La Chronique IMPACT

4. 1946 : LA RÉUNION SE DÉPARTEMENTALISE 🇷🇪

April 02, 2022 Corinne Salvan-Mareux Season 1 Episode 4
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4. 1946 : LA RÉUNION SE DÉPARTEMENTALISE 🇷🇪
Apr 02, 2022 Season 1 Episode 4
Corinne Salvan-Mareux

De 1848 à 1946 Quelle politique familiale est mise en place à La Réunion ?

À partir de 1946 Les Réunionnais et réunionnaises ont-ils accès aux mêmes aides et à la même éducation qu'en métropole ?
La Réunion sort de son statut de colonie et les métiers du tertiaires se multiplient

Entre 1946 et 1981 Le programme bumidom bat son plein.
La Réunion serait-elle sous une forme d’esclavagisme moderne ?
L'Etat cherche à maîtriser la démographie locale, les familles et leurs finances (maitrise des allocations sous formes punitives) en passant par la maîtrise du corps des femmes…

Des mouvements anti-coloniaux voient le jour alors que le statut de colonie est aboli.

La Réunion est censée avoir les mêmes droits que la métropole mais la réalité est toute autre.

L’Ordonnance de 1961 de Michel Debré : « ceux qui créent le désordre selon la loi doivent être mutés en métropole ».

En surface du discours politique de Debré « nous avons compris votre souffrance peuple réunionnais » alors qu’en actions sous-jacentes Debré mettra en place des procédures qui vont provoquer des drames familiaux notamment par la mise en place du programme bumidom.

Le schéma de déracinement se répète.
En période d’esclavage, hommes, femmes et enfants étaient déracinés de leurs terres d’origines pour être apportés sur La Réunion. 
En période de départementalisation, les enfants de La Réunion sont à nouveau déracinés  en les envoyant en métropole à l’insu des familles.

Beaucoup ont cédé aux tentatives de suicides, ignorant le réel motif de leur déracinements et la rupture des liens familiaux.
Les survivants, eux, sont traumatisés à vie et portent les stigmates de cette expérience.

L’un des objectifs sous-jacents de cette opération de migration était de blanchir La Réunion.
Dans les établissements métropolitains et les écoles, il était strictement interdit de parler créole.

Il est facile de faire preuve d’empathie pour les victimes du bumidom, qu'elles soient directes ou collatérales.

Les années 1950-1980 marquent une misère sévère.
Le déséquilibre se créé.
Les réunionnais sont vus comme des citoyens de seconde zone.

Beaucoup de descendants d’esclaves portent des stigmates dont il est très difficiles de se débarrasser. Cela entraîne des préjugés malgré que la population réunionnaise

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De 1848 à 1946 Quelle politique familiale est mise en place à La Réunion ?

À partir de 1946 Les Réunionnais et réunionnaises ont-ils accès aux mêmes aides et à la même éducation qu'en métropole ?
La Réunion sort de son statut de colonie et les métiers du tertiaires se multiplient

Entre 1946 et 1981 Le programme bumidom bat son plein.
La Réunion serait-elle sous une forme d’esclavagisme moderne ?
L'Etat cherche à maîtriser la démographie locale, les familles et leurs finances (maitrise des allocations sous formes punitives) en passant par la maîtrise du corps des femmes…

Des mouvements anti-coloniaux voient le jour alors que le statut de colonie est aboli.

La Réunion est censée avoir les mêmes droits que la métropole mais la réalité est toute autre.

L’Ordonnance de 1961 de Michel Debré : « ceux qui créent le désordre selon la loi doivent être mutés en métropole ».

En surface du discours politique de Debré « nous avons compris votre souffrance peuple réunionnais » alors qu’en actions sous-jacentes Debré mettra en place des procédures qui vont provoquer des drames familiaux notamment par la mise en place du programme bumidom.

Le schéma de déracinement se répète.
En période d’esclavage, hommes, femmes et enfants étaient déracinés de leurs terres d’origines pour être apportés sur La Réunion. 
En période de départementalisation, les enfants de La Réunion sont à nouveau déracinés  en les envoyant en métropole à l’insu des familles.

Beaucoup ont cédé aux tentatives de suicides, ignorant le réel motif de leur déracinements et la rupture des liens familiaux.
Les survivants, eux, sont traumatisés à vie et portent les stigmates de cette expérience.

L’un des objectifs sous-jacents de cette opération de migration était de blanchir La Réunion.
Dans les établissements métropolitains et les écoles, il était strictement interdit de parler créole.

Il est facile de faire preuve d’empathie pour les victimes du bumidom, qu'elles soient directes ou collatérales.

Les années 1950-1980 marquent une misère sévère.
Le déséquilibre se créé.
Les réunionnais sont vus comme des citoyens de seconde zone.

Beaucoup de descendants d’esclaves portent des stigmates dont il est très difficiles de se débarrasser. Cela entraîne des préjugés malgré que la population réunionnaise

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