leur souveraineté en affaiblissant des transactions sociales autant internes qu’externes. La civilisation ne se rend puissante, libre et riche que dans la mesure qu'elle permet à ses communications de croître en complexité ; ceci conformant à la formule de fauteuil que nous passerons en revue dans son propre chapitre. 

Les Etats d’armes sabotent leurs communications civiles afin de « mieux les contrôler. » Ce contrôle fantaisiste de l’écoulement des données nécessite la subversion des communications contemporaines et la rémission de leur croissance. Cette déchéance aggrave la pauvreté ; son renversement promeut l’abondance tout en aggravant la vulnérabilité militaire.

Un peuple raffiné peut opérer sous des lois « libérales » (dans son ancien sens positif, « généreuses » ce sens inversé depuis en sa contradiction par la mentalité d’armes, « mercenaires » en anglais comme en français.) Il peut même s’en prétendre affranchi. Son dialogue peut s’homogénéiser par dévotion excessive aux sports et téléromans ; par adhérence à des pseudo-idéologies d’extrémisme irréconciliable fait exprès ; légalismes paralysants ; doctrines machinales, liturgies adulées ou dogmes idéologiques ; par les beuglements d’un tyran dément (Trump) ; par des narrations obsédantes de crimes triviaux mais dramatiques ; voire des tsunamis de sottises dites commerçantes. Quoi qui suffira pour détourner l’attention publique et son commentaire de l’antinomie d’armes et de paix. L’apaisement ? Son entendement a été inversé aussi : de la simple "mise en paix particulier" en l'exceptionnel rendement "lâche" de peuples entiers, à la pacte de Munich.

Voir les cinq cents mots clefs les plus recherchés sur l’Internet : (http://www.searchengineguide.com/wt/2011/0118_wt1.html — je n’ai pas pu trouver l’équivalent en français, ni l’estomac de confirmer la sottise d’une liste davantage contemporaine. La constance en majorité de leur frivolité pourrait te surprendre.

 Cette contamination intellectuelle est plus facilement transmise par des médias de monologue de masse. Ces médias, à eux seuls, (dont les communications vont en un sens) réduisent la potentialité des communications par au moins dix fois. Exactement les mêmes voies de transmission pourraient transmettre une dizaine de fois plus de données utiles (peut être énormément plus) si ajustées de sorte que la moitié de leurs diffusions découlent dans chaque sens.

Il va de même pour des logiciels espions (tels que Prism.) Leur drague à l’aspirateur, des données du bas en haut, doit être d’une qualité plus ou moins triviale du point de vue des Apprentis, car limité dans un seul sens. Soit qu’elle comprenne une trahison constitutionnelle et tôt ou tard une certaine fatalité politique, sa qualité formatrice doit nécessairement prouver minime. Ainsi que les annonces publicitaires sont pour la plupart insignifiantes car émises en sens unique et bornées au simple profit — soit leur gaspillage pantagruélique de temps et de talent. 

Ces communications équivalent à l'écoulement des données, elles sont proportionnelles à la richesse sociale : combien de milliers de fois davantage de pouvoir d’achat sans inflation (ces termes seraient obsolètes au monde paisible), indépendamment des langues de bois idéologiques affirmant le contraire. Cette marée d'interactions personnelles et de dialogues complexes engendre l'abondance de la technologie paisible. Divisée, en toute probabilité, par la somme des communications nuisibles. Ces vandales d’info doivent être ostracisés dans leurs propres réseaux caducs : un autre aspect de la précision des Apprentis quand comparée à nos institutions malhabiles. 

Tandis que ces dialogues se développent et s’étendent au-delà de l’ordre central, ils menacent de déstabiliser la hiérarchie d'armes en la rendant vulnérable aux menaces d'extrémistes internes et externes. En tentant de ralentir cette déstabilisation, les propagandistes d'armes amplifient le volume (en quantité et sonorité) la pénétration et la répétition du monologue officiel. Ils simplifient la réalité publique au point de la rendre en parodie du monde réel. Prier consulter une heure d’actualités corporatives. Cette massive simplification contre nature intimide les prolétariens d'info en dissidence d'armes, paralysie hystérique et autisme social.

Les dissimilitudes entre des Etats d’armes national-communistes et national-capitalistes sont strictement situationnelles, c'est-à-dire basées sur leur perception de menaces géostratégiques. 

Plaçons la population des USA entre l'Europe, la Turquie, l’Iran, l'Asie méridionale, la Chine et la Mongolie ; et celle de l’ancienne Union soviétique, entre le Mexique, le Canada, l’Atlantique et le Pacifique. Les Américains se seraient rendus plus rapidement en militaristes exécrables, alors que les Soviets auraient pourvu leur tyrannie militaire d’une saveur davantage libérale si passagère. Leur laissant chez eux dans cette histoire, les Russes se seraient rendus plus libéraux s’ils eussent pu bloquer leurs envahisseurs loin de leur frontière ; et les Américains, plus vite totalitaires s’ils dussent mener leurs ultimes combats contre des conquérants étrangers jusqu’aux bords du Mississippi, tels que les Russes ont dû bloquer le flux Nazi (et d’autres de divers dates et directions) au rives de la Volga.

Il n’est question que de la nature, l’ampleur et l’avantage potentiel des hordes militaires que l’on se croit devoir tenir au loin.

Appliquons le degré de menace actuel d’armes nucléaires, scalaires et biochimiques en assaut transcontinental. Qu'elles soient enfournées en appareil balistique, émis et triangulés de vergers d’antennes scalaires bien nourries d’énergie (comme des hologrammes au laser) ou traînées dans des valises en toc par des fanatiques en sueur : aucune différence. Observons ces mêmes sociétés, puis les autres sur terre, se condamner au despotisme militaire cumulatif et à l’omnicide : « Mettez tout ce qui vit à mort ! » : l’ultime simplification du torrent naturel des données…

 … A moins qu’un miracle de Troisième millénaire ne permette à une masse critique de sages à travers la planète d’amorcer le monde paisible. Grâce à la WWW, nous pourrions prévoir une transformation paisible en dépit de nos craintes les pires. La toile globale, certainement un système de dialogue, te permet de convoquer mon texte, et moi, de te le transmettre au frais raisonnable, du moins pour le moment. Le sabotage de la neutralité de la toile par une conspiration réglementaire et corporative peut assez facilement mettre fin au texte en ligne d’Apprenti, tel qu'aux mains du parti communiste chinois. 

Faciliterez-vous, toi et tes compagnons, cette transition au Troisième millénaire paisible ? Ou vous assoupirez-vous comme des spectateurs flegmatiques — sinon encore pire, vous figerez-vous en opposants durs ? 

Allons lire plus loin, Apprentis activistes…

Ces pages tracent le pourquoi, le comment faire, et les résultats du monde paisible qui nous attend. Elles ne traitent ni de sermons ni du souhaitable, mais d’échéances

Cela t’intéresse ? 

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net