Escargot - News & Culture in Simple French

Le Tour de France et l'époque où les cyclistes buvaient du vin en pédalant (the time when cyclists drank wine while pedaling) - Intermediate level B1 中級

Escargot Simple French Episode 12

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Transcript link / Lien de la transcription : https://www.buzzsprout.com/2374277/15452798

Cette transcription n'a pas été générée par intelligence artificielle (no AI). C'est le texte que j'ai moi-même écrit pour préparer l'épisode. Il s'agit du texte principal. Cela n'inclut pas la partie où je donne des explications supplémentaires. 

Bonjour !
 
Aujourd'hui, je vous parle du Tour de France, la célèbre course de cyclisme qui passionne les amoureux du vélo du monde entier. Les coureurs sont arrivés hier à Nice. Le Slovène Tadej Pogacar a gagné pour la troisième fois "la Grande Boucle", le surnom du Tour de France. 
 
Dans cet épisode, vous apprendrez que les participants n'ont pas toujours été aussi professionnels qu'aujourd'hui. Par exemple, jusqu'aux années 1960, beaucoup d'entre eux buvaient du vin pendant la course ! Et dans les années 1920, il n'était pas rare de voir des coureurs fumer une cigarette sur leur vélo ! Incroyable, n'est-ce pas ?
 
Bonne écoute et à bientôt

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Après une dernière étape partant de Monaco, le Tour de France s’est terminé hier après-midi à Nice. C’est le Slovène Tadej Pogacar qui a gagné. C’est la troisième fois qu’il remporte la Grande Boucle, comme on surnomme la célèbre course de vélo. Comme je vous l’ai expliqué dans mon dernier épisode sur la fête du 14 juillet, l’arrivée du Tour de France a traditionnellement lieu sur les Champs Élysées, à Paris. Mais cette année, à cause des Jeux olympiques, la ville de Nice (située dans le sud de la France, près de l’Italie) a été choisie en remplacement de la capitale pour cet événement sportif. Chaque année au mois de juillet, sauf pendant les deux guerres mondiales, le Tour de France réunit les meilleurs cyclistes du monde. Pour beaucoup de Français, cette compétition n’est pas simplement une course de vélo, c’est un « monument national ». C’est pourquoi elle a été maintenue même en 2020, au plus fort de l’épidémie de covid-19, alors que tous les autres grands événements sportifs avaient été annulés.

Le Tour de France a été créé en 1903 par un journal sportif qui souhaitait augmenter ses ventes. À l’époque, le parcours faisait une sorte de boucle (c’est-à-dire un rond) passant par les principales villes de France. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on surnomme le Tour de France « la Grande Boucle ». Les coureurs devaient traverser Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes avant de revenir vers la capitale. Cependant, il arrivait souvent qu’ils se perdent en route, peut-être à cause du vin qu’ils buvaient en roulant… Aujourd’hui, le parcours est différent et change chaque année. Dans la version moderne du Tour de France, les coureurs doivent parcourir 3520km en 21 étapes. Pour vous donner une idée de ce que cela représente, c’est à peu près la distance qu’il y a entre New York et Las Vegas ou entre Kathmandu et Shanghai. C’est une épreuve physique très dure puisqu’ils doivent aussi traverser des montagnes et supporter de terribles chaleurs dans les plaines. Je dois dire que je ne suis pas très sportif donc rien que d’y penser, ça me fatigue… 

De temps en temps, le Tour fait un détour (sans mauvais jeu de mots… enfin si, un peu) par un pays étranger. Cette année par exemple, le départ a eu lieu à Florence (Firenze en italien), en Italie. La première fois que le Tour de France est sorti des frontières, c’était en 1907. Cette année-là, le départ a eu lieu dans la ville de Metz située en Lorraine. Ceux qui connaissent bien la géographie française vont me dire « Eh ! Mais qu’est-ce que tu racontes, Nicolas ? Metz, c’est en France ! ». Oui, mais à cette époque, cette région (perdue par la France de Napoléon III en 1870) faisait encore partie de l’Allemagne. Elle est redevenue française à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918. 

Le Tour est même parti d’Angleterre en 2014. En 2013, il avait démarré en Corse, l’île française où est né l’empereur Napoléon Ier. Les pauvres cyclistes ! Ça ne doit pas être facile de traverser la mer à la nage avec des vélos quand même… (je plaisante, bien sûr).

Dans sa version moderne, la course dure 23 jours mais les compétiteurs ont droit à deux jours de repos. Personnellement, je crois que j’aurais plutôt besoin de deux mois de repos tellement ça a l’air dur ! J’aurais aussi sûrement besoin d’un vélo électrique quand les montées sont trop raides mais ce serait de la triche. Pour chaque étape, le coureur le plus rapide reçoit le fameux maillot jaune. Il y a d’autres maillots de couleurs différentes selon le type de performance. Par exemple, le maillot à pois rouges récompense le meilleur grimpeur, c’est-à-dire le meilleur cycliste en montagne. 

Au total, il y a 22 équipes, chacune composée de 9 coureurs. La participation au Tour de France coûte très cher. Le budget moyen d’une équipe professionnelle s’élève en effet à environ 20 millions d’euros. C’est pour cela que les cyclistes portent sur leurs maillots tous ces logos de sponsors qui paient leurs salaires.  

Lors de la première édition de 1903, seulement 60 cyclistes y ont participé. Le vainqueur, Maurice Garin, est arrivé à Paris avec presque trois heures d’avance sur le second. Il avait beaucoup de mérite car sur les 60 participants, seuls 21 ont terminé le Tour, ce qui montre que c’était une course extrêmement dure. Elle était en effet beaucoup plus difficile qu’aujourd’hui car il y avait beaucoup de chemins de terre et les cyclistes devaient pédaler de jour comme de nuit.  En plus, non seulement les vélos de l’époque n’avaient pas de dérailleur permettant d’adapter sa vitesse mais en plus, ils pesaient environ 20 kilos ! En comparaison, les vélos modernes pèsent en moyenne un peu plus de 7 kilos. Le plus léger du monde fait seulement 4,6kg mais il est interdit d’avoir un vélo qui pèse moins de 6,8kg pour participer au Tour de France.

Depuis sa création, le Tour de France a beaucoup évolué. Il est devenu bien plus professionnel. Jusqu’aux années 1960, sûrement pour se donner du courage, les coureurs buvaient souvent du vin en pédalant ou quand ils s’arrêtaient pour faire une pause aux bistrots des villages qu’ils traversaient. Et dans les années 1920, il n’était pas rare de voir des coureurs fumer une cigarette sur leur vélo ! On peut dire qu’ils ne manquaient pas d’air…

Autre fait amusant : en 1989, une grève a été organisée. Les cyclistes en avaient assez des conditions difficiles que leur imposaient les organisateurs. Les sportifs ne supportaient plus de devoir se coucher à 23 heures et se lever à 5 heures du matin. Pour protester, ils ont fini une étape à pied en poussant leur vélo. 

Dans les années 1920, beaucoup de gens se passionnaient déjà pour le Tour de France. C’était aussi les débuts de la radio. Grâce à cette nouvelle technologie, les gens pouvaient suivre la progression des cyclistes. Dans les années 50, la télévision a rendu la course encore plus populaire. En effet, c’était une bonne occasion de découvrir et admirer les magnifiques paysages de l’Hexagone, l’autre nom de la France. Beaucoup de marques de produits très divers profitent aussi du Tour de France pour faire leur publicité en distribuant des cadeaux à tout le monde sur la route dans une ambiance de fête.

Tout au long du Tour de France, les coureurs sont encouragés par des fans installés sur le bord de la route. De temps en temps, il y a malheureusement des incidents. Cette année par exemple, un imbécile complètement ivre a lancé des chips au visage de deux coureurs, risquant ainsi de provoquer un accident grave. Il a été arrêté par la police.

Comme je l’ai déjà dit, le tour de France est une épreuve physique extrêmement dur. Il arrive donc souvent que des coureurs fassent des malaises et tombent à cause de l’épuisement, de la chaleur et des intempéries (c’est-à-dire la pluie et même de temps en temps la grêle ou la neige !). Heureusement, des secouristes se tiennent toujours prêts à leur venir en aide. Malheureusement, Il y a parfois des morts. En 1967, le coureur britannique Tom Simpson est décédé quasiment sous les yeux des spectateurs. C’était à cause de l’épuisement (c’est-à-dire une très grande fatigue) mais aussi de l’alcool et des amphétamines, autrement dit du dopage. Il y a aussi souvent des chutes, parfois très graves. Dans les descentes, les coureurs peuvent atteindre les 100 km/h !

Selon les organisateurs de l’événement et certains médias, le Tour de France serait encore le troisième événement sportif le plus regardé dans le monde avec plus de trois milliards de spectateurs, mais c’est difficile à vérifier. C’est surtout difficile à croire car depuis quelque temps déjà, de moins en moins de gens s’intéressent à cette compétition. Les nombreux scandales de dopage ayant terni l’image de la course mythique y sont sûrement pour quelque chose. Je vais vous faire une confidence : à part quelques séquences au journal télévisé, ça doit bien faire 30 ou 35 ans que je n’ai pas regardé le Tour de France. Mais je comprends bien l’intérêt que suscite cette course légendaire chez les passionnés de vélo. Pour finir, une petite recommandation musicale : en écrivant ce texte, j’ai écouté l’album Tour de France de Kraftwerk, le célèbre groupe allemand de musique électronique, pionnier du genre, peut-être pour me donner de l’inspiration.