World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- PARADOXE D'AMERIQUE : action ou reflexion ?

February 04, 2024 mark Season 21 Episode 1250

Action ou délibération ? La grande faiblesse américaine et son rare don.

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute

- PARADOXE D’AMERIQUE -

« Et il se pourrait qu’un grand jour advienne, quand un peuple distingué par la guerre et la victoire, par l’ultime manifestation de ses aménagements et renseignements militaires, et puis habitué à y rendre les plus graves sacrifices, élira d’annoncer « Nous romprons l'épée en morceaux ! » et démolira l’entièreté de sa machine armée jusqu'à ses fondations. Comme expression de sentiment élevé, se désarmer quand le mieux armé, voici la voie incontestable de la paix qui dépend toujours d’y être inclinée, alors que la soi-disant « paix armée » telle qu’elle se parade dans les nations de nos jours, c’est propension à l’hostilité qui ne se fie ni en soi ni en son voisin et qui, en partie par haine et en partie par crainte, refuse de poser les armes. » Friedrich Wilhelm Nietzsche, traduit de http://bartleby.com/66/83/42183.html 

 

Les Etats-unis souffrent de tel dualisme qu’ils doivent porter le signe de Gémeaux malgré leur date de naissance du 4 Juillet. L'Amérique est à la fois clémente et oppressive, utilitaire et mythique, authentique et frauduleuse, flegmatique mais fort névrosée, égalitaire et hiérarchique, amante de la paix mais chauvine, et aussi brillante que désespérément lassante.

Ce pourrait à voir avec le contraste que le professeur Allen C. Cuelzo constate dans sa présentation, « The American Mind (L’esprit américain) » réalisée par The Teaching Company, http://www.teach12.com. Selon lui, l’esprit américain se fend entre la volonté et l’intellect, l’action et la raison. 

Quelle habitude te semble-t-elle la plus effrayante : manquer d’agir à temps ou ignorer les conséquences ? Que crains-tu le plus : la paralysie d’analyse ou le résultat inattendu ? 

Ta réponse te case dans un des deux camps de la gérance américaine. D’un côté, ceux tels que Bush le moindre, Trump et leurs fripouilles qui se précipitent là où les anges hésiteraient de prendre pas en avant, menés soit par la foi, l’instinct ou le dogme, soit par simple avidité ou pure sottise ; et avec eux, leurs reflets en miroir : les soi-disant « progressistes activistes paisibles » qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font. et puis se fichent pas mal de la continuité de leur débâcle. De l’autre, John Kerry, Bill Clinton, Al Gore et leurs supporters qui n’ont jamais découvert d’idée qu’ils n’ont pu disséquer jusqu’à dimanche prochain sans rien faire entre-temps, ainsi que moi et mes compagnons idéologues enfouis solitaires dans nos chambres d’étude. 

Chaque groupe s’indigne de l’intrusion et des faillites de l’autre et préférerait monopoliser la politique et l’économie. Le pouvoir partagé par ces deux tendances doit être méticuleusement équilibré ; la péremption par l’une ou l’autre s’est prouvée périlleuse jadis et pourrait être fatale bientôt de suite.

L’Amérique se querelle sans cesse. Le changement et la tradition y sont pareillement appréciés. Les meilleurs et les pires éléments d'art et de bon goût sont fabriqués de façon prodigue, pour autant estimés et puis rejetés comme de l’ordure. 

Les plaines fructueuses de l'Amérique rendent certainement les meilleures récoltes sur terre. Néanmoins, ici autant qu’à l'étranger, le sol est miné jusqu’à l’abus, les cultives empoisonnées, les pêches stérilisées, les bêtes de ferme abusées et les fermiers familiaux ruinés. La majeure partie de cette abondance est sur-traitée en une boue toxique qui n’est bonne que pour l’obésité et l’incinération, puis incrustation sur nos landes et dans nos corps en couches d'ordures solides, liquides et gazeuses. 

Se promener autour d’un voisinage américain, c’est circuler au fond d’une énorme poubelle presque vide. Des détritus déprimants y traînent partout, sciemment posés là par l’ordre inférieur des sociopathes, même (surtout quand) à deux pas d’une corbeille à papiers. Ces gens se condamnent a écrire leur vie en ordures.

YYYLa parterre autour de ma bibliothèque avoisinante fut récemment recouverte de paillis de copeaux. Au lendemain, cet aménagement serein fut souillé de mégots, de papiers gras et de pelures d’orange. Ceux-ci ne furent pas balancés là par hasard, mais soigneusement posés pour maximum éclat visuel, en dépit d’une corbeille à papiers située tout près. C’est ainsi que des sociopathes contemporains « expriment leur individualité » de la seule manière permise ; à moins qu’ils ne soient des industrialistes corporatifs accordés de plus amples opportunités et profits, à la Wall Street, pour polluer à l’échelle industrielle et globale.

Fripouilles éhontées ! Que le foot aux ordures vous foutent des coups de pied !

 

La loi américaine simule la justice en crises sporadiques, selon la richesse et renommé de l’accusé. Alors que l'équité sous l’examen de fortes assises est la lettre de la loi, la promotion égoïste par concurrence vicieuse en est l’esprit. Quand un indigent se trouve vidangé dans l’empire carcéral que gèrent les réactionnaires à leur profit, il doit sombrer en enfer sur terre, soit son innocence ou culpabilité. Les assises offrent des sinécures culminantes aux réactionnaires furtifs et monstres de contrôle (control freaks), ainsi qu’humbles postes de guet pour quelques génies juridiques — du moins aux paliers inférieurs, là où le Congrès des USA, infailliblement réactionnaire, ne s’en mêle pas autant.

Depuis 2014, les Etats-unis ont subi des convulsions juridiques à l’adresse du scandaleux taux annuel d’étudiantes universitaires (donc filles d’élite) violées sans correction. D’autre part, notre distinction particulière parmi les nations mais non encore adressée, c’est le compte astronomique d’hommes américains violés (minoritaires pauvres en grande majorité) par rapport aux femmes comparables. Ceci grâce à l’empire carcéral à base de fondamentalisme Judéo-chrétien qui juge utile d’écrouer davantage qu’un pour-cent de la population nationale. Comparé à notre nation et ses sinistres usines de viole, les Sodomites de la bible figurèrent comme papas gâteau un peu trop zélés en poursuite de leur jouissance. Comment le Dieu de Lot disposerait-Il de nos tourmenteurs contemporains, et de nous avec, qui les tolérons ? D’ailleurs, la Constitution américaine ne prohibe-t-elle pas « les punitions cruelles et inhabituelles » ? Qu’est-ce qui le serait davantage que le viol homosexuel en série, institutionnalisé et rendu coutumier par l’agence supposée le criminaliser ? Cruelle et inhabituelle ? L’enfer sur terre, plutôt.

Ajoute à cela la pratique insensé d’isoler des détenus violents et leur priver pendant des années  de tangible contact humain au quotidien: cette forme de torture certifiée d'entraîner des dégâts psychiatriques permanents en à peine quelques jours. Ajoute à cela le coup de génie de l’ère Reagan : loger ensemble en prison ceux les plus déséquilibrés (en supprimant leurs hôpitaux psychiatriques) avec les pires criminels, puis ajouter une majorité de criminels sans victime. On finit par un cas d’école de sadisme institutionnalisé et de brutalité effrénée : le paradis terrestre pour des psychopathes triés sur le volet, et l’enfer sur terre pour leurs victimes.

La terreur soigneusement cultivée par la terre en armes (à nous la troisième guerre mondiale !), comparée aux célébrations soigneusement cultivées du monde paisible : cela te dit-il quelque chose ?

 

 

           Les tours jumelles s’abattirent lors d’une incontestable démolition contrôlée. Aucun bâtiment de telle taille accidenté semblablement ne s’effondrait si parfaitement sur sa trace. Les médias qui me le prêchent doivent être de sales menteurs et qui plus est des sots pour me croire assez sot pour accepter leur mensonge transparent. 

La première garantie du Congrès américain après 11/9/2001, c’est que la famille des victimes de haut rang reçut compensation supérieure : un bon exemple de ses bavures routinières parmi tant ! Par exemple, pourquoi refuser d’enquêter honnêtement les grands bénéficiaires de cette démolition et ceux qui s’en sont réfugiés auparavant, avec mille autres questions irrésolues ?

 

Par simple recensement, le génocide aux mains d’Euro-américains des peuples indigènes et des noirs en Amérique fut aussi meurtrier que celui des Européens juifs, tsiganes et autres aux mains des Nazis. Pourtant les Américains considèrent leur société comme un modèle de sérénité quand comparé au titre de paria qu’ils ont accordé aux Allemands Nazis. 

La brutalité de fondamentalistes s’est confirmée par des pogroms et nettoyages ethniques aux mains de toute la gamme de religions. Prises en compte les hécatombes de Staline et de Mao, le national-communisme, le national-socialisme, le national-capitalisme et le national-fondamentalisme se sont prouvés pareillement virulents parce que gérées inévitablement par des psychopathes. 

L’élite nationaliste partage ceci en commun avec le psychopathe : ni l’un ni l’autre n’a besoin d’admettre sa culpabilité, de se repentir de ses méfaits d’antan ni de les compenser. « Ce que nous avons achevé, c’est fait ; ce qu’ils ont achevé, c’est impardonnable. Nous sommes bons ; ils sont mauvais. Fin de discussion ! »

 

De nombreuses germes d’idéalisme poussent ci et là en Amérique, répartis à travers un terrain clos d'hypocrisie, d’avidité et de fermeture d’esprit. La liberté et l’esclavage, l’intérêt public et celui particulier, ils sont défendus avec sincérité et férocité égales. Les progressistes ont maintenu l’illusion d’entente avec leurs paires de tendance réactionnaire, libéraux avec conservateurs, en consentant à se contredire quant à leurs définitions fondamentales de la démocratie. Les uns à base d’égalité (l’affranchissement héroïque d’abus aux mains de « supérieurs ») ; les autres, de la liberté (l’opportunité effrontée d’isoler et d’abuser des « inférieurs » en toute légitimité.)

Des politiciens orthodoxes et des commentateurs médiatiques se vantent des sacralités du vote et de la « démocratie représentative » bien que de tels scrutins soient mal chiffrés ou exclus en millions d’exemplaires. En Floride et en Ohio, des suffrages truqués ont exposé le pic d’un iceberg de crypto racisme qui souffle son puant sérac sur le reste du pays. A présent, les même types entravent le vote des minorités, proposant « d’amoindrir les fraudes électorales » à vrai dire inexistantes hormis les leurs fort variées. Décriminaliser les tirs policiers, tolérer la corruption publique : cette triste liste se rallonge bien vite.

Quelques ronds d’apologie civile et de poursuite criminel sont dus.

Trump a remporté (tous?) les États contestés lors du vote présidentiel de 2016, ces États dans la « ceinture de rouille » autour des Grands Lacs, munis de beaucoup de votes électoraux et quelques circonscriptions clés d'équilibre électoral au fil de l’épée -- tous remportés à très faible marge par Trump. Un État contesté, cela signifie qu'environ 50% iront dans chaque sens. Statistiquement parlant, on ne peut pas «balayer» tous les États contestés; seulement plus ou moins la moitié. Trump les a tous balayés par vote automatisé. Va comprendre.

Personne ne se tracasse du fait que le collège électoral américain constitue une minorité spartiate entourée d’une majorité d’idiots, ni qu'aucune tyrannie grecque ne fut gérée par une telle minorité antidémocratique que nos maîtres d'esclave corporatifs et leur police de pensée. 

Tant que les passions des Apprentis seront rejetés du discours public, le bon talent dans la direction devra se rétrécir ; les preneurs de décision, se rendre plus sots et leurs conséquences inattendues, de plus en plus désastreuses. Simple arithmétique.


 

 

Après avoir refoulé quelques assauts britanniques, les colons européens de l’Amérique ont conclu, accroupis derrière leurs fosses océaniques, qu’ils étaient garantis de toute invasion étrangère. Bénis de vastes terres vierges à exploiter, ils ont convoqué de massives immigrations que d’autres nations, plus entassées, ont dû résister. Cela en dépit des grommèlements des réactionnaires locaux quant aux vagues d'immigrés internationaux qui leur ont remis, à ces réactionnaires, des fortunes sans arrêt avant et depuis. En dépit de leur bigoterie rotulienne, nos libertés et opportunités ont dépassé celles rêvées ailleurs. 

Avec l’exception des Indiens dépossédés en Amérique, des Noirs arrachés de leur patrie en Afrique, et des Mexicains et leurs riverains de l’Amérique latine : victimes d’une série continuelle de razzias policières aux USA, à cause de leur croyance catholique, leur langue latine (aux tournures de phrase tellement élégantes !) et teinte de peau un peu moins claire, par conséquent « infériorité. » Ces agonisants furent niés le droit qu'estime le plus chaque citoyen américain : accueil libre dans le compagnonnage de la citoyenneté. Ce que chaque être humain mérite sur terre ; ce qui parvint à unifier l'empire romain, soit la provenance de ses citoyens — du moins jusqu’à ce que des Huns régénérés en culte (born-again Huns) ne se soient emparés du pouvoir avec la résolution de tout anéantir.

Ne constates-tu pas l’histoire se dupliquer ici présent ? Nous assoupirons-nous devant ce scandale de vandale, comme l’ont dû les Romains terrassés au plomb ? Sinon le résisterons-nous ? Il est certain que nos poisons sont de loin pires. Saurons-nous surmonter leur effet ou en succomberons-nous simplement?

 

Les affaires américaines – son art, sa science et même sa religion organisée – ont bénéficié de massives infusions paisibles. Toutefois, et sans vraiment savoir pourquoi, les Américains ont sustenté bigoterie raciale, pauvreté de masse, génocide ethnique, esclavage et guerre civile. Leur raison principale de subventionner la mentalité d'armes, en flagrant défi de la lettre et l’esprit de leur Constitution ? Retenir contre l’étranger une technologie d'armes au tranchant de rasoir : ceci en conformité avec la tradition de l’ancien monde, de coupe-gorge immédiat sur commande gouvernemental. 

La prolifération outre-mer d'armes biologiques, nucléaires et scalaires confond la défense de fossé américaine. Notre sens d'invulnérabilité stratégique se fane en même temps que nos prospérités et libertés collatérales. 

A partir de la guerre de Corée jusqu’à celles au Vietnam, en Irak et en Afghanistan, chacune nouvelle s’est prouvée plus coûteuse, injustifiable, corruptrice et nuisible à nos meilleures institutions. Puisque ces aventures ont abouti en échec ignominieux, des réactionnaires américains se sont retirés chez eux pour entamer la chasse aux nouvelles victimes parmi les leurs propres : indigents, immigrés, minoritaires, femmes, enfants, drogués, criminels sans victime, sans-abri, malades mentaux et écosystèmes naturels : tout ce qui parut assez vulnérable comme cible. 

Quelles seront les victimes les plus certaines d’être prises dans l’avenir ? Les baby-boomers âgés: nombreux, laids, ridés, puants, débiles, décrépits, dépendants, empoignant droit de soi, des égoïstes ni productifs ni trop astucieux. Des victimes parfaites pour la politique fasciste en Amérique. Puisqu’ils ne se sont jamais pris la peine de protéger les victimes d’antan et depuis, leur tour adviendra sans que personne ne les protège, hormis les Apprentis.

A présent, c’est le virus corona qu’y besogne.

Retient en tête que l’appréhension croissante de menaces internes et outre-mer (immigrants et terroristes) multiplie la réaction et la pauvreté chez soi. Chaque élite d’armes promet à son prolétariat de le protéger d’élites d’autres appartenances (géographiques, ethniques, politiques) qui semblent grotesques et horrifiantes mais sont à vrai dire identiques dans leur humanité partagée. 

Ce tapage est de prévisibilité lassante, qu’il soit proclamé par des radicaux ou des réactionnaires. Soit leur pays d'origine, idéologie, race et autres distinctions superficielles, ils présument que leur société ne s’unira qu’en affrontant une horde d'ennemis potentiels ; internes ou externes, réels ou de pure invention : peu importe qui ces Autres seraient en réalité. 

Selon les gauchistes, les ultimes ennemis sont les riches. De bourrus pouvoirs étrangers et des criminels astucieux sont les croque-mitaines préférés des centristes. Les réactionnaires définissent l’ennemi comme n'importe qui serait assez faible car manquant de votes et de richesse. Tous trois estiment la brutalité comme une panacée. 

Leurs ennemis se prouvent souvent illusoires. Des vraies menaces n’émergent d’habitude que d’azimuts inattendus. Nombreux les agresseurs (Manuel Noriega, Saddam Hussein, Adolphe Hitler et Oussama Ben Laden, par exemple) subventionnés par les mêmes autorités supposées les garder à vue. 

Quand une nouvelle menace entraîne de solides mesures préventives, des politiciens chauvins bouchent leurs oreilles aux avertissements et permettent au désastre de se dérouler de toute façon, semblant par pure incompétence. En fait, ils provoquent la réaction brutale que leurs vrais plans requièrent.

Dans un sens elle a pris fin, l'inviolabilité stratégique américaine à base de fosses océaniques. Selon nos tribuns chefs, nous devons adopter la mentalité d'armes en permanence même en temps de paix, et accepter ses frais sociaux. Autrement risquons-nous d'être relégués à la deuxième classe. La question persiste : deuxième à qui ? 

Quand les Etats-unis éternuent, les autres pouvoirs en obtiennent la pneumonie. Pendant les années 1970s, les nations pétrolières ont dû renverser leur embargo du mazout, non parce qu’ils avaient estropié le Grand Satan mais parce que leur prise d’étranglement tuait l’oie aux œufs d'or. Ils se sont tardivement aperçus que les victimes principales de leur hausse du prix furent leurs alliés et clients les plus nécessiteux.

 

La tyrannie d’armes en Amérique se mesure d'affaire crue par des statistiques en hausse d’infractions, de détenus et de chômeurs (ceux-ci du double ou davantage des décomptes officiels.) Ces montants effarants n’additionnent à rien comparé à l'enfer auquel nous devons nous attendre si nous permettons aux mauviettes et aux prismes de nous enjôler aux approches d’Armageddon.

Alors que la gestion paisible cherche à rendre la vie aussi productive, rémunératrice et stable que possible, celle d'armes incite des disparités de richesse, de créativité et de sécurité. La vie doit devenir si incertaine que l’engagement dans l'armée paraisse comme une aubaine aux pauvres. La mentalité d'armes crée une vaste main-d’œuvre fainéante en codépendance bien disposée à la répression, la criminalité et la guerre. 

Rappelle-toi que chaque démonstration étouffée, arrestation illégale, acte irrésolu de brutalité policière, coassement de Republican bananier, « Vive la répression ! » trahit une élite en pleine panique, se cabrant contre des cauchemars politiques qui lui semblent plus effroyables que toute foule ou insurrection. 

Pense aux monstres dans des filmes de zombie : des prolétariens courbaturés et affamés à être massacrés d’office. Figure-toi et tes proches comme faisant partie d’une Catastrophe qui nécessite l’administration coriace mais à regret de la solution finale.

 

 

Les conservateurs partagent une faiblesse ordinaire : ils peuvent maintenir certaines anciennes valeurs mais sont incapables d’entretenir de nouvelles. Dévoués à la mentalité d'armes, ils manquent l’étincelle de la mentalité paisible qui attire la multitude des Apprentis à prêter de leur luminance pour l’effectuer. Ça leur a pris, aux élites européennes, trois cents ans à partir du XIIème siècle pour adopter le zéro en arithmétique. 

Les progressistes ne peuvent proposer une nouvelle approche à l’abondance sans que des conservateurs ne résistent « jusqu’à la mort (d'autrui) ! » Ceux-ci ne peuvent se permettre de croire que tout irait mieux à la suite d’un meilleur partage de la richesse. Ils refusent d’imaginer les fortunes à récolter d’une répartition plus expansive. Ainsi se sentent-ils obligés de détrousser la richesse et la créativité sur une somme de base zéro : « Ce que je gagne, tu dois perdre. »

Ceci en dépit de la plus insistante conclusion de l’histoire : que les collectivités restent pauvres dans la mesure qu’une minorité se détourne leur richesse. Autant petite en proportion cette minorité privilégiée et autant simple sa structure sociale, d’autant plus restreinte et donc stupide sa prise de décision et moins prospère sa nation hôtesse. 

L’héritage génétique d’une élite bigote doit pour autant souffrir. Les enfants d’élite, dotés d'une génétique moins disparate que celle de métis inférieurs quoique plus robustes, souffriront de mortalité rehaussée à cause du manque de conjoints dignes de parenté. Une élite tellement close s’affaiblira peut-être fatalement au cours de la prochaine hausse naturelle de mortalité infantile.

Du roi dieu vers sa cour minuscule, scellée de façon hermétique des masses malpropres, l’ancienne richesse dégoulina comme un ruisseau alpin. Elle coula entre des bancs médiévaux de noblesse et de prêtrise soigneusement endigués de leurs inférieures. Ensuite fit-elle glouglou, à la victorienne, entre des gros bourgeois, des ecclésiastiques et le personnel du cartier général : ces braves gens d’armes tenant à la pointe de la baïonnette la populace en outre du cercle magique de la richesse. De nos jours, cette richesse serpente le long de gros affluents de professionnels et de bureaucrates et officiers qui rémunèrent les sous-classes à dépense minime à coups de pain et cirque (hamburgers cultivés en usine et sottises télévisées.) 

Sans tarder, toute cette richesse débouchera dans la plus méritoire des mers : celle de tous les Apprentis sur terre. A chaque palier de redistribution, comme si par magie, la richesse s'accroît exponentiellement, surtout chez les élites. 

Les réactionnaires peuvent geindre tant qu'il leur plaise ; assassiner, torturer, mentir et voler autant que permet leur panique de lâches. Soit, ils s'en appauvriront et ne s'échapperont jamais de cette inévitabilité historique. S’ils agissaient avec un brin plus de sagesse, ils en profiteraient une fois pour toutes à l’exponentielle.

 

 

Les guerres et désastres naturels affaiblissent la gestion paisible. L'harmonie sociale est une fine étoffe tissée de maintes rives de confiance mutuelle, de coopération et de bonne volonté. Cette toile est très fragile : elle s'effiloche sous le stress et se découd soudainement. Des calamités interrompent la bonne distribution de nécessités ; elles incitent le pillage, le rendement de comptes et la dissolution de l’ordre social. « La civilisation, ce n’est qu’une question de fourrage » Berthold Brecht. Faisant face aux surcharges inaccoutumées, le contrôle routinier se rend sporadique, injuste et inadéquat ; la rigidité, l’incertitude et la centralisation se réinstallent. Des mafieux opportunistes se prolifèrent dans des conspirations d'avidité, en synergie avec leurs effets nuisibles. Les technologies paisibles se fanent et la tyrannie se réimpose. En mesure que cela se détériore, une société traumatisée se détroque de la paix marginale pour privilégier sa production d'apogée d'armes. Ainsi reparaît la vraie fièvre de guerre. 

Par intermittences, une épidémie semble infecter des sociétés entières. Alors que la majorité chavire en déclins économique et spirituel, une petite minorité s’amasse des fortunes imméritées. Les valeurs et sources traditionnelles de sécurité sont déracinées à tel point que le combat lui-même paraisse prometteur. 

Cette épidémie de dégénérescence sociale s’est bien illustrée pendant la grande dépression. Le carnage de la première sic guerre mondiale convertit  la plupart des prolétariens en pacifistes ardents. Mais elle a transformé des élites clés en fanatiques d'armes. Ceux-ci se sont assurés que cette dépression pétrirait la sensibilité prolétarienne à tel point que la seconde sic guerre mondiale et son plein emploie apparaissent aux prolétaires comme un soulagement.

 

La meilleure recrue militaire, c'est un enfant sans défense de mauvais quartier ou de village miséreux. Cette règle d’or de la mentalité d’armes s'applique autant aux rares forcenés qu’à la douce majorité des gavroches. Ceux davantage chanceux survivent des abus incontournables ; dans la limite du possible, leurs parents ou gardiens leur rendent secours. Souffrant toutefois d’amour-propre abject, ces enfants de la rue ont besoin d’intégrer quelque chose plus important qu'eux-mêmes. Des survivants endurcis, ils savent comment manier l’adversité broyeuse et connaissent à fond les terreurs du combat et de sa discipline draconienne. Leurs chefs de bande sont testés au combat de rue. Les enfants qui manquent de s’adapter périssent jeunes.

La meilleure préparation pour l’apocalypse militaire-industrielle, c’est naître comme Jésus, enfant SDF.

En suivant cette simple formule, la gestion d'armes peut récolter à tout moment un foisonnement d’infanterie solide. La plus brutale leur enfance, les plus fourmillantes les bonnes recrues ainsi que d’inestimables chefs de petite unité de combat. L’aboutissement ? D'innombrables régiments de bonne infanterie; des commandos d’élite parsemées de sociopathes autrement bons qu’à l’internement psychiatrique ; une poignée de chefs brillants comme Booker T. Washington, Martin Luther King, Jesse Jackson, Cornell West, le Général/Secrétaire d'Etat Collin Powell et leurs pairs de haut mérite, suivi d’une cohue de victimes estropiées par la pauvreté, l’ignorance et le crime. Ces derniers, les débris humains du minerai dont sont raffinés à grand gaspillage des précieuses élites de bataille et de nombreux techniciens d’armes. 

 

« La première qualité du soldat, c’est la constance à soutenir fatigue et privations ; le courage n' est que secondaire. La pauvreté, les privations et la misère sont l'école du bon soldat. »

Citation de Napoléon par le Lieutenant-Colonel Dave Grossman, On Killing: The Psychological Costs of Learning to Kill in War and Society, (De la tuerie : Les coûts psychologiques d’apprendre à tuer dans la guerre et la société), Back Bay Books, Little Brown & Co., Boston, New York, Toronto, London, 1995.  

 

La gestion d'armes perpétue l’indigence dans chaque communauté qui l’accepte. Ce fait reste tapi sous des mythes d’armes de norme qu’on nous conditionne infatigablement à admirer. Tout et n'importe quoi : intempéries ; dieux hostiles ; hérétiques, magiciens et sorcières ; drogués et seigneurs de drogue ; petits criminels ; main-d’œuvre vieillissante ; mamans à l’assistance sociale ; minorités inférieures ; guérilleros auparavant et actuellement terroristes : tous peuvent servir comme lampistes pour des systèmes économiques qui devraient s’épanouir mais n’y parviennent jamais.

Comment se fait-il qu’après des millénaires en pratique de la vie civilisée, nous souffrons de déroutes économiques périodiques sans bonne raison, ainsi qu’un coureur olympique trébucherait continuellement sur ses lacets qu’il manqua de nouer ? Et personne sauf moi ne trouve ça bizarre ?

Pour une société mûrissante, la pauvreté de masse n’est pas la meilleure option. Au contraire, c’est la politique sociale la plus coûteuse de toutes. Permets-moi de le répéter pour le mettre en meilleure évidence, puisque nous l’avons ouï si rarement dans le passé (jamais.)

 

La pauvreté, c’est la politique sociale de loin la plus coûteuse.

 

Aucune société ne s'est jamais rendue riche en entretenant de la pauvreté. Les élites d'info gaspillent une richesse prodigieuse en cultivant ces frais d’armes, entre d’autres. 

Toute cette richesse devrait nous appartenir par droit, pour investir en paix. Nous serons étonnés par la qualité de la paix que les Apprentis pourront nous procurer avec, sans parler de l’ouragan de brutalité qu’ils seront en mesure de racheter et neutraliser avec une partie infime comparée à nos dépenses militaires.

Malgré tout, la bonne vie gâte les gens, les rend en querelleurs pourris qui ne se refusent plus rien : du fourrage de canon fort insatisfaisant. La décadence sociale n’est pas mauvaise en soi, mais il serait imprudent de maximiser la prospérité et le pacifisme chez soi alors que le restant de l’humanité persiste à satisfaire ses besoins l’arme au poing. 

La privation de masse n'est jamais l’enjeu des échecs d’une gérance stupide : avidité égoïste, folie, corruption, aucune d’elles n’en est la cause primaire : ce ne sont que des symptômes secondaires de la mentalité d'armes, le fléau sous-jacent. 

Au fait, l'argent dans toute son intégralité : le jeu de coquilles à somme zéro qui dépend de l’usure toxique aux masses mais si précieuse aux politiciens, aux hommes d'affaires, aux universitaires et rentiers réactionnaires de l’élite d'info : c’est simplement le système énumérateur de main-d’œuvre et de ressources en quantités astronomiques destinées à nourrir nos technologies globales d'armes à pure perte. « Le manque d'argent » c’est notre excuse préférée pour ensemencer des quartiers pauvres et sans profit dans le sillon de nos guerres destructrices.

Invoquant le feu Ian M. Banks (mon regretté frère philosophique) : La prépotence de l’argent dénote la pauvreté de la société qui s’en asservit.

 

 

Nous voici confrontant un problème d’œuf et de poulet : qu’advint-il d’abord ? Quand l’économie orthodoxe sombre en déclin, pour quelle raison que ce soit, le militarisme rotulien devient un moyen irrésistible de rehausser la richesse aux sommets sociaux. Si la masse humaine s’appauvrit soudainement, son premier instinct sera de se convertir aux anciens protocoles militaires. Une fois que les dépenses d’une société dépassent ses bénéfices, elle trouvera une nouvelle population de gibiers à croquer avec sa technologie d’armes récemment remusclée.

 

Quand je parle plus loin des Américains, j’implique de même tous ceux qui ont perdu l’âme dans l’étreinte nue de la mentalité d’armes. Assure-toi que tu ne sois pas affligé par le même fléau alors que tu maudis les Américains en étant assujettis.

Ceux-ci ont tété une formule toxique de matérialisme obsédant et de satisfaction nulle aux seins bombants de la télévision et des publicités. Ainsi leur a-t-on enseigné à n'obéir leur conscience morale que quand ce serait commode, le bon sens que quand commode, le bon goût quand commode. La transformation politique et sociale n’aura pas lieu avant que cela ne leur soit commode  —  sinon, encore mieux, jamais. 

Ils agissent comme si leur mauvaise conduite, leur apathie et leurs décisions minables n’eussent jamais de conséquences. « Si tu n'apprécies pas notre simplification des actualités, tu n’as qu’à changer de station télévisée (quoique nous ayons barré le bon renseignement sur elles toutes.) Mieux encore, reste pépère en attente de la prochaine réclame commerciale insignifiante. Rien de signifiant ne changera, quoi que tu fasses — et l’insignifiant se multipliera, quoi que tu fasses. » 

Ce leur est devenu une frénésie : satisfaire leurs indulgences jusqu’au bout et se ravir de leur impunité aveugle. Des escrocs et bigots américains prospèrent donc sous le bouclier de définitions dérisoires de la liberté.

 

Le reportage « équilibré » du journalisme américain ? Cela implique que le mal sera accordé l’avantage. Quiconque paye le plus a droit aux larcins, tricheries et menteries et à mieux s’en sortir que les moindres payants, quoique ceux-ci payent beaucoup plus au total. L’ultime issue du « journalisme américain en équilibre ? » La démocratie du dollar selon quoi un million de dollars équivaut à un vote et un votant n’équivaut à rien.

Constate le contrôle d’armes à feu particulières ainsi qu’une dizaine d’autres issues sociales aux Etats-unis : favorisés par le peuple presque à l’unanimité, mais sabotés en faveur de grandes fortunes.

Quelqu'un d'autre est responsable pour les désastres en aval, non nous autres Américains. Nous nous répétons sans cesse que de tels désastres soient une aberration et non le reflux toxique de nos habitudes et institutions pourries. Aucune raison de les rénover ! 

Bismarck remarqua que Dieu semble favoriser les Américains, les ivrognes et déments. Ces premiers semblent pouvoir s’en sortir à demi propres de leur ouragan de merde la plupart du temps. L'Amérique s’est donc rendue en une nation d’enfants gâtés : l’ultime issue d’empires juste avant leur dissolution. 

Mais du moment que Dieu se détourne en dégoût, prenez garde ! Des désastres aux proportions bibliques se manifestent, tels qu’à la Nouvelle Orléans et au Golfe du Mexique. Alors les Américains font piteuse mine : la faute doit sûrement appartenir aux autres. Comment, sinon ? 

Les affaires de cette nation ne seraient pas si consternantes si ses citoyens ne mûrirent un peu, sans passer directement de l’enfantillage futile à la sénescence grincheuse. 

Après tout, ce ne sont que des nouveau-nés comparés à la sottise meurtrière âgée de centenaires en Europe et de millénaires supplémentaires au Proche Orient et en Chine. Il ne reste que ces bambins américains et les autres infantilisés à vie, supposés réaliser cette transformation à date limite sans merci. Peu de temps ne reste à s’écouler avant que l’anéantissement ne nous rattrape, faute du mûrissage miraculeux de la collectivité. Bonne chance avec cette croisade d’enfants !

Entre temps, les Américains (y compris les Democrats fainéants) n’ont figuré que comme une tourbe de Republicans sustentés au maïs OGM, c’est à dire des fascistes pas encore muris. Patientez un peu que les Etats-unis obtiennent assez de corde pour se pendre. Ronnie Raygun ne fut pas parfait, mais assez près ! Etant donné Bush le moindre, Nixon, Trump et leurs larrons dans la cour suprême et au Congrès ; laissons-nous seulement élire entre eux des prête-noms en plâtre, des Democrats de Weimar, décoratifs mais insignifiants : tout ce que nous puissions tolérer. Ensuite, le suivant (infailliblement pire) pourra renouveler l’enfer sur terre. Nous n’avons qu’a rétrograder de la démocratie à l’aveuglette, un pas en avant et trois en arrière, dans un Reich de mille ans drapé en rouge, blanc et bleu. 

En Irak et en Afghanistan, une armée de citoyens mercenaires, anathème à la constitution, se répète des tactiques de « pacification » avec l’ultime intention de les appliquer à Buffalo, St Louis et Seattle. Mais ne nous dérangeons pas ! Asseyons-nous simplement sur nos mains et assistons au bâtiment de cet enfer. 

De nos jours, les Américains font appel à l’arrogance nihiliste ou au puritanisme dogmatique : vacuité morale ou moralisme nul. Les seules prescriptions admissibles sont profit dérisoire, dogme, manie ou commodité. Autant vaudrait prendre un grand souffle dans un vide. 

Il y a un médian d'or, un mi-chemin de bonne conduite que dédaignent ce pays et cette terre en armes. La route en enfer serait-elle pavée de bonnes intentions ? Dans tes rêves, peut-être. En réalité, elle est dallée de certificats d'action militaro-industrielle (des achats supérieurs !) 

La conscience morale, la compassion, simples rendements du bien et fuites du mal : ceux-ci méritent révérence, si seulement parce qu’ils entraînent moins de désastres inattendus. Obéis à ta conscience morale, même quand elle semble dicter le démodé, l’incommode et le peu lucratif ; puis attends-toi aux miracles inattendus. Viole-la et souffre le plus souvent de désastres imprévisibles. La bonne déontologie et l'intérêt éclairé sont davantage promoteurs de meilleurs résultats. Les négliger à notre péril. 

 

Après cette jérémiade des faillites américaines, je dois accentuer ce point central. 

Etant donné notre association de Gémeaux, nous autres américains retenons davantage de pouvoir, de gloire et de génie que les autres nations. Pendant deux siècles, l’Amérique s’est peuplée de la crème du restant du monde : ceux les meilleurs et les pires. Si nous poursuivions ces avantages à coups de la générosité américaine notoire, cela nous permettra de neutraliser nos pires faiblesses.

Américains ! Dégourdissez-vous ! Si nous appliquions les vigueurs de cette nation aux ultimes pratiques paisibles, nous trouverions étonnantes la grâce et l’élégance de notre réussite, comparées à la pagaille qui nous enclose à ce jour.

Nos autres options ne seront pas marantes du tout.

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COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net