Voix de Flic

2 - Sentiment anti-police

January 28, 2024 Voix de flic Season 1 Episode 2
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2 - Sentiment anti-police
Jan 28, 2024 Season 1 Episode 2
Voix de flic

"Tout le monde déteste la police"
"Police partout, justice nulle part" 

Ces deux slogans, repris en coeur lors de manifestation, dénote un climat négatif en 2024 pour les forces de l'ordre.
Les affaires Georges Floyd, Nael et autres ont été reprise par les médias et par des associations d'extrême gauche dans un narratif ou la police serait l'incarnation du mal et de ce qui ne va pas dans nos sociétés.
Raciste, sexiste, homophobe, la police est traité de tous les noms depuis longtemps, mais rare ont été les périodes ou il était aussi tendance de le dire face caméra qu'aujourd'hui.
Je vous propose d'analyser ce sentiment anti-police et de prendre du recul par rapport à cette thématique.

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voixdeflic@gmail.com

N'hésitez pas à nous suivre :

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Show Notes Transcript

"Tout le monde déteste la police"
"Police partout, justice nulle part" 

Ces deux slogans, repris en coeur lors de manifestation, dénote un climat négatif en 2024 pour les forces de l'ordre.
Les affaires Georges Floyd, Nael et autres ont été reprise par les médias et par des associations d'extrême gauche dans un narratif ou la police serait l'incarnation du mal et de ce qui ne va pas dans nos sociétés.
Raciste, sexiste, homophobe, la police est traité de tous les noms depuis longtemps, mais rare ont été les périodes ou il était aussi tendance de le dire face caméra qu'aujourd'hui.
Je vous propose d'analyser ce sentiment anti-police et de prendre du recul par rapport à cette thématique.

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bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de voix de flics. Si vous avez toujours voulu savoir pourquoi tout le monde déteste la police, si vous vous êtes toujours demandé si la police était plus appréciée avant ou pas, et si vous vous voulez avoir des pistes de réflexion sur le pourquoi la police a une mauvaise image en deux mille vingt-quatre vous êtes au bon endroit.

 📍 

 / avant d'embrouiller tout de suite sur le sujet je vais rapidement me présenter pour ceux qui n'ont pas encore écouté d'épisodes, j'ai été policier pendant huit ans, six ans à l'intervention, deux ans au niveau de la police judiciaire et le but de ces podcasts est de donner la parole à des policiers afin de parler eux-mêmes de la police car à l'heure actuelle on entend tout le monde parler du sujet policier sauf les principaux intéressés les policiers eux-mêmes. 

 et comme tous les épisodes de voix de flics, l'épisode qui suit n'a pas vocation à vous révéler la vérité vraie, mais simplement à lancer des pistes de réflexion pour que vous puissiez faire votre propre avis par vous-même et prendre du recul.

 A l'heure actuelle, il existe un sentiment anti police dans une partie de la population et en tout cas dans une grosse partie des médias. Alors j'explique ce sentiment anti police, euh par plusieurs points déjà le premier, c'est la répulsion à la violence dans nos sociétés occidentales. Donc aujourd'hui en deux mille vingt-quatre pour la majorité des citoyens, la violence ne peut pas être une réponse à une situation.

Une partie des citoyens pensent que la plupart, voire toutes les situations, doivent pouvoir se régler sans violence. Et ça malheureusement un  en deux mille vingt quatre, ce n'est pas possible. Pourquoi? Parce que au final force doit rester à la loi et force doit rester à l'État belge. Donc c'est à dire qu'il y a toute une série de situations qui ne peuvent pas être réglées par la négociation.

Alors évidemment, on est tous d'accord. En tout cas, moi je suis d'accord avec moi même, c'est que  la violence doit venir en dernier recours. On doit désescalader la situation, on doit discuter, on doit négocier quand il y a de la marge à la négociation. Mais au final, si la personne ne veut pas arrêter ce qu'elle est en train de faire et que c'est contraire aux règles de l'état de droit, et bien il faut une intervention a priori de la police qui utilisera la contrainte  et pourquoi est-ce que c'est important, c'est pour en fait faire en sorte que l'état de droit soit toujours la force la plus forte dans les rues en Belgique, si ce n'est pas l'Etat qui est le plus fort dans les rues  Et ben en fait c'est la loi de la jungle, c'est la loi du plus fort.

Et mieux vaut que ce soit l'Etat le plus fort parce que son ses règles sont plus justes que si c'est une bande de jeunes, un groupe armé ou ou les dealers en bas d'un immeuble si c'est eux qui représentent la loi dans le quartier et ben elle est automatiquement moins juste que les lois de l'Etat belge, ça c'est garanti sur facture la police a le monopole de la violence.

parce que l'Etat de droit reconnaît qu'il faut effectivement, à un moment ou à un autre, utiliser la violence pour contraindre des gens qui n'ont pas envie de faire ce que l'Etat de droit leur demande de faire et qu'après la négociation, il faut passer à l'étape supérieure. L'étape supérieure, c'est la contrainte et la police est spécialement formée.

pour utiliser cette violence et elle est la seule entité publique qui peut exercer cette violence. Évidemment à partir du moment où toute une partie des citoyens pensent que la violence n'est jamais une solution.  Et ben oui, le  l'administration publique qui utilise cette violence a d'office une connotation négative.



Et euh, et au-delà de ça, les souvenirs que vous aurez avec la police seront en règle générale plutôt négatif que positif. Les fois où vous recevez une amende, alors oui, c'est vrai que vous avez fait un tort. Vous avez roulé trop vite, vous avez brûlé un feu rouge et vous recevez une amende. Et là, vous vous dites votre premier réflexe n'est pas de vous dire oh, je roulais trop vite, purée les en forêt, ils m'ont flashé.

Tout le monde roule plus vite que moi, on me punit. Moi c'est pas juste alors que  finalement c'est juste le contrat de vie au sein d'une société qui fait que parfois vous êtes pénalisé. On vous pénalise de façon monétaire pour le coup donc voilà la la la police est une force de contrainte et évidemment c'est pas la FO la le service que les citoyens préfèrent et euh et les rencontres que vous aurez en règle générale avec la police, ben vous en garderez.

très rarement des bons souvenirs contrairement à des ambulanciers. Quand vous vous faites soigner par des ambulanciers, bah vous allez leur dire merci.  Euh quand vous faites arrêter par des policiers, même si c'est à raison, vous allez rarement leur dire merci. Oh je suis content que mes sous soient bien investis dans la sécurité.

Ça c'est une première chose, c'est que la plupart des citoyens ont une répulsion à la violence. Et alors? Au-delà de ça, il faut aussi bien se rendre compte que  les citoyens exportent leur valeur et leur cadre de vie. Donc si vous jugez l'action de la police par rapport à comment vous voudriez qu'elle vous traite, vous euh dans votre situation et dans votre quartier.

Eh bien vous faites une erreur parce que la police doit adapter son comportement en fonction de qui elle a en face d'elle et de où elle se trouve. Il  y a des quartiers qui fonctionnent selon une logique. Voilà l'état belge est le plus fort. Je respecte les lois et de temps en temps , je dépasse un peu les lois et je les déborde.

Et donc là, on ne va pas utiliser une violence inouïe pour vous faire rentrer dans le rang. Ça s'appelle la proportionnalité, mais par contre il y a des quartiers  qui résonnent dans des termes de la loi du plus fort. Donc par exemple une patrouille de police dans certains quartiers, vous êtes deux  Il y a des groupes en général, des jeunes qui vont venir vous mettre la pression.

Ils seront quinze, vingt et ils vont vous insulter. Ils vont vous mettre la pression pour vous empêcher de faire votre boulot. Ok. Et là, il y a une vraie question qui se passe, c'est qu'est ce qui prime? est-ce que l'Etat de droit doit s'appliquer partout, tout le temps est-ce qu'il faut se replier, prendre la bagnole, revenir plus tard, ça c'est une vraie question.

A priori, c'est une question qui doit avoir une réponse politique et pas policière.  Il faut se rendre compte que tous les quartiers ne fonctionnent pas avec la même logique et que la police doit s'adapter aux logiques des quartiers où elle opère. Vous n'intervenez pas à kure GM? comme vous intervenez à la grand place, c'est pas du tout le même type de population, le même type de contexte Euh bref la police doit s'adapter à son public et à son environnement.

/ et pour terminer ce premier point, je vais aborder quelques situations où l'usage de la contrainte et de la violence est, en règle générale, nécessaire imaginez-vous une situation assez classique pour un membre des forces de l'ordre. Vous êtes appelé par un commerçant parce qu'une personne sans abri squatte sa terrasse ou en tout cas le pas de sa porte, etc.

Vous arrivez évidemment le sans abri quand vous êtes là et avec toute la  toute l'empathie que j'ai. J'ai pour le sans abri parce que finalement, il est aussi un peu une victime dans cette histoire. Vous lui demandez gentiment d'aller ailleurs, alors c'est pas top parce que A l'heure d'aujourd'hui à Bruxelles, on ne peut pas trop les guider ailleurs parce qu'il n'y a pas beaucoup de structures pour les accueillir.

Il y a quelques centres de jour, quelques centres de nuit, mais voilà, il n'y a pas beaucoup de place. Mais bref, on essaie de négocier avec lui. Écoute, Est-ce que tu sais partir. Le monsieur doit ouvrir son son magasin ou son commerce. Et parce qu'évidemment le commerçant lui aussi, il est victime de cette situation.

Ben la personne sans abri ne veut pas parce qu'elle veut rester là. Elle est peut-être sous l'emprise de la boisson, elle est peut-être, droguée.  et à un moment ou à un autre, il va falloir il va falloir démêler la situation et là vous n'avez plus le choix. Vous avez essayé une fois, deux fois, trois fois de lui demander gentiment de partir s'il ne veut pas partir, vous ne pouvez pas dire Ah bah bon bah voilà au revoir on s'en va parce que sinon vous laissez le commerçant dans ses problèmes.

donc vous allez prendre le sans abri par le bras et vous allez le déplacer un peu plus loin. Alors c'est triste sur le fond que cette histoire est cent pour cent triste, mais ça fait partie du métier de policier et c'est ça le problème, c'est qu'on ne fait pas toujours des actes chouettes. Et alors vous imaginez de l'autre côté du trottoir, il y a une petite famille qui part et eux, ils ne se rendent pas compte que le sans abri gêne l'entrée du commerce.

Qu'est ce qu'ils voient? Ils voient les deux policiers qui traînent un sans abri jusqu au coin de la rue et qu'ils le laissent là. évidemment les gens. Ils se disent ouais, mais ça, c'est vraiment des Enfoirés. Ils le traînent, ils le malmènent à moitié. Et puis ils le laissent sur le coin de la rue. 

Malheureusement, ça, ça fait partie du travail. Et si je vous prends une situation grise, il y a des situations beaucoup moins grises. Vous arrivez sur un braquage?  Oui, vous allez négocier deux minutes, jette ton arme à un moment s'il se tourne vers vous avec un flingue. Bah voilà, on ne va pas discuter deux heures.

Nous, on va répondre directement parce qu'on n'a pas envie de mettre notre vie en danger pour lui. Vous arrivez dans une bagarre intrafamiliale donc dans une famille, c'est en train de cogner partout. Oui, vous allez casser la porte et vous allez vous jeter  sur le monsieur. Et là, vous n'allez même pas négocier parce qu'il y a une bagarre en cours.

Peut-être que si vous lui avez dit Monsieur Arrête-toi. il se serait arrêté peut-être. Mais s'il ne s'arrête pas et qu'il en met une dernière à sa compagne, vous êtes responsable? Donc oui, vous allez lui sauter dessus directement et a priori, comme vous venez de casser sa porte et que vous venez de sauter dessus chez lui dans son salon.

vous n'allez pas être bienvenu. Il va, il va répliquer. Et là, là, c'est bagarre quoi. À un moment, il n'y a pas de technique magique. Il n'y a pas de clé de bras. Il n'y a pas de technique de kung fu à la Jackie Chan, c'est on y va et on met des pêches. On essaie de ne pas en ramasser trop et on essaie de gagner parce que, au final, il faut que ce soit nous qui gagnons, parce que sinon de un on est blessé Et de deux, on ne fait pas cesser l'infraction.

donc, et des exemples comme ça, où il y a une nécessité de d'en venir à la contrainte et à la violence. Chaque membre des forces de l'ordre peut vous en citer des dizaines et des dizaines, parce que malheureusement, ça fait partie de notre quotidien. Alors ça implique plein d'autres problèmes, notamment le fait de reculer la norme de la violence.

Qu'est ce qui est habituel pour les gens et cetera, Mais ça, ça fera l'objet d'un autre podcast, parce que le sujet est vaste pour l'aborder ici. 

 📍 un autre facteur qui contribue au sentiment anti police, ce sont les associations d'extrême gauche ou intéressées qui développent un narratif bien rodé anti police. Dès qu'il va y avoir la moindre vidéo un peu tendancieuse ou une intervention un peu musclée, vous allez avoir des associations d'extrême gauche qui vont prendre directement le relais.

que ce soit sur instagram ou dans des déclarations vis-à-vis des médias et qui vont vendre un narratif de la police être bien financée. La police est violente, la police est raciste, la police cogne avant de parler et en fait de  de crise en crise et de faits divers en faits divers. Ils viennent toujours avec le même message extrêmement bien rôdé et ils essaient de le diffuser le plus largement possible. 

Et les médias sont évidemment assez friands de ce genre de propos polémiques. 



Les associations d'extrême gauche sont extrêmement intéressées par le fait de critiquer la police tout simplement parce que la police est le bras armé de l'Etat de droit. et les associations d'extrême gauche critiquent énormément l'État tout court, surtout dans la frange anarchiste  de l'extrême gauche.

Elle voudrait bien qu'il n'y ait pas d'Etat ou en tout cas le moins possible et la police représente une force de contrainte de l'état de droit, donc en fait tout ce qui est à abattre à leurs yeux au niveau de la société d'aujourd'hui. Et alors? C'est un discours extrêmement dangereux parce que dans la société d'aujourd'hui, on on a un vrai cordon sanitaire et des vrais propos qui se déclenchent quand il y a de l'extrême droite et de l'extrême religieux.

a priori de l'extrême religieuse islamique suite à tout ce qui a été attentat, Etat islamique etc etc Mais l'extrême droite et l'extrême religieuse sont vraiment targets par les médias. Dès qu'il y a une incartade tout le monde se mobilise pour dénoncer ça et c'est très bien. Mais par contre l'extrême gauche bénéficie d'une forme de bienveillance de la part des médias et de la part d'une partie de la population qui se veut que finalement comme l'extrême gauche lutte contre contre l'extrême droite. 

C'est une bonne extrême ou en tout cas c'est une extrême tolérable. L'extrême gauche, reste une extrême et doit être combattue sous toutes ses formes, au même titre que l'extrême droite et que les extrémismes religieux. Et en Belgique, on a une forme de bienveillance vis-à-vis de l'extrême gauche qui risque un jour d'être problématique parce que le but de l'extrême gauche reste de saper les fondations de l'Etat de droit.

En Belgique. Alors à côté des associations d'extrême gauche, on a les associations intéressées, donc celles qui ont des intérêts au niveau de la police alors que ce soit des intérêts. En règle générale, ce sont des intérêts citoyens parce que la police agit dans certains quartiers et l'action de la police n'est pas approuvée par le quartier et l'exemple le plus marquant  qui existe sur ces dix dernières années à Bruxelles?

C'est l'exemple de la brigade unus à Saint-gilles pour ceux qui ne connaissent pas la brigade unus  a été une brigade de police plus actuellement, plus exactement un coban coban, une petite unité japonaise qui s'occupe de quelques quartiers et la commune de Saint-gilles, il y a une dizaine d'années, faisait face à un énorme problème de vol avec violence et de braquage. 

au niveau du parvis de Saint-gilles, de la place Bethléem et du square Jacques Franck, Donc. En fait, il y avait beaucoup de vols avec violence qui étaient réalisés autour de Bethléem et du square. Jacques Franck et les auteurs disparaissaient. dans ces quartiers, soit dans les tours, soit dans les petits quartiers.

Et donc en fait, ils n'étaient jamais identifiés. Il y avait un vrai sentiment d'impunité et donc il y avait plus d'une dizaine de  vols avec violence par jour. Donc arrachage de chaînes, arrachage de sacs à main, arrachage de GSM , la commune de Saint-gilles avait vraiment un énorme problème de sentiment d'insécurité et de sécurité publique. 

au niveau de cet endroit là. Donc elle a décidé de créer une unité de police qui ne travaillerait que sur ces phénomènes et qui ne travaillerait que dans ces quartiers. Et ça a été nommé la brigade unus Je ne connais plus le nom de l'acronyme Unus, mais grosso modo leur but était de patrouiller dans ces quartiers.

a priori en civil ou en uniforme, de connaître les gens, de connaître les jeunes et de pouvoir reconnaître les personnes qui font ces faits tout en créant un sentiment de sécurité dans le quartier, en faisant un contact avec les commerçants. Avec les jeunes qui qui qui étaient de bonne volonté avec les mamans, avec les papas, bref avec toute la vie du quartier, qu'elle soit associative, commerciale ou ou juste les résidents du quartier quoi et donc cette brigade a été mise en place.

et les résultats ont été spectaculaires. Je crois que c'est en quatre ou cinq ans. Les faits de vol avec violence et de braquage avaient diminué de plus de non, trente pour cent. On était passé de plus de dix faits par jour à un fait tous les deux jours. Il y a un rapport, je pense, qui est disponible publiquement sur le bilan de la cellule unus  qui est édifiant.

Ils ont réussi à en à enrayer complètement le phénomène de vol avec violence et le sentiment d'insécurité dans le quartier. Puis après, ils se sont attaqués au trafic de stupéfiants.  Ils ont eu énormément de succès aussi parce que voilà, ils connaissaient tout le monde, ils connaissaient très, très bien le quartier  et euh, et alors il y a eu.

Il y a eu une réaction de ces quartiers là sous la forme d'un collectif des madrés.  C'est un collectif des mamans. des gens qui ont été envoyés en prison par cette brigade. Unus oui vous ne rêvez pas donc c'est les mamans des crapules Il faut appeler un chat un chat C'est les mamans des crapules de ces quartiers-là qui se sont dit on ne peut pas laisser faire ces policiers encore longtemps parce que nos fils sont en prison ou ils passent ou ils sont mis à disposition du procureur du roi?

Ils sont poursuivis pénalement donc ça ne va pas et donc elles se sont mobilisées.  et elles ont fait des interpellations au conseil communal, pratiquement à chaque conseil communal possible et imaginable. Le collectif de Madrid était là et en fait, elles ont mis une pression sur le politique. Pendant des années, des années, des années, des années.

Elles ont essayé de faire venir les médias, ce qu'elles ont réussi,  elles ont tout tenté pour les discréditer. Dès  qu'il y avait la moindre bagarre, etc. On prenait des photos. Des gens qui avaient eu la bagarre. On disait que c'était la brigade qui les avait frappés. Euh bref, vraiment il y a. Il y a eu une campagne de dénigrement de cette brigade  jusqu'au jour où, une dizaine d'années après sa création, le quartier était pacifié.

Donc il y avait beaucoup moins de vols, violences. Le parvis de Saint-gilles était tout à fait praticable. La commune s'est dit que Ben en fait la nuisance créée par le collectif des madrés  dépassait les bénéfices que rapportait la brigade de police ius et donc ils l'ont dissoute. donc voilà, ils leur ont dit Ben voilà les gars, vous trouvez une autre brigade?

Et euh et merci pour votre travail quoi! Et donc il y a eu une perte de connaissance énorme de tous ces policiers qui ont été à droite à gauche, ils connaissaient les gens, ils connaissaient les commerçants donc on a complètement dissous cette brigade de proximité.  Maintenant, on est deux ans après la dissolution de cette brigade Unus Et en fait, les commerçants du parvis de Saint-gilles regrettent amèrement leur départ.

Tout simplement parce que, depuis, le parvis de Saint-gilles a été repris par des toxicomanes qui cause des problèmes aux commerçants et qui crée un sentiment d'insécurité sur le parvis de Saint-gilles, qui n'est évidemment pas bon pour l'image de marque du parvis de Saint-gilles. Pour ceux qui ne connaissent pas bien Bruxelles, le parvis de Saint-gilles, c'est une une place où il y a énormément de bars, de cafés, de commerces très animés l'été et très apprécié de des bobo chic de de Bruxelles notamment d'elles saint-gilles le bas de U qui vont boire leur petit verre en terrasse là-bas  et donc  maintenant, après la dissolution de cette équipe unus, on se rend compte que les vols violents sont repartis à la hausse, qu'il y a de nouveau plan de criminalité lié au trafic de stupéfiants et qu'il y a une remontée en puissance des toxicomanes qui réinvestissent l'espace public, qui avant étaient gérés par Ius.

Là, vous avez un bel exemple de ce qui se passe quand l'Etat désinvestit un endroit et que ce n'est plus l'Etat  qui est la personne de référence exerçant l'autorité dans un quartier et que c'est laissé à d'autres, notamment ici au square Jacques France, à des groupes de jeunes, que ce soient des dealers ou des jeunes qui traînent et ça, c'est un vrai problème.

Et donc là, on a aussi un bel exemple  d'une pression sur le politique qui a réussi et qui a fait en sorte que la situation sur le terrain se dégrade. 📍 

/ un autre facteur qui contribue au sentiment anti police, c'est le travail de piètre qualité. Des médias comme le sentiment anti police, en tout cas le sujet qui aborde la police, sont extrêmement vendeurs à l'heure actuelle, les médias sont prêts à relativement tout  pour parler du sujet alors il y a deux il y a deux catégories où on parle du sujet.

Il y a les émissions entre guillemets pro  où on suit des policiers sur le terrain type enquête ou  orages de la vie je pense ou des des émissions comme ça non c'est pas les orages de la vie des bêtises mais ce sont des émissions où on suit des policiers sur le terrain soi-disant pour rendre compte de leur travail. 

 Moi personnellement je trouve que ce n'est pas la place des caméras de télévision. Comment est-ce que vous voulez faire un travail de qualité quand vous êtes dans les problèmes des gens?  Avec la caméra de RTL? T V I derrière votre épaule? Ah bonjour madame écoutez voilà, on a entendu qu'il y a une dispute entre vous et votre mari est-ce que vous voulez m'en dire plus et vous avez le caméraman qui fait un gros plan sur la tête de madame. 

Comment est-ce que vous voulez travailler dans des conditions pareilles, c'est juste pas possible. Voilà.  ça c'est un sentiment personnel. Donc ces caméras ne montrent  qu'à un pan de la police alors certaines émissions sont mieux fait que d'autres. J'ai pris enquête qui est le pire?

De loin niveau vire chez les néerlandophones est un peu mieux et un peu plus qualitatif. Mais voilà, je suis assez mitigé par rapport à ça et là vous avez les autres types d'émissions qui sont les émissions type investigation ou les émissions en néerlandais panneau qui ont traité des des violences policières alors de base ces émissions, il faut bien se rendre compte que des émissions comme Inside investigation, c'est des émissions à buzz, donc elles choisissent un sujet et quand elles creusent ce sujet elles doivent avoir quelque chose de croustillant.

Elles doivent faire du buzz parce que sinon personne ne les regarde. Vous ne regardez pas un investigation sur  Jean-jacques, l'agent de quartier qui fait sa tournée et avec qui tout se passe bien et qui n'a qui n'est aucun problème et où tous les gens lui disent Ah mais merci, vous avez fait un travail incroyable, Vous n'avez pas regarder ça pendant cinquante minutes, ça c'est sûr et certain.

Et je suis le premier à ne pas regarder ça évidemment.  mais donc il faut bien se rendre compte que c'est ce type d'émission, peu importe le sujet qu'elle traite sont biaisés, ça il faut s'en rendre compte et c'est comme ça pour tout. Le but c'est des infos chocs, du scoop, du buzz Et alors? Le vrai problème, c'est qu'en Belgique il y a eu deux grosses émissions dans les deux trois dernières années, donc une émission de panneaux sur la violence policière et une émission investigation de la RTBF sur les violences policières. 

et là par contre, on n'est pas face à du journalisme. Mais on est face  à du mensonge. En tout cas pour l'émission panneau et pour l'émission Investigation, on est face à beaucoup de mauvaise foi et je vais vous donner un exemple très concret. Dans l'émission panneau donc l'émission panneau Grosso modo, elle reprend quatre faits qui sont passés. 

elle interview Les victimes  de ces faits, donc c'est des confrontations avec la police. Puis elle monte des vidéos et après elles analysent ces vidéos par rapport à ce que la victime a déclaré. Donc déjà on ne donne pas l enfin la parole aux policiers. Donc il y a déjà cinquante pour cent du récit qui passe à la trappe.

Mais bon, soit. Mais par contre bien pire. Il y a un récit qui s'est passé à Saint-gilles, c'est  dans un bar où la police intervient et en fait ça termine en bagarre générale au milieu de ce bar resto et en fait dans l'émission panneau le séquençage des images est modifié,  donc on va d'abord voir la police qui va taper et après on va voir la police qui discute et une scène relativement calme.

On ajoute même ça, il faut quand même être fou, mais on ajoute du son à une à une image de vidéo surveillance qui n'a pas de son Et comment on sait ça? C'est parce que, enfin, en tout cas, la vidéo a tourné à l'époque de l'intervention complète. La vidéo dure huit minutes et en fait on voit très clairement qu'il y a une escalade, etc.

Et que c'est pas juste la police qui arrive qui met des coups et puis on discute. Et ça évidemment, dans l'émission panneau  c'est pas intéressant, c'est pas vendeur parce que sur le fond, l'intervention s'est bien passée. Mais  on ne savait pas faire de buzz avec ça. Donc l'émission panneau a pris le choix.

a pris la décision et fait le choix de déplacer les séquences choquantes au début de la vidéo et de faire en sorte de faire un montage en fait  d'une situation qu'ils expliquent et qu'ils entrecoupent de déclarations de la victime. Et alors? Ce qui est vraiment impressionnant, c'est que la victime déclare  que ils ont ils protégeaient.

des collègues à lui de coups de matraque. Et en fait on voit sur la vidéo que ces fameux coups de matraque, ce sont ses collègues qui attrapaient les prêts des policiers qui essayaient de les tirer. Les policiers tiraient en retour leur matraque de un ils n'auront pas mis de coup et de deux là, on est  sur le fait d'essayer de prendre l'arme.

Enfin ici, un une matraque télescopique, c'est une arme d'un fonctionnaire de police. Je vous invite à aller regarder l'émission. Si vous tapez émission violence policière, panneau   sur Google, vous allez bien tomber sur sur l'émission et et vous en faire votre propre avis. Mais donc voilà, l'émission panneau, elle est clairement orientée.

Et puis il y a une émission sur investigation. Je pense que je ferai une fois un sujet sur ces deux émissions en long et en large avec une vidéo. Mais bref, l'émission investigation de la RTBF, le titre c'est violence policière, impunité, point d'interrogation. Et en fait, l'émission se pose la question de savoir si la police bénéficie d'une immunité.

Et alors? Ce qui est d'une mauvaise foi crasse, et ce qui est scandaleux, c'est qu'ils prennent l'histoire d'un policier du commissariat de Most à Anderlecht qui a frappé dans une cellule et sur un banc une personne ils prennent ça en exemple de l'impunité des policiers  et en fait c'est peut-être le meilleur exemple pour prouver que bah non on n'est pas impuni parce que suite à cette deux fin avant l'émission le policier a été puni au disciplinaire, pas au judiciaire, parce qu'il n'y a jamais eu de plainte pénale des victimes.

Elles n'ont pas porté plainte, mais par contre la zone de police s'est rendu compte qu'il était dysfonctionnel, a vu qu'il y avait eu un souci et a pris des mesures concrètes alors que la zone de police aurait pu mettre ça sous le tapis. et hop là Ouais, on ne parle pas trop de ça. Oui, ok, on a vu les images, hop on back.

Moi je n'ai rien vu, rien entendu, je ne sais rien. N'y a pas de plainte pénale. Je ne suis pas obligé de faire une action, non? Malgré ça, la zone de police a décidé d'une sanction lourde. Je crois que c'était un retrait sur salaire, suspension, interdiction de sortir à l'extérieur.  Voilà, donc on peut avoir un débat.

sur le fond de la sanction, donc savoir si c'était assez ou pas. Là, on peut avoir un débat, mais on ne peut pas avoir de débat sur le fait qu'il soit impuni parce qu'il n'a pas été impuni. Et et s'il n'y avait jamais eu cette cette émission, personne n'aurait jamais rien su de ces vidéos. Mais par contre, lui, il aurait été puni.

Donc la police n'a pas réagi après coup. La police a réagi avant. Donc ici, c'est plutôt une démonstration de quelque chose qui fonctionne bien que de ce qui ne fonctionne pas. Evidemment, pour l'émission, ce n'est pas du tout intéressant, mais comme les vidéos sont très parlantes et pourraient se prêter à un bon scoop.

Et ben  elles ont pris le parti de ne pas trop parler du fait que Ben en fait les organes de contrôle avaient joué le rôle qu'il y avait une sanction qui a été prise mais d'utiliser cette vidéo dans une dans un narratif anti police où effectivement ils se prennent pour des et en plus de ça ils sont en totale impunité.

au-delà de ça ces émissions. Il n'y a aucune remise en contexte  par rapport au nombre d'interventions et à la méconnaissance du fonctionnement de la police. La police, c'est des millions d'interventions par an, des milliers de bagarres, des milliers  de services d'ordre public et il y a uniquement une fraction très restreinte de ces interventions qui dégénèrent.

et qui finissent dans les journaux. Et c'est une fraction de trop. On est d'accord, Il y a des abus, ça existe. Il y a des policiers qui sont trop violents. Ca existe. Mais de manière générale, sur cent pour cent des policiers, on n'est même pas sur un pour cent. des policiers qui sont comme ça, Évidemment, ça c'est jamais assez rappelé.

Alors évidemment, il faut lutter contre ça. On est bien d'accord, mais c'est le travail des médias aussi  de remettre en contexte, de prendre du recul, de contextualiser, d'apporter des une plus-value et euh une une expertise en plus qu'ils ne font pas parce que s'ils apportaient cette expertise,  en fait ils passeraient à côté d'un scoop et ils démontraient un peu la thèse anti police et donc du coup c'est beaucoup moins intéressant pour les pour vendre une émission ou des journaux de dire non la police n'a pas mal fait ici on voit très bien dans telle vidéo il se passe telle chose d'avoir un avis construit comme ça.

Il y a peu de gens qui vont lire l'article, mais par contre si on met sur les réseaux encore une bavure au commissariat d'Anderlecht, tout le monde va cliquer sur l'article, ça c'est sûr et certain. Et donc voilà le rôle des médias et ici on parle des violences policières mais c'est dans tous les sujets.

les médias d'aujourd'hui en deux mille vingt quatre sont d'une qualité moindre que ce qu'il pouvait y avoir par le passé, parce que les lecteurs demandent une qualité moindre et c'est un gros problème.

/ c'est un très gros problème pour la police, ce manque de qualité journalistique. Tout simplement parce que aujourd'hui, quand il arrive un incident, on n'a toujours qu'une version de l'incident. Et c'est la version des personnes impliquées, tout simplement. Pourquoi? Parce que la police ne communique pas.

C'est le parquet en général qui va communiquer et le parquet, comme il y a une enquête judiciaire en cours, va en dire le moins possible. Alors d'un point de vue judiciaire, ça fait sens parce que au plus on sort des informations dans la presse, au plus on pollue l'enquête au plus on risque de faire une bourde.

Au moins les témoignages sont fiables. Donc imaginez, prenons une course de scooter qui tourne mal.  il y a un accident. Le passager du scooter est décédé. Le parquet va expliquer les faits. Il y a eu une course-poursuite à partir de tel moment jusqu'à tel endroit. La personne est décédée à tel endroit. Si tu as une collision avec tel type de véhicule, elle va pas du tout donner plus d'informations pour que s'il y a des témoins, des faits qui se présentent.

En fait, il n'est lu dans la presse que le strict minimum et qu'on puisse se tout simplement savoir si oui, ils ont vraiment été témoins ou pas, de par leur déclaration et et surtout parce que voilà le,  le code d'instruction criminelle et les lois sont assez claires. C'est à partir du moment où il y a  une enquête en cours.

Il y a le secret de l'instruction si on est à l'instruction et le secret professionnel pour les policiers qui s'applique. Et donc on ne communique pas de manière proactive sur ces enquêtes et c'est un gros problème d'un point de vue communicationnel, tout simplement parce que vous laissez le terrain libre.

à la propagande de la partie adverse. Donc typiquement ici, si vous pensez être victime d'une erreur ou d'une violence policière, vous pouvez vous exprimer dans les médias. Vous pouvez donner quinze fois votre version, on peut faire un film de vous. On peut un peu magouiller sur les faits dans une émission type enquête ou investigation sans que la police ne réagisse parce qu'elle ne réagira jamais tant que l'enquête n'est pas terminée, la justice belge étant une Ferrari.

les enquêtes prennent un, deux, trois, quatre ans Et donc parfois, ce qu'on a, c'est qu'on a des rétropédalages, des journaux qui disent vous savez quoi? Il y a quatre ans, on a peut-être dit une connerie, mais en attendant le mal est fait. Et en plus, quand on a un rétropédalage des journaux,  c'est en tout petit à la quinze e page et pas en première page.

En grâce. Sous-titré Il y a quatre ans, nous avions accusé la police de violences policières. Nous avions peut-être été un peu rapides en conclusion.  Et ça, c'est un gros problème pour la police, c'est que la police aujourd'hui ne communique pas, elle fonctionne. On pourrait l'appeler la grande muette, un peu comme l'armée dans les dans les années Quatre-vingt deux mille, c'est que la police ne communique pas, ne donne pas une thèse  plausible et surtout ne donne pas une thèse qui pourrait influencer les gens.

les futurs jurés dans Si c'est un procès d'assises, les futurs juges. Donc voilà, l'outil communicationnel n'est pas du tout pris en compte et on laisse le champ libre à des gens qui sont mal intentionnés à ce niveau-là et et au jour d'aujourd'hui c'est un gros problème. Et alors? On se retrouve même parfois à avoir des gens. 

qui ne  croient d'office pas la version de la police juste parce qu'ils pensent qu'on est dans des théories du complot. Donc ça, c'est encore un autre débat. Mais on devrait pouvoir avoir une communication par rapport aux interventions de police beaucoup plus rapide, beaucoup plus structurées, notamment S'il y a des bodan, on devrait pouvoir montrer la bodan relativement rapidement avec une annotation, des images ou en tout cas quelqu'un qui commente les images pour expliquer ce qui se passe, ce qui s'est passé.

Pourquoi Est-ce que tel intervenant a pris telle décision, quelles étaient les informations? en possession des intervenants à tel moment et en arriver à faire comprendre au public la gravité de la situation qui a eu lieu. Les contraintes tant parce que c'est facile pour un journal de disséquer une course-poursuite et de dire on s'est rendu compte qu'il n'y avait rien dans le véhicule qui a pris la fuite.

Oui, oui, on le sait après, mais au moment de la course-poursuite, les intervenants qui prennent en chasse le véhicule n'ont pas ces informations. Il part du principe que le véhicule fouille un contrôle de police. c'est qu'a priori c'est un comportement déviant par rapport aux normes sociétales. Et donc il est intéressant de contrôler ce véhicule parce qu'il nous fuit, vous voyez et qu'il a probablement quelque chose à se reprocher. 

et évidemment, la police ne tenons très peu ce discours là. Dès qu'il y a un problème ici, je parle des courses-poursuites parce qu'il y en a eu récemment. Mais dès qu'il y a un problème de violence policière et  on n'explique pas, on ne fait pas de la vulgarisation des interventions de police. Et ça, c'est un gros problème parce que du coup, le message de la police n'est pas entendu puisqu'il n'est tout simplement pas communiqué et on laisse le champ libre.

à des gens de venir planter des petites graines petit à petit, qui érodent la confiance de la population dans la police. Tout simplement parce qu'elle voit des images non commentées,  mises hors contexte. Et personne ne vient leur rappeler le contexte. C'est le rôle des médias.  mais bon voilà pour des raisons de vente de journaux, c'est beaucoup plus intéressant de ne pas  trop remettre en contexte et de partir sur une narration anti police.

Et donc du coup si la police elle-même, ne réagit pas ou réagit beaucoup trop tard et bien on se retrouve face à un problème colossal en termes d'image de la police.



 un des derniers points que j'aborderai pour expliquer le sentiment anti-police, c'est que la police reste une force de contrainte. Alors oui, on aide les victimes, c'est sûr et certain. Mais la plupart de nos interactions sont avec les suspects ou avec des citoyens, dans une position où nous sommes là pour réprimander et être répressifs. 

Alors est-ce que c'est comme ça que devrait être la police. Chacun peut avoir son idée là-dessus. Mais à l'heure d'aujourd'hui, la police est avant tout une organe répressive, que ce soit en police de la route, contravention, test de drogue, test d'alcool, contrôle de vitesse, contrôle de véhicules  ou au niveau de la police judiciaire. 

recherche des infractions, appréhension des gens qui posent problème. Oui, on est une force de contrainte. Et donc forcément, les gens ne sont jamais vraiment contents de nous voir, même si on règle certains problèmes pour eux, le lien n'est pas toujours fait.  Parfois, il y a des gens qui vont voir des policiers qui contrôlent quelqu'un.

et ils vont se dire ah ils exagèrent pourquoi lui et alors que les policiers ont tout à fait raison de contrôler cette personne parce qu'ils ont des informations qui ne sont pas accessibles au grand public? Et les gens ne vont pas faire le lien entre ces contrôles et le fait que peut-être que ce quartier est relativement tranquille.

parce que les policiers font un contrôle et contrôlent la criminalité qui sinon pourrait devenir endémique et se répandre dans le quartier et conduire à tout un tas de petites incivilités et créer ce fameux sentiment d'insécurité.  Le travail de la police n'est pas visible, on voit rarement les conséquences.

Par contre, on voit très souvent leur manque. Vous allez aller dans certains quartiers, vous n'allez pas vous sentir bien. Qu'est ce que vous allez dire? Que fait la police?  vous allez  eux qui ne foutent rien, ils pourraient venir un peu contrôler ici, ils pourraient un peu sécuriser cette place. A l'inverse, ces mêmes personnes qui vont vous dire ça par rapport à un quartier, dans un quartier calme ou sécurisé, elles vont voir des policiers qui font un contrôle de véhicules ou pire elles seront elles-mêmes sujettes à ce contrôle et elles trouveront ça scandaleux.

et elle serait capable de lancer des Ah, vous n'avez pas des terroristes à attraper, vous n'avez pas autre chose de mieux à faire. Et donc là, on est vraiment face à un problème typiquement policier, c'est que bien faire notre travail fait en sorte que la plupart des gens n'aient pas une image positive de nous.

Parce que même si vous arrivez bonjour Monsieur, bonjour Madame, votre carte d'identité s'il vous plaît et que le contrôle vous êtes courtois et professionnel, ce qui doit être la norme et ce qui est d'ailleurs le cas dans Vingt-neuf pour cent des interventions. La personne, même si vous êtes courtois avec elle, n'est pas contente d'être contrôlée.

Elle n'est pas contente que vous ayez mis la sirène et que vous l'ayez mise sur le bord de la route pour contrôler son véhicule. Et en vrai, c'est tout à fait normal.  Les rares fois où j'ai été contrôlé,  je, je  n'étais pas content. C'est rigolo de le voir quand on est policier, de le voir. en tant qu'opposition de contrôler, mais ça reste quand même un moment désagréable à passer.

Que vous soyez courtois, poli, ça atténue un peu le fait que ce soit désagréable, mais ça reste désagréable. Et donc évidemment, l'image de la police ne sera jamais vraiment associée à quelque chose de positif sauf quand vous êtes une victime.



 pour conclure l'image de la police en deux mille. Vingt-quatre est une image complexe et compliquée  mais qui reflète les problèmes de notre société c'est-à-dire qu'on a une croyance et une tolérance de la part de la population envers les institutions publiques qui se dégradent. On l'a vu pendant le Covid avec les théories du complot.

comme quoi le covid était une invention destinée à nous contrôler. On l'a vu avec la vaccination où les gens pensaient que le médecin mentait et ne voulait pas se faire vacciner. L'image de la police souffre de tout un tas de mots. donc j'ai essayé d'en dresser quelques uns. 

Mais de là à se dire est-ce que l'image de la police en deux mille vingt-quatre est pire que celle des années cinquante des années soixante, je ne pense pas. De tout temps, l'image de la police a été compliquée parce que de tout temps on est et on restera une force de répression.  et que on ne sera jamais bien vu.

Tout simplement parce que, de par notre rôle, on n'a pas un rôle agréable pour les gens. Alors c'est vrai qu'une police qui fait bien son travail fait en sorte que les gens ont une certaine qualité de vie, mais ils ne s'en rendent pas compte. Ils ne font pas le lien entre cette qualité de vie et le fait que la police fait bien son travail, tandis que dès que la police fait la moindre erreur, on s'en rend tout de suite compte et on peut tout de suite les en tout cas en termes d'image, le fait que la la police ne communique pas du tout, évidemment  ne résout pas de problème et n'ajoute pas de plus-value au débat.

 L'idée de se dire que l'image de la police à l'heure d'aujourd'hui est pire qu'avant. Moi, je n'y crois pas. Après, j'avoue que je n'étais pas encore né dans les années soixante, donc peut-être que je suis un peu biaisé pour ça. Mais voilà. L'image reste celle de l'image d'un corps de police qui est avant tout répressif.

Comment est-ce qu'on peut améliorer ça? Je pense qu'il y a des dizaines de façons d'améliorer Le fait d'avoir une image négative aussi négative qu'à l'heure actuelle n'est pas une fatalité. Mais il ne faut pas espérer avoir une image toute belle, toute rose, parce que le travail de police n'est pas tout beau, tout rose.

Et ce que nous faisons implique qu'à un moment ou à un autre il y aura des morts à un moment ou à un autre, des interventions qui vont mal tourner à un moment ou à un autre. Il y a des courses-poursuites qui vont mal tourner, C'est inhérent au fait au travail de la police. C'était vrai dans les années soixante, c'est toujours vrai aujourd'hui et ce sera toujours vrai dans trente ans.

Parce que quand  on a des interventions de police quand on a dans des dossiers compliqués, des dossiers du grand banditisme ou de la petite criminalité à un moment ou à un autre. Vu les risques qui sont en jeu, les erreurs se paient cash et prennent tout de suite des dimensions énormes.  J'espère que ce petit podcast aura pu vous faire réfléchir sur votre perception de la police, sur la façon dont vous analysez son action et sur les les leçons que vous en tirez.

 Je vous dis à très bientôt.