sebastien:
Olivier, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans cet épisode de la Mets Créative. Je suis hyper honoré de te recevoir, c'est vraiment un grand honor que tu puisses partager ce moment avec nous. Merci énormément d'être là.
olivier:
Avec plaisir, merci de ton invitation.
sebastien:
Ça fait trop plaisir, franchement. C'est excellent. Déjà aussi, comme je te le disais hors-ondes, félicitations pour ton parcours, ce que tu accomplis sur le terrain, en dehors du terrain aussi, tu nous fais vibrer vraiment. Et il y a quelque chose qui se passe. Donc, merci énormément pour tout ça. On t'encourage, on est à fond derrière toi, vraiment.
olivier:
Thank you.
sebastien:
C'est excellent. Donc aujourd'hui, le but du podcast, c'est de vraiment d'inspirer à travers tes histoires, à travers des fois tes succès mais aussi tes échecs, de voir comment tu as surbondi dans ces moments-là les leçons que tu as soutiré de toutes ces choses-là et de nous parler aussi en tant que chrétien et en tant que créatif artiste. On a pas mal de leçons à tirer, je pense, de toi. Donc ma première question est vraiment une très très très facile. Ce qui t'arrive d'écouter de la musique chrétienne francophone et si oui, tu peux nous donner quelques noms d'artistes que tu kiffes vraiment en ce moment.
olivier:
Alors je connais pas beaucoup d'artistes, donc chrétiens c'est ça, qui font des chans.
sebastien:
Ouais, c'est ça, chrétien francophone, ouais.
olivier:
Voilà, chrétiens francophones, je connais leader vocal, voilà par le biais de Joel Thibault qui est au Monier Sportif.
sebastien:
Nice. Excellent.
olivier:
Et donc j'avais écouté leur album, j'aime beaucoup ce qu'ils font.
sebastien:
Ouais. Nice, donc t'es plutôt branché rap, c'est ça?
olivier:
Pas forcément, pas forcément, j'écoute tout type de musique mais je connais pas encore beaucoup, voilà je suis pas encore très calé sur tous les groupes qui font des chans chrétiens.
sebastien:
Ok D'ailleurs, by the way, tu as soutenu un projet qu'on a fait il n'y a pas très très longtemps, l'année dernière qui est sortie, qui s'appelle la bénédiction, le chant Lelouyan,
olivier:
Mm-hmm.
sebastien:
notre Dieu. Merci beaucoup, gros merci d'avoir...
olivier:
J'aime beaucoup aussi, c'était magnifique, super chaud.
sebastien:
Merci beaucoup Olivier. D'ailleurs, c'est quoi qu'on écoute avant un gros match? C'est quoi que tu écoutes? Parce qu'on voit souvent les joueurs de foot arriver avec leurs oreilles,
olivier:
Yeah.
sebastien:
avec leurs casques. Qu'est-ce que tu écoutes toi personnellement?
olivier:
Alors comme je te l'ai dit, j'écoute toutes sortes de musique, mais j'ai un petit rituel avant les matchs. En général, juste avant le match quand on est dans le bus pour aller au stade, avec mon pasteur Jean-Luc, il m'envoie des versets ou des psaumes de la parole.
sebastien:
..
olivier:
morale en tirée ça me donne beaucoup de force et en même temps j'écoute de la musique qui m'apaisent comme gladiator voilà je suis très fan de
sebastien:
Oh, excellent!
olivier:
gladiator de la bande originale de Hans Zimmer et je t'avouerai que très souvent
sebastien:
Ansi meurs c'est extraordinaire ouais
olivier:
je mets now we are free
sebastien:
Oh là là cette chanson, à cette musique c'est juste assez magnifique.
olivier:
le mood dans lequel je suis et donc voilà me concentrer sur la parole et voilà c'est même si la musique
sebastien:
Hmm.
olivier:
dure que trois minutes ou quatre minutes après je la remets pour finir. Ouais je la mets en bout pour finir vraiment la lecture et ça c'est un rituel qui me lâche pas depuis
sebastien:
Ah ouais, tu mets sans boucle.
olivier:
depuis des années maintenant donc ouais quand je la connais par coeur mais je sais pas des paroles que tu peux
sebastien:
Ah, wait. Ouais ouais. Ouais c'est la musique instrumentale.
olivier:
exactement et j'aime beaucoup, j'aime beaucoup. Après, j'aime bien aussi Coldplay.
sebastien:
C'est bon dans le temps en fait.
olivier:
Coldplay pendant la Coupe du monde par exemple, j'écoutais beaucoup Viva la Vida.
sebastien:
Nice.
olivier:
Voilà, c'est Sam Dunne, voilà, Sam Dunne la force et la détermination.
sebastien:
Ah, é, essa é uma motiva. Grosse chanson, d'ailleurs, Coldplay, c'est quand même comme toi, en fait, leur setting dans lequel Ybrie, c'est les stades. Moi, je suis allé les voir en tournée à Bruxelles dans le grand stade, c'était juste phénoménal.
olivier:
Ouais, je les ai vus au parc des princes aussi, c'était génial.
sebastien:
Wow, énorme.
olivier:
Génial.
sebastien:
Enorme. Donc toi en fait c'est ça, tu essaies de te mettre dans ta zone plus d'une façon posée.
olivier:
This is a
sebastien:
Tu écoutes pas forcément de la grosse musique qui te fait vibe-er là, c'est plus.
olivier:
J'essaye de faire les deux, voilà. Quand j'ai fini de lire la parole, après, si j'ai encore un peu de temps, là je mets Colpey, « Vive la vida » et tout.
sebastien:
Ok. D'accord, OK, excellent, super. Olivier, on se trouvient tous à ton but incroyable avec Arsenal. Le 1er janvier 2017, on l'appelle le but du Scorpion. Magnifique retourné acrobatique, mais inversée.
olivier:
Yeah
sebastien:
Pour ceux qui n'ont pas vu ce but-là, il faut le voir sur YouTube. Et ça conclut aussi une superbe action collective. Il y a certains systèmes de l'art, j'ai vu ça dans un article, c'est sérieux, qui considère maintenant que le foot, c'est un art,
olivier:
Mm-hmm.
sebastien:
grâce à des gestes comme ça. C'est tout ce que le foot aussi c'est de marquer des buts. Peu importe comment ils sont marqués, puis toi je pense quand même que t'es connu aussi pour tes buts, bon tes buts sont tueux comme celui-ci mais aussi ton début qui sont plus comme un renard des surfaces à aller chercher le ballon et puis à marquer peu importe la
olivier:
Mm-hmm.
sebastien:
façon. Comment toi tu fais pour allier l'efficacité et la beauté du jeu?
olivier:
Alors, comme tu le dis, l'efficacité dans notre métier en tant qu'attaquant, c'est être au bon endroit, au bon moment, avoir toujours visualisé où est la, savoir où est la cage, essayer d'anticiper le mouvement des défenseurs.
sebastien:
Mm-hmm
olivier:
Chaque but a son importance. Chaque but procure une émotion particulière.
sebastien:
Et oui.
olivier:
Je ne sais pas si je le revivrai un jour dans ma vie après la carrière. Voilà, c'est des émotions que pour moi vraiment seul le foot, et je sais au combien ça manquera après, seul le foot peut me procurer. Quand tu évoques certaines personnes qui sont spécialisées dans l'art,
sebastien:
Mm.
olivier:
ils estiment que le foot est un art. Je partage complètement cet avis parce que
sebastien:
い
olivier:
ce qui va te procurer de l'émotion quand tu le regardes et c'est totalement ça en fait.
sebastien:
Exact.
olivier:
On est pleinement dans l'émotion, dans la communication de l'émotion. Le football est un
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
vecteur d'émotion extraordinaire et donc quand j'ai la chance d'avoir la réussite que le
sebastien:
Oui, c'est phénoménal.
olivier:
de l'art, simplement.
sebastien:
exactement. Est-ce que toi tu cherches quand même, est-ce que c'est important pour toi, la beauté du geste justement?
olivier:
Non, l'efficacité est primordiale, c'est ce qui est plus important.
sebastien:
L'efficacité d'abord, d'accord.
olivier:
Il faut évaluer la situation, l'action, faire au mieux pour que le ballon rentre dans les filets. Il y a des fois où tu n'as pas vraiment trop le choix. C'était mon cas lors du Scorpion Kick et le ballon est un peu derrière moi.
sebastien:
Yes.
olivier:
Alexis Sanchez me met un centre un peu derrière moi.
sebastien:
Thank you.
olivier:
J'ai voulu frapper, l'intention était de frapper, et j'ai eu un maximum de réussite. J'ai été touché clairement par la grâce de Dieu ce jour-là.
sebastien:
All right.
olivier:
Et en fait, je peux le réessayer 100, 200, 300 fois, 1000 fois,
sebastien:
Ouais c'est un truc de fou.
olivier:
je ne le mettrai pas là le même. Donc, ce moment-là, j'ai vraiment été béni, abondamment, même si c'est un geste que j'aime bien faire, et notamment, du scorpion à l'entraînement, mais c'est des gestes acrobatiques comme aussi les bicyclettes,
sebastien:
D'accord.
olivier:
les retournées, les volées, c'est des gestes que j'aime beaucoup.
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
J'ai pris exemple sur d'autres attaquants qui m'ont inspiré. Jean-Pierre Papain notamment pour ses reprises acrobatiques.
sebastien:
Jean-Pierre Papin.
olivier:
Il y a eu aussi Van Basten, Zlatan aussi avec qui je joue aujourd'hui au Milan et capable
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
de faire ce genre de gestes assez improbables.
sebastien:
C'est vrai.
olivier:
Oui, pour moi, c'est un plus la beauté du geste. Effectivement, Arsène Vengar m'avait dit à l'époque, tu sais, souvent, on se souvient d'un joueur par rapport à un but qu'il a mis dans sa carrière. Ça fait tilt dans la tête.
sebastien:
Mmm.
olivier:
Moi, je pense que oui, en Angleterre, ça a été le coup du scorpion. Et vous voyez, j'en suis très fier, mais je pense qu'on ne le reverra plus, celui-là.
sebastien:
All right. C'est...
olivier:
là quoi ils sauraient pu faire bar et après sortir du but là ça fait bar
sebastien:
Wait, wait.
olivier:
rentrante c'était tout était réuni quoi le gardien n'a pas pu la toucher c'était
sebastien:
Hey, we. Ah ouais, tout est là. C'était un moment hors du temps et ce qui était quand même assez impressionnant, c'est que l'action collective qui a précédé ce but-là,
olivier:
Mm-hmm.
sebastien:
mais elle était juste phénoménale et puis on te voit remonter le terrain à toute vitesse aussi. Il y a un jeu, Projection vers l'avant qui était quand même phénoménal là-dedans.
olivier:
C'était un peu le Arsenal game, c'était un jeu basé sur la vitesse de transmission, la projection vers l'avant comme tu le dis, savoir jouer en une touche, en déviation.
sebastien:
い
olivier:
On avait aussi marqué un but, c'est pas moi qui l'avais marqué, c'était Jack Wilshire
sebastien:
All right.
olivier:
quand on avait joué contre Norwich, je sais pas si tu te souviens, ça avait été une action collective extraordinaire.
sebastien:
Non, celui-là je l'avais pas vu.
olivier:
Cazorla, Jacques Wilchir, Cinti Cazorla, Jacques Wilchir et moi-même qui s'en ont appliqué sur le but.
sebastien:
Avec plaisir. D'accord.
olivier:
Et ça se joue en une touche de balle avec des déviations. C'était incroyable. Et c'est vrai qu'à Arsenal, on avait en plus d'une certaine efficacité, cette beauté du jeu. J'ai pris énormément de plaisir et c'est vrai que cette action, je suis au départ au commencement de l'action
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
Je fais une talonade derrière ma jambe d'appui et après ça repare vite et ouais j'essaye de
sebastien:
Oui. C'est ça.
olivier:
sprinter comme je peux. Pas ma qualité première mais j'arrive aussi devant le but et je suis en
sebastien:
Oh wait
olivier:
tout cas deux trois défenseurs et après il se passe qui se passe quoi.
sebastien:
Magnifique, vraiment magnifique. Olivier, prochaine question. On dit souvent que nos habitudes influencent notre personnalité et notre succès aussi. En fait, ce que nous sommes, c'est souvent la somme de nos habitudes à leur actuel.
olivier:
Mm-hmm.
sebastien:
Est-ce que c'est vrai pour toi? Et puis si oui, est-ce que tu as une habitude que tu as développée ou adoptée dans ces dernières années qui a changé la donne pour toi et que ce soit dans ta vie spirituelle ou alors dans ta carrière professionnelle?
olivier:
Alors depuis quelques années, j'essaye de me dire, avant de rentrer sur le terrain, que je suis déjà plus que vainqueur en Christ qui m'aime.
sebastien:
와
olivier:
Donc ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup touché, qui m'a inspiré. Et même si je suis un compétiteur et j'aspire à gagner tous les matchs, sera ta force. J'ai quelques phrases comme ça qui me touchent, qui me définissent.
sebastien:
Wow.
olivier:
J'essaye d'être tranquille et encore une fois si je veux gagner tous les matchs, je sais que parce que j'appartiens au royaume de Dieu, parce que je suis fils de Dieu et que je lui ai donné avant de rentrer sur le terrain.
sebastien:
C'est excellent. C'est excellent donc tu te mets vraiment dans le mindset que tu es déjà victorieux même avant de remporter la game. C'est énorme, c'est énorme parce que je
olivier:
さ
sebastien:
pense quand même que la pression doit être énorme sur tes épaules avant de rentrer sur
olivier:
Mm-hmm
sebastien:
le terrain. Il y a des objectifs, il y a des résultats et puis on est jugé à ces résultats
olivier:
bien sûr. Il ne faut pas que ce soit au détriment de ma motivation, de ma détermination, mais disons
sebastien:
toujours.
olivier:
que ça me permet de me détendre, de me relâcher même si jamais j'ai été un grand stressé. C'est toujours aborder les matchs avec un certain détachement, si je puis dire par rapport à la pression qu'on peut avoir. Quand tu sais qu'il y a une finale de Coupe du monde, tu vas être
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
de la population mondiale, j'ai vu les chiffres, c'était 1,5 milliard de personnes.
sebastien:
Mais c'est énorme!
olivier:
Si tu... on est un peu fou, j'ai tendance à dire qu'on est un peu fou parce que si tu prends en compte tout l'environnement, l'aspect qui nous dépasse, le nombre de
sebastien:
아
olivier:
personnes qui vont regarder tes faits et gestes, il faut être un peu fou quoi. détaché par rapport à ça et donc c'est bien d'avoir ce calme, cette sérénité mais il faut se dire que voilà c'est l'instant T quoi c'est le moment... Le football c'est difficile parce que bah comme tous les sports de haut niveau aussi c'est que même si
sebastien:
Mm-hmm. Mm-hmm.
olivier:
t'es bon toute la semaine à l'entraînement tu te sens bien et tout mais il faut être bon à un certain moment. Tu comprends?
sebastien:
Exact, exact way. Mm-hmm.
olivier:
Mais c'est vrai que c'est un éternel recommencement, le football, le sport de haut niveau. Donc il faut sans arrêt se remettre en question.
sebastien:
why.
olivier:
Et c'est là que pour moi la dimension mentale, la force mentale fait la différence au trait haut niveau.
sebastien:
Mm-hmm. Oui. Et justement comme dans la vie, tu en parles, il y a des moments où on ne gagne pas.
olivier:
Yeah.
sebastien:
On ne gagne pas tout le temps au foot. Comment toi tu gères les défaites? Est-ce que tu as folle t'a d'être remettre en sel dans des moments difficiles? Comment tu gères ça le fait d'échouer?
olivier:
Bien sûr, ma foi m'aide à relativiser toute contre-performance, toute difficulté de la vie. La parole, la vie de Jésus m'a fait beaucoup réfléchir et m'apporte beaucoup d'humilité.
sebastien:
Ah oui.
olivier:
je suis reconnaissant de vivre de ma passion, de me régaler au quotidien. Donc j'estime qu'on est des privilégiés, mais ça n'empêche que je peux être frustré,
sebastien:
Bye.
olivier:
je peux être déçu, je peux être en colère. C'est des moments difficiles et des fêtes, mais il faut toujours apprendre. à l'époque, il m'a succès, mais à combien de temps je suis tombé et je me suis reposé. C'est complètement ça, c'est toujours se relever malgré les difficultés, les circonstances défavorables.
sebastien:
Wow.
olivier:
Il faut rester positif et essayer de rebondir, d'aller de l'avant, chercher le positif même dans le négatif. en finale de l'euro contre les portugais chez nous, ça a été l'une des plus
sebastien:
oof
olivier:
l'une des défaites les plus douloureuses de ma carrière et je pense que j'estime qu'aujourd'hui on en avait parlé avec les mecs, cette défaite nous a permis de
sebastien:
All right.
olivier:
revenir deux ans plus tard en 2018 et de se dire on ne veut plus vivre ce
sebastien:
Wow.
olivier:
Le Seigneur a un plan encore une fois pour chacun d'entre nous et aujourd'hui il l'en avait décidé ainsi et il fallait lui faire confiance et pas lâcher.
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
Et deux ans après, avec tous les efforts qu'on a fournis, on a été récompensés. Donc il y a toujours de l'espoir en fait.
sebastien:
Ça championne du monde et oui. Exactement. Justement, j'avais te poser la question, toi, est-ce que tu as un échec préféré, une situation qui semblait être un échec, mais finalement, était bénéfique pour toi?
olivier:
Oui, il y a celui-là déjà sur le plan du terrain sportif.
sebastien:
い
olivier:
Il y a aussi une histoire que je raconte dans mon livre. C'est quand j'ai pas réussi à quitter Chelsea à une époque où j'étais
sebastien:
い
olivier:
relégué sur le banc et puis même troisième attaquant dans la hiérarchie. À l'époque, c'était Franklin par le coach.
sebastien:
Thank you for joining us. Thank you for joining us.
olivier:
J'ai fait des pieds et des mains pour partir au Mercato de janvier, fin janvier.
sebastien:
い
olivier:
Les trois derniers jours, j'étais dans son bureau. mais c'était marrant parce que, enfin marrant, oui non à ce moment là je trouvais pas c'est un marrant mais j'avais vraiment envie de partir c'était très
sebastien:
Ça devait être très, très sain.
olivier:
stressant j'avais besoin de de quitter le club parce que j'étais en manque de temps de jeu, il y avait l'euro qui est arrivé, l'euro qui aurait dû se rouler en 2020 et qui au final à cause du Covid s'est passé en 2021 mais j'avais
sebastien:
There we go.
olivier:
vraiment des envies d'ailleurs et en fait le seigneur m'a retenu là, m'a retenu là J'ai eu une prophétie au final pour la fercourte qui me disait qu'il fallait pas que je parte, que l'herbe, il y avait une métaphore avec une vache qui était dans un champ et qui, voilà, même si on l'avait mis dans l'autre champ,
sebastien:
D'accord.
olivier:
n'allait pas forcément manger plus ou être plus heureuse. Il ne faut pas croire de l'expression, il ne faut pas croire que l'herbe est plus verte ailleurs. ça s'est pas fait à la fin de la saison j'ai été champion d'Europe avec Chassi
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
je gagnais avec des champions j'ai terminé le meilleur buteur voilà ça a été quand même
sebastien:
Ouais, sous le...
olivier:
au final une belle saison et là où j'ai été à deux doigts de partir pour l'intermêlant
sebastien:
Oh purée, wow.
olivier:
fin janvier 2020 l'ironie du sort c'est que un an après je me retrouve même pas un an après trouve au Milan AC. Donc ça a été très dur à l'époque parce que je
sebastien:
You see
olivier:
voulu partir mais le Seigneur avait d'autres plans pour moi et je signé au Milan AC et on
sebastien:
Mm-hmm. Exactement et puis tu...
olivier:
gagne le... On finit champion, on finit champion, le club qui attendait ça depuis 10 ou 11 ans
sebastien:
Et tu finis champion?
olivier:
et ça a été une année extraordinaire.
sebastien:
All right. C'est vrai, c'est vrai une grosse année. Donc finalement, cet échec-là, c'est fou. Parce que j'imagine, à ce moment-là, tu devais te dire, « Messeigneur, est-ce que tu m'as abandonné?
olivier:
So.
sebastien:
C'était quoi ton émotion, à ce moment-là? »
olivier:
J'étais pas non plus, j'étais down mais encore une fois je relativisais, je me disais qu'il y avait encore des belles échéances à venir avec Chelsea, que j'avais encore la chance peut-être l'opportunité de renverser la vapeur comme je l'ai fait ces dernières années où je partais pas forcément titulaire
sebastien:
ん い
olivier:
Donc voilà, le Seigneur a simplement voulu que je me batte encore, que je continue à me surpasser jusqu'à gagner ce titre. Il faut être passérant à certains moments, même si au plus profond de son cœur, on sent qu'on veut changer, on veut du changement, il faut faire confiance, toujours confiance au Seigneur.
sebastien:
Hmm. Uh.
olivier:
Le coach n'a pas voulu me laisser partir quoi qu'il arrive. J'ai accepté. J'ai accepté.
sebastien:
Ouais, Thomas Touchel, c'est ça à l'époque.
olivier:
Alors ça a été l'emparde. Et après en fait, il a été limogé.
sebastien:
A s'éteindre par d'à ce moment la voy.
olivier:
Il a été limogé et Tuchel arrive.
sebastien:
い
olivier:
Et Tuchel sur les derniers mois a fait quand même du bon boulot. Et donc on gagne après, on gagne la ligne des champions.
sebastien:
Je l'ai regardé sur ma cheveuille, c'était un gros match.
olivier:
La Ligue des Champions, la finale de la Ligue des Champions, ça a été fort en émotion.
sebastien:
La finale de la Ligue des Champions. Ouais, vraiment trop trop trop fort. Olivier, tu es un joueur de foot avec une très grande notariété, mais avec la notariété vient aussi son lot d'éloge et de critique.
olivier:
Mm-hmm.
sebastien:
Ça doit pas toujours être facile à gérer les critiques et les réactions négatives. Comment toi tu fais pour gérer ça?
olivier:
Alors tout simplement, je n'étais pas jusqu'en janvier de l'année dernière sur les réseaux sociaux. Au début d'Instagram, il y a plus de dix ans de ça.
sebastien:
Okay.
olivier:
En fait, j'ai compris que ça m'a porté plus d'ennui, de choses négatives qu'autres choses. un peu avec ton temps mais je gère ça c'est une personne qui gère pour moi après bien
sebastien:
Anyway.
olivier:
sûr tout ce que tout ce que je poste et tout c'est moi qui qui décide c'est moi qui met
sebastien:
D'accord.
olivier:
les commentaires et tout mais j'ai dit ok je réouvre instagram mais je veux même pas je
sebastien:
Danke.
olivier:
veux même pas avoir à regarder ou vraiment à lire les commentaires parce que je me suis toujours blindé par rapport à ça et aujourd'hui si je pourrais donner un conseil aux jeunes générations
sebastien:
Anyway. Danke.
olivier:
connecté, toujours sur les réseaux sociaux, c'est de ne pas trop lire à ce qu'il se
sebastien:
い
olivier:
dit sur nous parce qu'il y aura toujours des détracteurs. Voilà, je sais quand je fais
sebastien:
Mmm.
olivier:
un bon match, quand je suis passé à côté de mon match, j'ai pas besoin de lire des commentaires, des personnes qui se cachent derrière une adresse d'un ordinateur. C'est
sebastien:
Anyway. Ouais, c'est ça. Souvent très anonyme en plus, hein, quand les haters.
olivier:
les nuisances qu'apportent les réseaux sociaux, même dans le combat dans lequel je suis, je suis impliqué contre le harcèlement scolaire aussi à l'époque. Le harcèlement scolaire, ça s'arrêtait à la fin de l'école, tout le monde rentrait chez soi, maintenant ça continue à être le cyberharcèlement.
sebastien:
Bye.
olivier:
Donc c'est vraiment un fléau. Donc voilà, prendre vraiment du recul par rapport à ça, tout ce qu'on peut lire dans
sebastien:
C'est horrible.
olivier:
la presse, dans les médias, sur les réseaux sociaux. par rapport à ça, après bien sûr qu'il y a des informations qui reviennent toujours à mes oreilles avec mes poches, mes potes et tout, mais ils essayent de me protéger par
sebastien:
Bye.
olivier:
rapport à ça et j'essaye de pas... voilà. Ça fait partie du jeu, ça fait partie du jeu, c'est un peu la difficulté d'être
sebastien:
C'est bon.
olivier:
sur médiatisé, d'être exposé comme ça.
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
Et encore une fois le football, t'as un éternel recommencement parce que tu peux être bon
sebastien:
Et oui.
olivier:
du grand attaquant qui a marqué un double et voilà c'est ça du héros à 0 exactement.
sebastien:
de héros à zéro. Et oui. Et le problème, c'est ça, c'est que, en fait, je pense que... J'ai entendu cette phrase-là, ça m'a renversé une fois, c'est que, si on vit des louanges des gens, on va mourir de leurs critiques.
olivier:
Oui, tellement vrai.
sebastien:
Et je pense que...
olivier:
Télément vrai, parce que c'est aussi dans le cas opposé.
sebastien:
C'est comme ça, toi, que tu le vis, j'imagine.
olivier:
Toutes les louanges, tous les compliments qu'on peut me faire, je les accepte et je les accueille avec beaucoup de joie, beaucoup de fierté. Mais je reste... Voilà, je prends du recul vraiment, par rapport à tout ça. C'est pas quelque chose qui va me perturber, qui va me permettre de m'enflamer ou de devenir une autre personne. Et ça, c'est aussi mon éducation, ma personnalité.
sebastien:
い
olivier:
C'est le fait d'avoir un socle familial et de proches qui veillent sur moi et qui m'entourent. Donc si je dérape, si je ne prends pas la bonne voix, ils vont me remettre en place. vont me dire les choses, ça c'est important d'avoir un équilibre familial mais c'est
sebastien:
C'est précieux ça.
olivier:
aussi ma personnalité, mon humilité, le fait de savoir être tempéré que ça soit dans les deux sens, dans le bien mais comme dans le mal.
sebastien:
Oui, c'est ça. Et justement, la question pour moi, c'est qu'il y a un sondage e-fop qui est apparu fin l'année 2022, qui dit que tu es la neufième personnalité préférée des Français.
olivier:
I'm not gonna. É, é, é.
sebastien:
D'ailleurs, ton numéro neuf, c'est une belle boucle d'œil.
olivier:
É bom.
sebastien:
Est-ce que toi, en tant que chrétien, comment tu gères la célébrité? Parce que le foot, c'est souvent comparé à une religion moderne.
olivier:
Bueno.
sebastien:
Et comment toi tu fais pour rester humble tout en étant considéré comme une idole par
olivier:
Le fait d'être chrétien et être sportif de haut niveau est totalement compatible.
sebastien:
des fans finalement?
olivier:
Il y a beaucoup de personnes qui m'ont demandé mais comment ce que tu fais pour vivre ta foi en tant que joueur de foot et tout.
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
J'ai jamais été jugé parce que je parlais de ma foi, on m'a jamais critiqué. Ça ne dérange pas, au contraire ça peut susciter les interrogations, des personnes.
sebastien:
ça crée pas une pression supplémentaire pour toi?
olivier:
Il faut être exemplaire, quand tu prends...
sebastien:
c'est euh... c'est parce que... c'est ça
olivier:
C'est sûr que... voilà, j'essaye de toujours d'avoir une bonne attitude sur le terrain, mais après je suis pas un robot, je suis... Je suis sous le coup de l'émotion, je peux être énervé, en colère, et faire des gestes qui est peut-être pas très approprié, je veux dire un peu déplacé, on est humain,
sebastien:
On est tous humains, on est tous humains.
olivier:
tranquille en moi grâce à ma foi qui fait que j'essaye d'être exemplaire sur le terrain pour les plus jeunes notamment.
sebastien:
c'est excellent. Et pourquoi toi tu as choisi, parce qu'il y a beaucoup d'athlètes qui ont une vie spirituelle, qui ont une foi, mais qui ne sont pas forcément publics avec leur foi, toi pourquoi tu as choisi d'afficher ta foi à ce point-là?
olivier:
Parce qu'à un moment donné, je pense que le Seigneur m'a mis devant le fait accompli et m'a proposé, enfin je veux dire, il a voulu à travers certaines personnes que je parle de ma foi. Et c'est vrai que quand on lit la parole, il dit qu'on se doit d'annoncer la bonne nouvelle et on a cette responsabilité.
sebastien:
Hmm. Mm-hmm.
olivier:
faire quand on me demande par exemple de faire une interview à podcast avec toi pourquoi refuser je suis allé avec ça et je suis aussi fier d'être peut-être entre guillemets un des ports drapeaux
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
du seigneur c'est il a voulu me mettre là où je suis je suis tellement reconnaissant de tout ce qui m'a donné, je suis tellement reconnaissant de tout ce qui m'a donné et que c'est un juste retour de parler de la parole et de lui rendre toute la gloire qui est la sienne, solide et au gloria.
sebastien:
C'est vraiment excellent. Dernière question pour toi, Olivier. Mon petit neveu, 12 ans, il s'appelle Etan. Il rêve de devenir joueur professionnel.
olivier:
All right.
sebastien:
Certains, des fois, lui on dit « ah, t'as pas ce qu'il faut ». Par rapport surtout à des choses, par exemple le physique. Il est petit. Qu'est-ce que tu aurais à lui dire? Et puis, ce n'est pas juste pour lui, c'est pour tous les kits qui rêvent de devenir joueur professionnel.
olivier:
Le meilleur joueur du monde actuellement, on lui a dit pareil à l'époque, qu'il était trop petit, qu'il n'était pas assez physique.
sebastien:
C'est quoi qu'il faut faire?
olivier:
Au final, il a gagné 7 ballons d'or et il a été champion du monde récemment. On parle de Léo Messier, évidemment.
sebastien:
On parle de l'éométie en ce moment.
olivier:
Malheureusement, à un certain moment dans les centres de formation français, surtout en France, après peut-être un peu moins étrangers, physique, le côté athlétique, être grand, costaud, aller vite et c'est pas vrai partout donc ça avait été aussi un peu le même, la même histoire avec Antoine Griezmann, je ne sais pas si tu connais son histoire, il s'est fait rejeter des centres de formation en France, au final il est allé en Espagne, il a fait son
sebastien:
Anyway.
olivier:
trou là-bas et il est champion du monde et il a une carrière extraordinaire donc non ne jamais, ne
sebastien:
Hmm.
olivier:
personne briser ses ambitions, ses rêves. Moi à l'époque quand j'avais 18-19 ans, alors j'ai aucune ranqueur et je lui en veux pas du tout, je lui ai pardonné depuis et c'est aussi ce qui a fait que je me suis construit aussi souvent dans l'adversité et c'était
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
à l'époque mon coach agronoble quand il m'a dit mais aujourd'hui tu n'as ni le niveau jeunes à cette époque là et que j'avais jamais joué en League 2 ni en Ligue 1 mais j'avais besoin d'un temps de jeu, d'une certaine confiance, j'avais besoin de franchir les étapes, de me construire, de progresser et en fait je suis allé jouer dans des niveaux inférieurs, un an national deux ans en League 2, j'ai fait mes preuves, je suis allé étape par étape et aujourd'hui parce que je suis passé par des divisions inférieures mais en fait il n'est pas tant atypique que ça mon parcours ça devrait être le parcours de beaucoup de jeunes parce qu'aujourd'hui aujourd'hui des phénomènes des génie il y en a un
sebastien:
Mm-hmm
olivier:
par génération voilà des mecs qui à 17 18 ans font ce qu'il y en a fait par
sebastien:
Oui, c'est vrai.
olivier:
exemple qu'il y en a un peu il y en a très peu et des mecs comme ça il y en
sebastien:
All right.
olivier:
mais il y en a tellement peu. Donc en fait il faut pas être pressé, il faut être patient, il faut travailler et toujours faire le maximum avec ce que tu as, avec les qualités que tu as. On l'a toujours croit en ses rêves
sebastien:
Mm-hmm.
olivier:
et ne jamais laisser quiconque dire qu'on ne peut pas y arriver.
sebastien:
Mm-hmm. c'est excellent, c'est vraiment excellent. Merci beaucoup Olivier pour ce temps-là, merci pour ton partage, ton retour d'expérience, c'est vraiment riche, c'est précieux.
olivier:
Até à próxima.
sebastien:
Je te souhaite vraiment une très très bonne continuation dans ta carrière, dans ta foi, et merci pour ton coup pour ta générosité, c'est vraiment énorme.
olivier:
Merci beaucoup, merci.
sebastien:
Ça fait plaisir. Allez j'arrête de l'enregistrement ici.