World War COVID Guerre mondiale: From WeaponWorld to PeaceWorld; Learner, begin... De la terre en armes au monde paisible ; Apprenti, débute

- MILICE MONDIALE 1 -- Faut penser de la Suisse à travers le monde

March 10, 2024 mark Season 23 Episode 3001

« La constitution [americaine] réclame une milice bien réglée… » Les forces de hargne au monde paisible. 

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Le pire imbécile se croit le plus sage- apprentimarcv
Ne traitez personne d'imbécile – Jésus

The greatest fool thinks himself wisest - learnermarkv
Call no man a fool. Jesus



COVID GUERRE MONDIALE
De la terre en armes au monde paisible
Apprenti, débute


- MILICE MONDIALE #1 -

Tout ce qui retient les techniciens d’armes de démolir l’ensemble, c’est leur honneur militaire. La mythologie paisible devra le souligner. Les Apprentis feront surtout appel à l’honneur de mon père, de chaque bon guerrier, le nettoyant de sa crasse. Passionnés d’honneur militaire, ils l’associeront spontanément au monde paisible et le défendront contre quiconque assez dément pour ne pas l’admettre, si fatal soit-il. Ils seconderont le monde paisible et le garderont farouchement ensuite. Le devoir, l’honneur et l’Apprentissage doivent se souder.

 

Cela pourrait te surprendre de trébucher sur un plan de milice mondiale dans Apprenti, le manifeste du monde paisible. Au fait, aucune anomalie. Le second amendement de la constitution américaine interdit au gouvernement d’enfreindre au droit de porter armes : une milice bien réglée étant « indispensable pour la sécurité d'un Etat libre. » 

Sa justification d’armes fut que des milices doivent s’armer à l’encontre de révoltes serviles dans le Sud ou d’attaques indiennes là où ceux-ci ne furent pas encore exterminés ou claustrés en réserve militaire. Celle paisible sera d’armer chacun face à toute menace armée, de la tyrannie globale au crime d’une brute voisine.

La solution n’est pas « la norme » actuelle : des nuisances à feu particulières dans trop de ménages (gosses + nuisances à feu = garantie de perte tragique) ; ni en gardes du corps pour les riches, ni en fouilles d'armes pour les pauvres ; ni en une armée de mercenaires, ruineuse et anathème autant à l'esprit qu’à la lettre de la constitution ; non plus en massacres de bombardiers suicidaires ; non moins en combats urbains abattant des innocents dans la rue, au restaurant, en lieu spirituel, même dans les couloirs sacrés de nos écoles. 

Apprentis, quelle honte ! Les habitants du monde entier ont pu accepter cette travestie ; à nous de mieux faire. 

Certaines gens confondent un monde sans guerre avec celui sans violence. Peut-être auront-ils raison à la longue, quoiqu’ils peuvent confondre la non-violence, un outil puissant donc très difficile à bien manier, avec le but en vue du monde paisible. 

Vois-tu la différence entre le simple pacifisme et la Satyagraha beaucoup plus complexe, entre le monde paisible et la terre sans violence ? 

La technique de non-violence intentionnelle (Satyagraha) vient d’être redécouverte par l'humanité après des millénaires de suppression brutale de chaque tentative. 

De récentes épreuves en Palestine sont des échecs douloureux car cet exercice ne réussira pas avant que les leçons suivantes aient été apprises. 

1.     La présence d’un redoutable alternatif militaire, le mauvais jumeau des Satyâgrahi, mais sous leur contrôle, pourvu que le parti paisible réussisse : « Négociez en bonne foi avec nous sinon affrontez ces autres tant que vous le pourriez » ; 

2.     le reportage par des médias mondiaux de chaque répression policière des Satyâgrahi. 

En théorie, les Satyâgrahi palestiniens ont pu détenir la première nécessité (quoique je le doute : leurs forces armées n’ont jamais été assez puissantes ni sous leur contrôle absolue) mais ils furent fatalement refusés la seconde. La brutalité systématique des réactionnaires a donc prévalu de nouveau, cette fois sous les bottes israéliennes tandis que les médias mondiaux ont détourné le regard.

 En 2018, des palestiniens désarmés furent fusillés en foule sur la ligne de clôture de Gaza, soigneusement filmés par les médias mondiaux. Le gouvernement israélien ne corrige pas ses actes criminels puisque son patron gouvernemental américain s’est rendu pareillement fasciste et barbare, alors que leurs populations civiles manquent d’assez de moelle épinière pour protester. La mentalité d’armes atteint son climax criminel de Yang – juste avant son explosion nova en Yin davantage enclin à la bienveillance – comme l’apartheid racial a durci au point d’évoluer en son équivalent économique en Afrique du Sud.

Des siècles peuvent s’écouler avant que la non-violence ne se perfectionne dans nos institutions, et encore plus longtemps avant que chaque esprit autonome n’en soit convaincu. Par contre, l'humanité a débattu le pacifisme depuis des millénaires : « Quoi qu’y arrive, je n’aime guère la guerre. » 

Les Apprentis pourront criminaliser la guerre et réaliser le monde paisible ; nous n’avons qu’à l’entreprendre résolument et tous ensemble. A peine quelques semaines ou mois seront nécessaires pour l’introduire à travers la planète. 

La guerre criminalisé : cela ne veut pas dire son élimination totale mais son obstruction catégorique. Elle la rendra davantage ardue donc moins avantageuse, acharnée, fréquente et persistante. Le vol a été criminalisé partout. Cela ne veut pas dire que le larcin n’existe plus, simplement moins, en proportion à l'efficacité des institutions le criminalisant. Encore plus important, l’accroissement du bien-être public et de sa sagesse le rendra superflu et  évidement suicidaire.

Avec le perfectionnement des agences paisibles, la guerre s’étiolera, peut-être au point de s’éteindre ; pareillement au cannibalisme, au sacrifice humain et à l'esclavage, même si leurs restes persistent à nous rendre disgrâce. Une fois la guerre réglée, ces autres disparaîtront peut-être entièrement.

A quoi le monde ressemblerait-il si nous n’eussions rien fait pour retenir le vol, en attendant que tous obéissent catégoriquement au commandement de ne pas voler ? 

Ce texte est très circonspect quant à terminer la brutalité humaine : un trait qui semble enracinée dans notre nature. Ce comportement se prouvera-t-il utile à la longue ? Plus ou moins malléable ? Maîtrisable par des institutions ? Après tout, le projet de la supprimer pourrait provoquer ses ultimes enthousiastes aux pires excès. 

Si la criminalisation globale de la guerre doit languir jusqu’à ce que la brutalité ait été purgée de l’esprit humain, on sera destiné à une assez longue attente. Et si le monde paisible le devra jusqu'au moment où chacun sera exclusivement motivé par la non-violence pendant chaque conflit, alors multipliez cette durée d’attente par centaines. Puisque la guerre est parvenue à un taux tellement branlant de dévastation à la gâchette facile, cette attente lui permettra de nous bouffer d’une pièce en attendant. 

Que faire, à présent ? Attendre que chaque individu se soit perfectionné ? Plutôt transformer illico nos institutions en celles paisibles, puis se pencher sur l’autre projet de perfectionnement universel ? A toi choisir. Soyons tout d’abord réalistes quant à nos priorités.

Apprenti conclut que la guerre doit être criminalisée maintenant, alors qu’on en retient les moyens, le motif et l'opportunité. Sur le tard, l’absolue non-violence humaine pourra être entamée de façon systématique pour aussi longtemps que cela nécessitera. 

Ces projets sont distincts : le premier pourrait bien se conclure dans la décennie qui suit ; celui subséquent, requérir le restant de l'existence humaine pour atteindre la perfection. 

Il faut retenir que le parfait est l'ennemi du bon, et le bon, du pire. Tiendrais-tu au pire jusqu'à ce que la perfection ait saisi prise ; sinon oserais-tu rendre le pire un peu moins moche en attendant la perfection à venir ?

Permets-moi d’être clair : ces deux projets ne sont pas, n’ont jamais été exclusifs. Au contraire, chacun doit renforcer l’autre. Je te prie de bosser dur pour le mieux à présent et te rapprocher à la perfection dans l’avenir.

Ceci dit, on peut limiter les pires dégâts dans l’immédiat de la mentalité d'armes, multiplier les bienfaits paisibles et remplacer le châtiment pénal par une visée comportementale de meilleure sagesse ; aussi criminaliser la guerre qui fournit la plus grande portée à ceux au penchant du mal. 

Apprenti ne prévoit pas la fin de la violence humaine… n’aborderait même pas ce mal. Il me semble que soustraire le mal de la conscience humaine, ce serait lui porter atteinte. La majorité d’Apprentis raisonnables (les psychosains et sociosains) pourrait toutefois isoler la mythologie d'armes, défier sa mentalité et rétrograder ses élites en insignifiance culturelle ; enfin, reléguer en vestige leur chef-d’œuvre, la technologie d'armes. Une fois que nous accepterons cet engagement en nombres suffisants, nous pourrons le remporter dans le semblant d’une nuit. 
 

Les Apprentis congédieront les forces armées terrestres, désamorceront la plupart de leurs dispositifs de destruction massive et rassembleront les restants dans quatre organisations superposés :

·       la milice mondiale,

·       la légion étrangère de la cour du monde,

·       la gendarmerie continentale, et

·       la police locale. 

Ce chapitre comprend les moins efficaces des prescriptions d’Apprenti. Celles décrites en bas ne constituent qu’un bricolage cosmétique à moins que la majorité d’Apprentis n’adopte d'entrée au moins un simulacre honnête des fonctions suivantes : 

·       laocratie (la démocratie proportionnelle et directe à travers l’Agora mondiale), 

·       les réseaux d’Apprentissage et 

·       la constellation intégrale de métaphores politiques que ces dispositifs présupposent. 

En effet, dans l'absence de tels appuis cruciaux, des milices paramilitaires se mutent en hallucinants clubs de meurtre. Des exemples abondent : les escadrons de la mort en Colombie, ainsi que les Talibans afghans – « Taliban » : jeu de mot ironique sur l’expression en arabe du mot « Apprenti » – et un assortiment de gangsters de par le monde. Elimine-les au nid par là-bas, ou attends-toi à ce qu’eux et les leurs prennent en charge ta ville natale. Dans ce cas, un sou de développement versé là sera plus avantageux que des milliers de balles perdues tirées sur le même objectif après.

Une milice bien réglée dépendra de l’appelle universel, incorporant les meilleurs dispositifs des armées de la Suisse et d’Israël. 

Le dur métier et savoir-faire champêtre de l’infanterie légère d’élite sera souligné en formation obligatoire au lycée. Les unités de milice ne seront pas dotées de véhicules, d’artillerie, de blindés et d’aviation organique ; elles le seront pourtant d'armes automatiques, antichars et anti-aériennes équipées en nid creuse. Des positions préparées pointilleront les approches de chaque communauté. En temps de crise, ces communautés pourront vite se mobiliser. En effet, ce schéma de milice réclamera les mêmes installations de protection civile que ceux d’usage en Suisse. Des garnisons en localité offriront à un agresseur mécanisé très peu de cibles de grande valeur mais beaucoup de telles, pour autant dangereuses que de petite signature, d’immunité logistique relative et d’énorme profondeur défensive contre l’assaut, le bombardement et l’occupation. 

Pendant l'opération « Orage du désert » des forces aériennes ont prévalu contre des cibles conventionnelles en raison de la proéminence et vulnérabilité relative de forces moto/mécanisées sur un terrain désertique ainsi que leurs réseaux fragiles de commande et de logistique. Aucune de ces faiblesses ne préoccupera une milice mondiale : omniprésente, statique, positionnée d’avance et pratiquement autosuffisante, dont les membres défendront demeure et famille avec fanatisme dissuasive. 

Soit le pour ou contre de la politique yougoslave en dysfonction, Tito organisa ses forces nuisibles pour paralyser une invasion bornée aux routes. Pendant des décennies, son agencement retint tout agresseur étranger soit sa force et provenance. Cet arrangement finit par mal tourner en Yougoslavie : la minorité d’ethnie serbe monopolisa l’accès aux armes et désarma les autres. 

Aucune minorité ne demeurera désarmée chez les Apprentis. La cour du monde verra à ce que chacune d’elles soit également capable de se défendre, qu’aucun groupe de civils innocents ne soit rendu sans armes aux chaosistes mieux armées, comme dans notre cas quotidien. On pourra interdire cette éventualité á travers le monde, prévenir son embrasement sinon le racheter au prix bas comparé à celui contemporain d’armes.

Au mieux, ces dispositifs défensifs décourageront des forces d'agresseurs régionaux alors que leurs préparatifs préliminaires attireront des investigateurs de la cour du monde. Ceux-ci mettront sous arrêt les chefs de bande en localité avant qu’ils n’entament le combat organisé. 

De temps en temps, cette cour ne parviendra pas à interdire l'agression criminelle lors de son étape de conspiration. Dans ce cas, la doctrine de milice permettra la passe des bandits combattants et leur maîtrise provisoire du terrain, si inévitable, afin de réduire les pertes locales. Ensuite, des raids de guérillero s’abattront sur leurs éléments de logistique, de commande et d’appui. L’occupation militaire se rendra trop coûteuse pour le petit Hitler à venir avec sa bande armée au cru. 

Au Vietnam, des milliers de fantassins mécanisés ont garé leur blindés autour du village de Chu Chi et y ont vidé des fortifications souterraines dans une frénésie de carnage et de destruction. Ils sont partis pour n’avoir qu’à répéter ce raide bientôt de suite. Les batailles de Groznyï I, II, III, etc. ont enseigné la même pénible leçon à l'armée russe ; ainsi de même, à Faluja en Irak pour les Marines américains.

Les chefs militaires exigent des répétitions pluriannuelles de la même rude leçon avant qu’ils n’en soient imprégnés et se permettent une doctrine révisée. Entre-temps, celle-ci obsolète amorce des pertes et défaites et le déshonneur correspondant.

A moins de l’extermination totale, des fortifications de forte main-d’œuvre, des forteresses extensives en forêt, désert et montagne, tant bien que des paysages de dureté et de densité urbaines, si équipés et renforcés par des combattants résolus, peuvent frustrer presque n'importe quelle quantité couteuse de puissance de feu. Une grande ville ressemble à une énorme unité de blindés garés ; elle protège les combattants au-dedans quoiqu’elle soit immobile. Bombarde-la jusqu’à la ruine et triple sa valeur défensive.

En tant qu'agresseur mécanisé, il ne reste pas grand-chose à faire. On peut cerner la ville avec ses troupes dénombrant au moins trois fois celles des rebelles, sinon l’occuper en bénéficiant d’au moins dix fois plus qu’une guérilla bien organisée (soit urbaine, soit encore pire, rurale.) Les éteindre par la faim, la soif, le froid et le manque de renforts ; sinon les écraser sous des ouragans de feu, bloc par bloc de rue. On peut abattre un nombre impardonnable de civils innocents, faire recruter leurs survivants outragés dans la prochaine vague de ses ennemis, obtenir qu’un bon nombre des siens soient abattus, puis perdre son cas dans la cour de l'opinion publique mondiale (comme en parvient le programme américain de drones.)

M.L.S. Cavanaugh a posté Military Victory is Dead (La victoire militaire est morte) à http://www.mwi.usma.edu/defeat-military-victory/, le 11 septembre 2016. Il conclut que la définition normale de la victoire militaire : désarmer l’opposant au point qu’il ne puisse plus résister militairement, cela ne peut plus être considérée un but pratique. Les armes sont devenues si bon marché, répandues et létales que n’importe quel groupe peut offrir une signifiante résistance militaire aussi longtemps qu’un de ses membres demeure en vie. Ceci met en question l’objet et le but de la puissance militaire nationale.

Ces leçons rendent autant hommage à l’héroïsme des Vietnamiens, des Tchéchènes, des Iraquiens et d’autres innombrables qu’à leurs tactiques. Les Serbes ont employé de telles pendant la campagne de Kosovo en 1999 afin d'éreinter la puissance aérienne de l’Otan : éjectant l'habitant de sa demeure en faveur de leur matériel de guerre. A moins d’aplatir toutes les maisons vides, les alliés n’ont rien pu trouver pour cibler. Aussi en Irak, les partisans et opposants shadiques de Saddam Hussein ont adopté les mêmes tactiques et s’en sont servies pour bafouer l’occupation américaine. 

Aucune différence, la portée de notre « décadence » à venir ; l’héroïsme militaire demeurera constant parmi des êtres humains assez nombreux, soit leur provenance, richesse, religion et idéologie. La vaillance guerrière leur est innée. Pour chaque poltron qui s’enfuit, une poigné de héros avance, chacun menant en danger une vingtaine de types moyens. Des défaites en Afghanistan et en Tchétchénie ont enseigné cette leçon aux chauvins russes ; à leurs pairs américains, au Vietnam et en Somalie. Les hoplites d'Alexandre et les Mongols de Gengis Khan, autrement imbattables, reçurent la même leçon, souvent sous la tutelle des mêmes opposants.

Une contradiction déterminante perdure entre la guerre conventionnelle et celle prétendue de basse intensité, de partisans et de guérilleros. 

Dans la première catégorie, les généraux des deux côtés amassent des monceaux de matériel et une foule de ressources personnelles. Cette dernière expression n’est applicable sans connotation sordide que par des mentors d’armes. C’est depuis quand que des êtres humains de beauté sacrée sont devenus une ressource comme du guano ? Seulement dans l’entendement des psychopathes qui dictent notre déontologie.

Ceux-là assemblent de tels éléments dans une certaine localité et tranche de temps, afin de contester leur demande de victoire (leur succès par meurtre organisé). Ces fonctions sont laborieuses et prennent beaucoup de temps : recueillir la logistique militaire obligatoire et former autant de gens que possible pour qu’ils fonctionnent avec efficacité sous un commandement unifié. Donc, durant de longs intervalles, les deux camps se recueillent en isolement relatif l'un de l'autre, interrompus par ceux plus brefs au cours desquels ils exercent leurs marionnettes en combat proche. 

Selon Clausewitz, cette phase expansif de combat doit devenir d’intensité maximale afin de parvenir vite à une conclusion décisive. Cette règle fut contredite par des années de guerre moderne. En termes militaires, cela s'appelle « établir et maintenir contact avec l'ennemi » : tel qu’étendre sa main dans les braises du feu pour l'éteindre. Au combat, l’unité U de ton armée et celles suivantes seront plus ou moins usées en usant Ue de l’ennemie et les suivantes. L’unité militaire est une machine mobile à infliger des pertes, les subir et remplacer.

Dans la deuxième catégorie, des partisans se rassemblent sous une gérance locale, d’habitude celle traditionnelle sinon choisie de façon démocratique, en opposition brutale contre leurs voisins qui sont appuyés par une autorité lointaine (soit une tyrannie siégée dans la capitale régionale, soit un occupant étranger, très souvent les deux.) Le contact militaire et sa friction destructrice perdurent entre ces groupes. 

Lors d’une guérilla, les pertes et dégâts peuvent être inférieurs à ceux accrus lors de batailles rangées comme décrites en haut. Malgré cela, cette usure continue de manière cumulative ; son total définitif est souvent supérieur à celui d’une succession de batailles d'apogée. Des régions entières peuvent être stérilisées par le combat de guérillero ; elles auraient récupéré plus rapidement de tsunami passagers de troupes régulières. La proportion des pertes civiles pendant une guérilla est d’habitude plus forte que celle d’après une bataille rangée, car beaucoup de civils fuient des batailles locales, alors que la guérilla reste de lieu et de temps plutôt vastes. Aussi d’habitude, ni des deux côtés d’un combat régulier ne cherche à rabattre sa discipline, ses ravitaillements limités et sa morale en les importunant de civiles et leurs encombrements paniqués — il vaudrait mieux les expulser temporairement du terrain. 

Les deux côtés d’une guérilla peuvent considérer (à tort d’ailleurs : voir en bas) les civils locaux comme des otages dépréciés et bons candidats á l’extorsion. L'intensité du combat de partisan ne peut être considérée basse que du point de vue d’un cliché instantané ; elle doit monter à la longue. L’aspect « basse intensité » de cette guerre est donc un autre mensonge fabriqué de toutes pièces par la propagande d’armes pour la rendre davantage présentable. 

Le contact est maintenu entre des adversaires conventionnelles par la cavalerie et l’infanterie légère, l’aviation de reconnaissance et des sous-unités irrégulières, aussi par des espions civils partisans de l’un ou de l'autre côté. Les escarmouches incessantes entre ces acteurs d'élite sont rarement décrites dans l’histoire militaire de norme, dont les auteurs s’intéressent plutôt dans la manœuvre à grande échelle et mieux documentée de grandes unités armées. Quoique le succès ou l'échec de telles escarmouches mène habituellement à celui correspondant des armées régulières, indépendamment d'autres préposés comme nombres crus et supériorité relative d’équipement et d’entraînement. 

Après tout, des données essentielles sont recueillies pendant ce contact assidu : des meilleurs renseignements sur les forces et faiblesses ennemies, leurs dispositifs, plans et intentions. En toute probabilité, si vous perdez la guerre d'information au bas niveau, vous perdrez tôt ou tard celle conventionnelle.

La première sic guerre mondiale, quelques-unes auparavant et la plupart depuis ont différé de celles antérieures du fait que les forces régulières des deux côtés se sont rendues pareillement responsables pour la bataille conventionnelle et celle de basse intensité. Par exemple, lors des grandes offensives de la PGM sic, des dizaines de milliers de vies et des kilotonnes de munitions furent consumées dans quelques jours. En attendant, durant des intervalles « de basse intensité » chaque petite unité (chaque bataillon d’environ 500 hommes) dût en perdre une poignée presque chaque semaine de son séjour au front. 

Au cours de la majorité des guerres civiles, l’armée régulière des deux côtés sera reconstruite presque dans son entièreté. Chaque côté acquiert son propre gouvernement central, sa base d'impôts, son foyer géographique et ses unités militaires (de combat au lieu de garnison : cette différence signifiante quant au commandement et matériaux) afin d’entamer les confrontations expansives de la guerre conventionnelle. La prétendue guerre de bas niveau n’est que l'étape initiale en voie à l’ultime épreuve de force conventionnelle.

La guerre de basse intensité n’est pas nécessairement d’importance existentielle pour la puissance occupante. En d’autres mots, qu’elle gagne ou perde, sa survie n’est pas posée sur la balance, du moins à court terme. D’habitude, elle se battra avec une main liée, par définition. Cette vulnérabilité peut être cruciale. L’équipe en maison n’a nulle part où s’enfuir et doit donc lutter pour sa vie. 

L’organisation rebelle retient un autre avantage de maison à l’encontre du pouvoir lointain, son armée régulière et ses adhérents locaux. La plupart des habitants s’identifient avec elle et lui fournissent des appuis de logistique et de renseignement et des renforts. La puissance étrangère ou le gouvernement régional retient un inconvénient évident, soit l’une ou l’autre ont retenu une longue histoire d'abus contre les gens du pays. Mais une fois que ces avantages et inconvénients sont énumérés, les combattants des deux côtés devront faire face au même paradoxe décrit plus loin : ils réussiront ou échoueront selon qu’ils le manipulent. 

Etant donné ce déséquilibre, la guerre de « basse intensité » se distingue de celle conventionnelle. Ceux qui l’ont ignorée ont perdu le combat et souvent de suite la guerre conventionnelle soutenue par cette escarmouche. 

En guerre conventionnelle, marquer le compte supérieur de cadavres ennemis et occuper son terrain (par exemple, sa capitale et ses centres industriels et d'extraction de ressources) dicte le succès militaire, indépendamment du souhait des civils locaux. Leurs pertes peuvent être ignorées ou empirées selon la doctrine de Clausewitz ; ils se mettront rapidement en ligne de toute façon, une fois que leur armée sera écrasée dans sa tentative de bloquer l’invasion. 

Tandis que, durant la guerre dite de « basse intensité » le côté perdra qui contrarie davantage la population indigène ; ceci indépendamment du compte des cadavres et du terrain occupé avec succès. Quand le nombre de cadavres croît parmi le peuple, l'avantage du côté qui le réduit au minimum grandira pareillement. 

En combattant une guérilla, un général conventionnel doit être en quelque sorte plus dur envers ses troupes qu’envers l'ennemi, les discipliner à tel point qu'elles réduiront les pertes civiles au minimum. Autant que possible, les transactions économiques entre ses combattants et la population civile doivent être intentionnelles et entièrement compensées ; ceux-là, punis pour chaque crime commis à son encontre; et de grandes ressources doivent être versées dans la reconstruction et les affaires publiques aux mains d’agences civiles ; encore plus qu’en dévastation aux mains des militaires. La vitesse avec laquelle il impose ces conditions au cours du combat, le moins probable sa faillite à cette besogne, presque garantie autrement.

L'armée américaine ignora cette conjoncture au cours de sa guerre en Irak, exception faite des efforts du général Petraeus. Elle a misé beaucoup plus sur la défaite de l'armée irakienne et ses apanages irréguliers, que sur la reconstruction de sa société et ses infrastructures. En Afghanistan, notre ruine éventuelle pourra bien résulter de la prolifération des pertes civiles à la suite de bombardements à longue portée, ainsi qu’à notre enrôlement des seigneurs de guerre locaux pour « maintenir la paix » alors qu’ils dénonçaient simplement leurs rivaux comme s’ils étaient nos ennemis communs. Nous paierons cher ces erreurs sur le tapis roulant de conflits supplétifs. 

L'ordre et la loi doivent être reconstitués, quoique presque tout le monde puisse les refouler ; le droit de propriété doit être protégé malgré l'impuissance des civils locaux. Il sera toujours plus facile pour des combattants voraces de marauder des civils locaux, que de combattre une guérilla bien armée mais appauvrie, sinon faire les deux à la fois et toujours perdre. 

Cette règle s’applique autant au soldat vorace qui libère le poulet d’une famille paysanne, qu’au général scrutant sa carte de bataille et manquant de bonnes cibles pour son immense puissance de feu — en fait, encore plus à celui-ci.

Au diable la fausse panacée des drones létaux ! Ce programme devrait être dénommé « dents de dragon » car il crée beaucoup plus d’ennemies qu’il n'enlève. Comme du poison aux applications thérapeutiques, elle doit être administrée très rarement, avec rare prudence.

La discipline militaire exigée au maquis est beaucoup plus féroce et difficile à imposer que celle de la guerre conventionnelle. Les campagnes massives idéologiques, éducationnelles et de propagande qu’ont dû s’inculquer des armées de brousse comme celle rouge de Mao, elles n'ont pas été nécessaires pour combattre l'ennemi. Ces troupes étaient entièrement disposées à combattre sans elles. Mais elles devaient empêcher à l’armée rouge de détruire sa base populaire au canon de fusil. 

Une armée d'occupation ont un défi encore plus important : empêcher à ses troupes et partisans locaux de suppléer leur sécurité et sustentation aux dépens de civils indigènes ; ce pourrait être un problème insurmontable à la longue. La puissance étrangère ne pourra pas garantir son succès militaire dans le moins distant qu’en certifiant qu'elle se retirera aussitôt que possible et permettra aux habitants honnêtes de rétablir leur autonomie politique. Une telle promesse serait un aveu de défaite lors d’une guerre conventionnelle, bien qu’elle soit la clef de la victoire pendant celle maquisarde. 

Les généraux conventionnels n'ont que récemment saisi cette idée et ses ramifications. http://www.fas.org/irp/doddir/army/fm3-24.pdf. Ils préfèrent satisfaire les requis de la guerre conventionnelle : la simple demande que nos pertes soient réduites au minimum et celles de l’opposant, coûte que coûte maximisées. Cette formule garantit en pratique l’échec et la défaite lors d’une guérilla ; celle quasi-inverse en prévoit le succès, quoique sa réalisation soit paradoxale et fort ardue. Le côté, guérillero ou conventionnel, qui tue, viol, vole et terrorise davantage de la population civile, devra perdre la guerre à la longue. L'autre la gagnera par forfait, soit sa faiblesse et sa déconfiture au début. 

Il existe aussi un paradoxe redoublé, étant donné l’avantage de maison. Bien que des rebelles natifs puissent abattre leurs concitoyens en grands nombres, s’ils peuvent remettre la responsabilité de ces meurtres à l’occupant étranger et à son manque de vouloir ou faute de contrôler leurs crimes, celui-ci perdra la lutte. 

La police de ces meurtres doit devenir coute que coute la priorité primaire de la force d’occupation ; elle doit honnêtement intégrer dans son administration l’entièreté des forces paisibles natives et leur remettre souveraineté et plein appui, sinon se livrer à la défaite et au dégagement stratégique.

Une administration réussie devra être aussi respectueuse des besoins des habitants que loyale envers le pouvoir de l’occupant – comme celle de Lawrence d’Arabie – aussi responsable pour la gérance locale. La plus rapide cette réalisation et le moins d’interventions de la part d’intrus doctrinaires ignorants du pays, de sa langue et ses traditions, le moins de difficultés résulteront. Aucun compromis tactique, intervention idéologique ni délai stratégique ne sera admissible.

« ... Il, [Napoléon], désigna Marmont le gouverneur des provinces illyriennes, et ce fut une nomination excellente. Bien que Marmont fût un moralisateur satisfait, il fut un homme extrêmement compétent et honorable, et il aima la Dalmatie. Sa passion pour elle fut si grande que dans ses mémoires, son style, pompeusement solennel par nature, se gambada comme un jeunot quand il écrit de son Illyrie. Il est tombé amoureux des Slaves ; il les a défendus contre leurs critiqueurs occidentaux. “Ils n'étaient pas paresseux,” dit-il avec indignation, “ils avaient faim.” Il les nourrit et les mit à construire des routes magnifiques le long de l'Adriatique, et chanta cet accomplissement comme un coq. “Ils n'étaient pas non plus des sauvages,” affirma-t-il. Comme ils n'avaient pas d'écoles, il leur en construit en abondance. Quand il perçut qu’ils furent des fervents de piété, il favorisa leurs institutions religieuses, bien que lui-même considérait la foi comme du bougran pour raffermir les réglementations de l'armée. » Rebecca West, Agneau noir et faucon gris : Un voyage à travers la Yougoslavie, New York, Londres, 1994, p. 120

Finalement, la survie d’une guérilla locale et sa victoire sur l’agresseur sont beaucoup plus probables si elle bénéficie de l’appui militaire d’un pays contigu et immunisé, pour quelle raison que ce soit, contre l’invasion de suite. Si votre pays compte entamer une contre-insurrection dans un autre pays, envisagez l’invasion et l’occupation de ses voisins amicaux, puis des leurs amicaux, et puis…

Les généraux conventionnels et leurs chefs civils doivent s’instruire ces hypothèses d’Apprenti à partir de zéro. 

… 

COMMENTAIRE?  markmulligan@comcast.net 

- MILICE MONDIALE #2 -